Paula Coste – 5 rue Jean Renaud

Il y a des mots et expressions qui débarquent du jour au lendemain dans notre quotidien et qui, immédiatement, font référence par effet de mode et par l’obligation de rester « dans le vent », jeunisme anglicisé comme une maladie contagieuse dont on se débarassera bien un jour ou l’autre.

Airbnb, fooding ou concept store qui envahissent Dijon, comme les autres villes, d’une originalité tellement rapidement généralisée que souvent le concept dort.

Fuyez l’affiche au profit d’une personnalité, liée non pas à un principe, mais à un personnage dont l’identité vous englobe dans l’originalité.

Paula Coste est le concept fort d’une vie de voyages et de découvertes partagés, l’heureuse compilation de l’élégante sobriété de sa Belgique natale, de l’esprit d’entreprise de sa belle-famille, qui fit les beaux jours de Lacanche, et du goût des belles choses au service de l’art de vivre au quotidien.

Une femme affirmée dont la boutique depuis 40 ans est au service de clientes jumelles avides de confort, de couleurs, de joie de vivre et de liberté.

Des vêtements avant tout, qui libérent le corps sans nier l’élégance, une féminité en mouvement dans ses plaisirs et ses luttes.

Une décontraction assumée sans se renier, des pièces sobres, pas de logo, mais une fantaisie rafraîchissante pour des marques aux univers variés :

HARTFORD, une marque française qui mixe le casual américain avec le preppy français : cool et bcbg !

SESSÙN, made in Marseille, pour une mode bohème, transversale et moderne à la conscience écologique et équitable.

Silhouette Sesùn

PÔLES-MONTAGUT, de la maille tout en souplesse, style et confort.

DES PETITS HAUTS qui promet de voir la vie en plus jolie en regardant de haut en bas, entre couleurs rares et recherche de matières toujours plus légères.

Top en maille et jupe « Des petits hauts », chaussures Tods

MAISON SCOTCH, esthétique rock coulée dans la souplesse du jersey.

Beaucoup de marques françaises ou du nord de l’Europe (Maison Scotch est basée à Amsterdam) et depuis peu quelques noms italiens comme OTTO D’ÂME, Casual sophistiqué, et MALIPARMI, patchwork créatif et technologique.

Une garde robe de tous les instants, de l’esprit, des idées, une conduite, des principes, une tournure, des envies, une vie…

« Des petits hauts »

Chez Paula Coste la vie éclate de couleurs, dans une harmonie aux confrontations chromatiques infinies, de personnalités, ou vous ne pouvez que vous trouver, d’un sens aigu du style pour tous les âges et toutes les âmes éternelles de 20 ans pour qui la curiosité est un bain de jouvence.

Un grand choix, de petites quantités et une ouverture aux talents !

La boutique a depuis ses débuts proposé à sa clientèle l’opportunité de se faire plaisir en passant de bons moments dans une atmosphère ouverte aux découvertes.

Donner son nom à une boutique invite à dévoiler son identité, à faire partager ses goûts, ses voyages, ses trouvailles.

Ainsi, au fil des années, la décoration fait son apparition, ponctuelle mais régulière, lors de la fête des méres ou de Noël, cadeaux chinés en Asie, Inde, Birmanie afin de proposer le changement, l’originalité, aux dijonnais Paula-Addicts.

Un concept d’amour mutuel pour un regard différent.

La décoration y gagne depuis 6 ans un étage réservé dans un mix tendance, vintage et pièces modernes d’un style très pointu.

Les puces de Saint-Ouen dans un cocon « Home sweet home » aux sages couleurs du nord, canapé en lin, lettres d’enseignes d’antan, grainetier, bonbonnes et vert des bouteilles cotoient les luminaires mobiles à la silhouette industrielle des lampes GRAS (DCW Diffusion) et à l’esthétique sculpturale de SERGE MOUILLE, flamboyance du geste et de la fonction.

Quelques marques phares comme la maison d’édition SENTOU, pionnier d’un art de vivre original et coloré, mais aussi des artistes locaux comme FRANCK AUGUSTE PITOISET, professeur d’art plastique à Dijon et créateur de papiers peints d’art entre tradition et modernité, à utiliser en un lé de papier peint pour une ambiance arty ou en total look pour un esprit cabinet de curiosité.

« Franck Auguste Pitoiset »
« Franck Auguste Pitoiset »

Raffinement baroque en parfaite harmonie avec les meubles nordiques et japonais à la silhouette épurée qui met en valeur les essences de bois et les arts de la table, poteries de St-Amand en Puisaye ou de JARS, dans le sud de la France, au service des plus grands restaurants étoilés.

JARS

Goût de la nouveauté, de l’artisanat, du sens esthétique mais aussi de la patine du temps qui embellit encore la star du design bourguignon : la chaise TOLIX.

Fabriquée à Autun depuis 1927, la boutique fourmille de modéles anciens dont le vécu apporte encore au charme de la forme originale, en y retrouvant la petite histoire du café du coin.

Un meuble indémodable et inoxydable comme le titre dans son livre de 2007, Brigitte Durieux, spécialiste du design industriel et amie de Paula Coste.

Une valeur sûre, un pivot du style, immuable dans cette boutique, loft idéal à l’atmosphère changeante dont les meubles marocains feront bientôt l’été avant de nouvelles idées et des scénographies qui titillent l’envie et incitent à revenir s’adonner à l’oeil stylisé de PAULA COSTE.


Les vacances arrivent et c’est sur cette séance shopping riche en couleurs et en désirs que Dijon Design vous laisse jusqu’en septembre…

Le Bain Bourguignon

A l’heure où les produits cosmétiques indiquent plus facilement ce qu’ils ne contiennent pas que ce qu’ils seront bientôt amenés à ne plus contenir, une grande envie de naturel se fait sentir.

Une prise de conscience anté-chimique, loin des grands groupes industriels, qui voit de plus en plus refleurir les savonneries traditionnelles pratiquement disparues depuis les années 60.

Un retour au vrai qui vise plus particulièrement les urbains convertis au duo artisanat-bio, tandis qu’ironiquement diverses campagnes continuent à utiliser certains poisons au nom d’une pas très ancienne mais si pratique « tradition« .

De la connaissance vient donc la renaissance de savoir-faire ancestraux, comme la saponification à froid, un processus de transformation d’une huile végétale en savon.

Une méthode de fabrication économe en énergie qui préserve les qualités intrasèques des matières premières, permettant, entre autres, la conservation de la glycérine qui confère au savon ses propriétés hydratantes.

Un procédé naturel qui permet de renouer, loin de l’estampillé « sans savon », avec une vraie recette propre à laver, soigner et nourrir la peau.

La Bourgogne, évidemment, n’échappe pas à cet engouement, mené principalement par des femmes dont l’approche en tant que savonniéres répond aux besoins actuels de simplicité et d’originalité.

Plaisir de la vue avec des couleurs obtenues exclusivement par des extraits végétaux et minéraux (Comme l’argile), séduction du parfum aux mille senteurs issues d’huiles essentielles, et délicatesse du touché pour une peau satinée sans artifice.

Solsequia – Saveurs de Bourgogne – Moult me tarde, Ôde à Bacchus, Fleur des vignes et Mon ami de Flavigny

En Côte-d’Or, à Clomot, la savonnerie artisanale Badiane est incontournable pour découvrir en direct la fabrication de savons respectueux de l’épiderme et de l’environnement, une démarche responsable couronnée par le label Nature et Progrès, l’un des plus exigeant de la cosmétique Bio en France.

A Dijon la mention Slow Cosmétique couronne deux savonneries qui proposent des formules doublement propres, du produit biodégradable à l’emballage recyclable et aux encres végétales, tout en s’engageant à innover dans le bon sens grâce à un marketing sain et responsable.

Le logo à la silhouette d’une tortue marine n’incite pas à ralentir mais à réfléchir avant d’agir et de consommer.

Il figure sur la facade de la boutique Solsequia, 17 rue Jules Mercier, vitrine urbaine d’une savonnerie basée à Labergement-Foigney, au sud-est de Dijon, née en 2013 avec un financement participatif.

Ce nom « qui suit le soleil » incite à l’utilisation raisonnée des bienfaits de la nature, chaque huile botanique étant utilisée pour ses propriétés essentielles.

L’abricot donne bonne mine, l’amandon de prune, antioxydant, limite les effets du temps tout comme l’avocat qui protége aussi la peau en profondeur, la noisette équilibre le sébum des épidermes gras, le sésame adoucit et l’olive calme et cicatrise.

Une science qui transparaît dans ces savons découpés à la main, esthétiquement bruts, révélant exactement tout le bien qu’ils vous veulent.

Le fait d’être à Dijon, une ville touristique, incite, très heureusement, à mettre en valeur les produits locaux.

Le raisin, évidemment, avec « Fleur de Vigne » dans la tendance vinothérapie, aux feuilles de vigne et argile rouge, qui permet d’améliorer la circulation sanguine et de présenter un teint aux joues rouges sans être ivre.

Si vous préférez le Bourgogne blanc, « Ôde à Bacchus » s’inspire du chardonnay et de son bouquet aux notes de fleurs blanches et de bois, qui par son composé de marc de raisin vous gardera un teint éclatant.

« Moult me tarde« , hommage au duc de Bourgogne Philippe le Hardi et à sa devise qui inspira les vinaigriers de Dijon pour une spécialité dont les graines vont vous masser et exfolier si agréablement que vous voyagerez de votre salle de bain aux Indes dont il tire sa couleur safranée.

De quoi immédiatement partager l’information, réseauter et liker afin d’élargir votre panel d’admirateurs avec « Mon ami de Flavigny » mélange d’argiles blanches et vertes, aux douces notes anisées, réservé aux peaux jeunes pour ses qualités purifiantes et adoucissantes.

Une inspiration régionale que l’on trouve aussi dans une savonnerie de Palleau, en Saône-et-Loire, AMOA, dont les produits sont présent dans deux boutiques de Dijon.

Chez « Grain de Cassis« , 14 rue Rameau et à la moutarderie « Fallot« , 16 rue de la Chouette, vous pouvez vous procurer des savons aux couleurs naturellement psychédéliques en hommage intime au terroir et au patrimoine « Ma Bourgogne ».

Nous retrouvons l’inspiration aux anis de Flavigny avec « Au coeur du secret » et à la moutarde par « Graine à larmes » exfoliant comme son alter-ego mais s’enrichissant d’une huile de moutarde légèrement chauffante.

Plus original « Fruit de nuit » mêle le raisin, par l’huile de ses pépins, au poivre de cassis, issu des bourgeons du Noir de Bourgogne qui dégagent un parfum de caractère natif de la terre.

Plus délicat, par les teintes aux toits de Bourgogne « Sous de bons auspices« , honneur à Beaune et à ses richesses, se parfume d’une fleur des vignes, éphémère  messagère, en juin, du début des vendanges 110 jours plus tard…

Des produits de toilette et de soins mêlés qui s’affranchissent de la barrière des sexes même si il est évident que certaines particularités demandent des soins ciblés.

AMOA face à la recrudescence de barbus dans les rues propose « Gustave« , des produits de rasage et d’entretien au nom hommage à un célèbre dijonnais dont la barbe était moins pointu que la tour.

Cette ligne bio, disponible dans la boutique « Ma belle parfumerie« , 6 rue Vauban, propose un savon et une huile à barbe.

Le savon, à la bonne accroche, est enrichi en kaolin et glycérine végétale pour une meilleure glisse de la lame, ce qui assure une peau lisse en toute sécurité et apporte un délicat parfum aux notes boisées et épicées qui appelle les baisers.

L’huile est multi-fonctions, utilisée pour assouplir et discipliner la barbe, atout de séduction, mais aussi pour lui faire un sort et la préparer à disparaître. Elle peut également nourrir les peaux sensibles après le rasage.

Des produits efficaces et plaisir pour un rituel qui revient de plus en plus au rasage traditionnel, coupe-choux et blaireau.

Objets d’une virilité raffinée concoctés par « La Forge du Ramu« , alliance d’essence de bois précieux (ébéne, ziricotte, azobé…) et de poils animals, tantôt sanglier, tantôt logiquement blaireau, compagnon de toutes vos barbes.

Parfaite harmonie de l’objet et du produit qui s’explique par la parenté, fraternelle, de ces deux artisans d’exception.

La Bourgogne, terre de gastronomie, l’est aussi de savonnerie, dans la même exigence de qualité et de probité qu’appelle une conduite éco-responsable.

Une implication qui ne nie pas la fantaisie, de quoi passer du ban au bain sans perdre votre Tra-la-la…