Un été dijonnais

Chaque année l’été provoque à son arrivée un tsunami d’enthousiasme qui submerge les esprits les plus sceptiques quant aux joies d’un sauna quotidien, aéré par les doigts de pieds en éventail des voisins, sur fond du doux sifflement des maringouins.

A chaque saison ses joies et même si mon esprit du Nord regrette souvent le frais crachin de l’enfance, Dijon offre la possibilité de sur-vivre en mode protection ou satisfaction.

De quoi se rafraîchir, se régaler, se cultiver et découvrir ce que le reste de l’année ne donne pas toujours le loisir d’apprécier.

La Côte-d’Or étant trompeuse quant à son offre de rivages ensoleillés, la ville de Dijon pare à ce poétique mirage en aménageant sur les rives du lac Kir une plage équipée d’activités sportives à la pelle : Sandball, Canoë Kayak, aviron, voile… Mais aussi des concerts et un feu d’artifice le 14 juillet, que demande le peuple ?

(Plage du lac Kir – Avenue du 1er Consul – 03.80.74.51.51)

Fraicheur pour les adeptes de longueurs la piscine Olympique, 12 rue Alain Bombard, s’offre à tous les rêves de médailles.

Et pour crawler, brasser et papillonner en famille, la piscine du Carrousel, 1 Cours du Parc, ouvre son bassin intérieur sur la plus chic avenue de Dijon, en attendant la future piscine d’été pour 2019.

Encore plus select le couloir de nage de la Cour Berbisey (Image d’ouverture) est réservé à des chambres d’hôtes haut de gamme à découvrir ici.

Patauger et frimer ouvre l’appétit ou tout du moins une soif de fraicheur.

Morgane Poillot – Les Hauts Graphismes

Plusieurs glaciers font alors leur apparition pour une multitude de tentations sur cône de gaufrette.

Trois pourtant se démarquent très nettement !

Fabrice Gillotte, 21 rue du Bourg, meilleur ouvrier de France qui, au-delà de ses chocolats d’exceptions, propose des glaces et sorbets aux goûts très affirmés.

Des ingrédients vrais pour des saveurs à croquer : Sorbets Cassis, abricot, fraise garantis 50 à 60% de fruits et crèmes glacées royales en vanille bourbon et grands crus de chocolats frappés.

Pour la Maison Carbillet, 58 rue des Forges, la qualité se mêle à l’originalité pour des saveurs d’ailleurs : Abricot-Romarin, Citron-Basilic, Framboise-Violette, Tiramisu…

Mentions spéciales pour les alliances mystérieuses : Framboise-Betterave et Glace de la Mort qui tue, un gingembre sexy allié à un biscuit craquant pour petite mort annoncée…

Chez Simone et Maurice, 6 rue de la Chouette, la glace se déguste à table depuis décembre 2016. Ouvrir en hiver dénote l’amour du froid porté à sa gourmandise ultime.

Les saisons volent en éclats, seul demeure le plaisir offert toute l’année : Glace pain d’épice « Mulot et Petitjean », Sorbet Poivron Rouge-Framboise… Saveurs locales et surprises des papilles que Anne-Claire Guinard, formée à l’école Ferrandi, porte au paroxisme.

D’autres plaisirs sucrés sont à savourer tout au long de l’été, que ce soit les macarons parisiens et les éclairs au cassis (A tomber !) du pâtissier-créateur Pierre Hubert, ici, ou le Must-Have dijonnais, pain d’épices de Mulot & Petitjean, institution gourmande au musée dédié ici .

Pierre Hubert

Pour ceux qui préfèrent le sel des apéros tardifs, les Halles offrent toutes les joies de produits ensoleillés, ici, ainsi qu’un brunch dominical jusqu’au 23 septembre (ici). Tandis que l’épicerie de luxe, Grain de Cassis, permet toutes les expérimentations à différents degrés d’alcool (Modérément !) ou de challenges entres copains, ici.

Jiminis chez Grain de Cassis

Un régime ultra-protéiné pour un regain d’énergie en mode shopping et culture.

Société de consommation oblige, les boutiques s’ouvrent les premières sur autant d’articles de rencontres partagées depuis les débuts de ce blog.

Qui dit été dit voyage, Terre de Lune est LA boutique qui vous entraîne ailleurs dès le pas de porte franchi.

Bougie La Française chez Terre de Lune

Une explosion de couleurs, de parfums, de saveurs pour une imagination sans borne.

Un magasin destination à découvrir ou redécouvrir ici.

Quand à Paula Coste, avant une phase de travaux, les vêtements pimpants et la décoration dépaysante vous entraînent entre le Maroc et les Caraïbes… ici.

Des petits hauts & Repetto chez Paula Coste

Une garde-robe, panoplies, à assortir aux bijoux de Noir Animal pour un look affirmé, ici, ou à ceux des Ateliers du Parfumeur qui portent une ethnicité communicative, ici.

Ayala Bar chez l’Atelier du Parfumeur

Boutique qui offre aussi à la garde-robe, mobilier, les senteurs de la maison, bougies et boules de terres cuites, tout comme Ma Belle Parfumerie, entre parfums d’intérieur et parure de nudité, ici.

Les plus jeunes ne sont pas en reste avec Les petites graines, une boutique aux trésors et des ateliers pour dors et déjà préparer la rentrée… ici.

Scalaë chez Les Petites Graines

Une perspective encore lointaine qui encourage d’autant plus à profiter de cette saison pour découvrir le patrimoine du bout de la rue, les musiques sacrées et festives ou l’avant-garde scénique et plastique, comme autant de souvenirs loin des clichés de cartes postales.

Le Consortium, scène plastique contemporaine, ouvre ainsi jusqu’au 14 octobre son Almanach 18, pages d’horizon des créations d’aujourd’hui et hier, entre le benjamin Luc Ming Yan, chantre de l’art actuel dans la prometteuse veine sino-dijonnaise, et Mati Klarwein, avant-garde underground, allemand, juif, arabe et africain en facettes éclairantes, entre scénes bibliques, dyptiques et polyptiques d’une humanité hybride et épanouie.

Un almanach de l’année et d’un passé contemporain comme le Consortium en a le secret : éclairer le regard pour penser en beauté…

Yann Gerstberger – Fresque et fausses tapisseries chatoyantes

Néanmoins pour ne pas griller les étapes de l’histoire de l’Art qui précèdent cette escapade avant-garde, cours de rattrapage au Musée des Beaux-Arts, 1 rue Rameau, pour les périodes médiévale et renaissance, dont un tableau est le jalon parfait (ici !).

Un art souvent religieux qui expose ses instruments sacerdotaux et statues de dévotion au Musée d’Art Sacré, ici, tandis que son voisin ouvre le musée aux arts populaires d’une Vie Bourguignonne d’antan, ici.

Pour les périodes classique, romantique et pompier en attendant la fin des travaux du Musée des Beaux-Arts vous trouverez à deux pas de celui-ci le Musée Magnien, 4 rue des Bons Enfants, magnifique collection permanente qui s’ouvre quelquefois à des découvertes temporaires… (Archives ici et ici)… Et à des concerts, programme de l’été ici.

Pour le XIXe grandiloquent passage obligé le 14 juillet au Musée Rude, ici, afin de célébrer l’événement devant La Marseillaise.

Imaginaire concret aux Bains du Nord, lieu d’exposition du FRAC Bourgogne, des « Espaces autres » propices aux rêves et à la mise à l’écart du monde, à réfléchir jusqu’au 16 septembre… ()

Une proposition linéaire qui n’empèche pas les confrontations dans une ville qui met un point d’honneur à varier les regards sur l’extérieur et sur elle-même.

Jusqu’au 16 septembre, dans le salon d’Apollon du Palais des Ducs, 1 place de la libération, l’artiste pluridisciplinaire Patrick Carlier  présente sa vision 3D des monuments de Dijon, un pliage patrimonial à soulever pour varier les points de vue et les anecdotes architecturales.

Voilà l’été à Dijon ! Flanez au prochain Sunday Market, marché de créateurs (*ici), découvrez la Cathédrale St-Bénigne à l’occasion des Estivales d’Orgue du 15 au 29 juillet (Programme ici)…

Prenez le soleil ou le frais dans les nombreux jardins, ici, ou en terrasse à l’occasion du festival « Garçon la note ! » du 4 juillet au 28 août (Addition ici)…

…Et de la hauteur à l’occasion des fêtes de la vigne, du 20 au 26 août, entre tradition et patrimoine, gastronomie et vins (ici), ou lors de la montée de la Tour Philippe le Bon lors des visites à thèmes de l’Office de Tourisme, sur le parcours de la chouette.

Des vacances multiples et variées dont l’illustratrice Berthine Marceau croquera à jamais, de sa patte de velours, les plaisirs éprouvés.


Devant tant d’objectifs de découvertes, Dijon Design se met en vacances jusque début septembre.

A bientôt pour le festival 360° et d’autres événements de rentrée…


Images d’ouverture : Salvo (Salvatore Mangione) – Exposition « Almanach 18 » au Consortium

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