Manière d’exprimer, signe d’un caractère, ligne affirmative ou frontière, le trait est marqueur d’une personnalité qui se distingue.
Morgane Poillot porte haut ce tracé créatif, graphisme mordant aux calmes aplats relevés d’un trait d’humour, elle nous invite à siroter une moutarde de Dijon bien fraiche et à suivre la noire silhouette d’un « Narvalo » mi-cachalot, mi-mec, créature caricature d’un trait d’esprit.
Sérigraphies « Black Night » et « Narvalo »
Une passion originelle de l’image qui permet à Morgane, graphiste et illustratrice free lance, diplomée de l’ENSA de Dijon, de faire le lien entre le léger et le sombre, le puissant et le délicat, le design graphique et l’art.
On perçoit dans ses réalisations l’infuence des découpages de couleurs pures de Matisse, des motifs d’une fraicheur indémodable du Groupe Memphis, codes graphiques des années 80 digérés par l’insconscient collectif, et des illustrations et sérigraphies de Warhol, précurseur d’une création attrayante, boosteuse de consommation.
Batgirl #2
Le créateur du Pop Art se trouve être le parrain spirituel de tous les artistes et graphistes qui depuis une dizaine d’années, nous permettent, grâce aux boutiques en ligne telle Etsy, de dénicher l’originalité et d’affirmer notre identité dans le partage et le mécénat convivial.
Des foires artisanales digitales qui, relayées par les réseaux sociaux, permettent ponctuellement des interactions entre créateurs et consommateurs par le biais de boutiques éphémères comme le Sunday Market de Dijon, un espace mouvant de ventes privées organisé au moins une fois par trimestre.
Impression graphique sur Tote Bag
Les Hauts Graphismes s’y distinguent ne serait ce que par le logo solaire de ce marché de créateurs nomades pour la plupart issus des régions Bourgogne-Franche-Comté et lyonnaise.
Tous ont en commun cette alliance de la nouveauté et des techniques artisanales qui donnent un supplément d’âme aux coups de coeur.
L’ordinateur apporte la facilité de la réalisation des idées quand le papier et l’encre leur donnent vie, une double expression artistique du graphisme et de la technique d’impression.
Morgane utilise la linogravure, proche de la gravure sur bois, et la sérigraphie, technique de pochoirs, un mode d’expression texturé qui permet une impression sur tous les supports avec la garantie de couleurs intenses et profondes.
Carnets A6, reliure japonaise faite à la main, couverture en carton imprimé par linogravure
Ainsi, toutes les tendances graphiques, du flat design (Formes simples et couleurs saturées), au nouveau rétro (Motifs géométriques inspirés des premiers jeux vidéos) en passant par la pop culture (Bowie tendance Alladin Sane), bénéficient de l’usage ludique de ces techniques d’impression, amplificateurs de la fraicheur des créations de Morgane.
Bowie par le photographe Duffy, revu et graphé…
Le pop des badges, le miroir de la girlie assumée et lookée, la sérigraphie de murs stylés et les carnets graphiques effet usé, affirment cette fantaisie maitrisée de styles divers qui entraîne vers l’affirmation de soi-même.
Une identité que les Hauts Graphismes proposent déjà aux particuliers, aux entreprises et aux associations, entre création de logo, d’identité visuelle, de flyers et d’affiches.
Peindre la nature avec des touches d’elle-même, orner les objets du quotidien d’une cueillette-palette de notre environnement, telle est la spécialité de Chantal Duvernet, artisan d’art à la sensibilité multicolore.
Son atelier au pied du dôme vert-de-gris du musée d’art sacré, recèle, au-delà de son aspect impeccable, des trésors de plumes, sables de plages paradisiaques, bois d’essences multiples et teintés, pétales et végétaux séchés, objets divers offerts à une inspiration sans borne.
Un art de la marqueterie, éléments découpés dans de minces feuilles de bois et appliqués sur une menuiserie, né dans l’Italie du XIVe siècle, qui offre toute les fantaisies, figuratives comme abstraites, poétiques et précieuses.
Une liberté d’imagination et de transposition digne d’un artiste, liée à une technicité de miniaturiste et une patience maitrisée, apanage des artisans d’art.
Découper, assembler et coller sont les étapes successives à l’élaboration d’un ornement unique pour chaque objet créé.
Que ce soit un bijoux aux damiers chromatiques, essences d’ébéne, citronnier, bois de rose, buis, érable pommelé, ou au placage-ramage, plumes de faisans, perdrix, petits oiseaux de la nature, cadeau d’une mésange à la parure féminine.
Les hommes ne sont pas en reste, couteau laguiole en ronce de noyer, pince à cravate ensablée, porte-clés et boutons de manchettes boisés.
Les pétales de roses deviennent papillons, les frèles brindilles des arbres et les teintes nervurées des soleils de boîtes à secrets.
Les proportions s’étiolent et les couches successives de résines donnent à ces éléments d’une nature délicate une éternité à toute épreuve.
Un savoir-faire que Chantal a acquis auprès de son maître Gérard Ernstberger, dont elle a pris la suite en 2004 et dont elle aimerait transmettre à présent les tours de mains afin que jamais ne s’efface la magie du travail humain.
Un trésor singulier qui n’est pas toujours protégé par les élus et qui demande à ces professionnels de s’adresser directement au public, afin de le sensibiliser à ces métiers d’art toujours menacés par la facilité d’un achat compulsif non identifié.
C’est ainsi que depuis le 13 octobre 2014 une trentaine d’artisans dans le département ont créé officiellement l’association des Métiers d’Art en Côte-d’Or dans le but de promouvoir et de sensibiliser le public à la richesse de leur maitrîse artisanale.
Dans un monde où la facilité d’achat l’emporte souvent sur les conditions de réalisation il est quelquefois bon d’en savoir plus sur ceux qui peuvent embellir notre vie par des objets du quotidien soignés et originaux.
Une revalorisation des particularités du « fait-main », de la perpétuation des savoir-faire et de l’importance du lien social qui pousse Chantal, tout comme ses confrères, à multiplier les contacts avec le public lors de nombreuses foires et salons dédiés à ces promoteurs de nos valeurs.
Pour que ces activités continuent de forger, de parer et de marquetter notre identité commune.
Cliquez ici pour en savoir plus sur les objets et leur exposition.
Chaque année l’été provoque à son arrivée un tsunami d’enthousiasme qui submerge les esprits les plus sceptiques quant aux joies d’un sauna quotidien, aéré par les doigts de pieds en éventail des voisins, sur fond du doux sifflement des maringouins.
A chaque saison ses joies et même si mon esprit du Nord regrette souvent le frais crachin de l’enfance, Dijon offre la possibilité de sur-vivre en mode protection ou satisfaction.
De quoi se rafraîchir, se régaler, se cultiver et découvrir ce que le reste de l’année ne donne pas toujours le loisir d’apprécier.
La Côte-d’Or étant trompeuse quant à son offre de rivages ensoleillés, la ville de Dijon pare à ce poétique mirage en aménageant sur les rives du lac Kir une plage équipée d’activités sportives à la pelle : Sandball, Canoë Kayak, aviron, voile… Mais aussi des concerts et un feu d’artifice le 14 juillet, que demande le peuple ?
(Plage du lac Kir – Avenue du 1er Consul – 03.80.74.51.51)
Fraicheur pour les adeptes de longueurs la piscine Olympique, 12 rue Alain Bombard, s’offre à tous les rêves de médailles.
Et pour crawler, brasser et papillonner en famille, la piscine du Carrousel, 1 Cours du Parc, ouvre son bassin intérieur sur la plus chic avenue de Dijon, en attendant la future piscine d’été pour 2019.
Encore plus select le couloir de nage de la Cour Berbisey (Image d’ouverture) est réservé à des chambres d’hôtes haut de gamme à découvrir ici.
Patauger et frimer ouvre l’appétit ou tout du moins une soif de fraicheur.
Morgane Poillot – Les Hauts Graphismes
Plusieurs glaciers font alors leur apparition pour une multitude de tentations sur cône de gaufrette.
Trois pourtant se démarquent très nettement !
Fabrice Gillotte, 21 rue du Bourg, meilleur ouvrier de France qui, au-delà de ses chocolats d’exceptions, propose des glaces et sorbets aux goûts très affirmés.
Des ingrédients vrais pour des saveurs à croquer : Sorbets Cassis, abricot, fraise garantis 50 à 60% de fruits et crèmes glacées royales en vanille bourbon et grands crus de chocolats frappés.
Pour la Maison Carbillet, 58 rue des Forges, la qualité se mêle à l’originalité pour des saveurs d’ailleurs : Abricot-Romarin, Citron-Basilic, Framboise-Violette, Tiramisu…
Mentions spéciales pour les alliances mystérieuses : Framboise-Betterave et Glace de la Mort qui tue, un gingembre sexy allié à un biscuit craquant pour petite mort annoncée…
Chez Simone et Maurice, 6 rue de la Chouette, la glace se déguste à table depuis décembre 2016. Ouvrir en hiver dénote l’amour du froid porté à sa gourmandise ultime.
Les saisons volent en éclats, seul demeure le plaisir offert toute l’année : Glace pain d’épice « Mulot et Petitjean », Sorbet Poivron Rouge-Framboise… Saveurs locales et surprises des papilles que Anne-Claire Guinard, formée à l’école Ferrandi, porte au paroxisme.
D’autres plaisirs sucrés sont à savourer tout au long de l’été, que ce soit les macarons parisiens et les éclairs au cassis (A tomber !) du pâtissier-créateur Pierre Hubert, ici, ou le Must-Have dijonnais, pain d’épices de Mulot & Petitjean, institution gourmande au musée dédié ici .
Pierre Hubert
Pour ceux qui préfèrent le sel des apéros tardifs, les Halles offrent toutes les joies de produits ensoleillés, ici, ainsi qu’un brunch dominical jusqu’au 23 septembre (ici). Tandis que l’épicerie de luxe, Grain de Cassis, permet toutes les expérimentations à différents degrés d’alcool (Modérément !) ou de challenges entres copains, ici.
Jiminis chez Grain de Cassis
Un régime ultra-protéiné pour un regain d’énergie en mode shopping et culture.
Société de consommation oblige, les boutiques s’ouvrent les premières sur autant d’articles de rencontres partagées depuis les débuts de ce blog.
Qui dit été dit voyage, Terre de Lune est LA boutique qui vous entraîne ailleurs dès le pas de porte franchi.
Bougie La Française chez Terre de Lune
Une explosion de couleurs, de parfums, de saveurs pour une imagination sans borne.
Un magasin destination à découvrir ou redécouvrir ici.
Quand à Paula Coste, avant une phase de travaux, les vêtements pimpants et la décoration dépaysante vous entraînent entre le Maroc et les Caraïbes… ici.
Des petits hauts & Repetto chez Paula Coste
Une garde-robe, panoplies, à assortir aux bijoux de Noir Animal pour un look affirmé, ici, ou à ceux des Ateliers du Parfumeur qui portent une ethnicité communicative, ici.
Ayala Bar chez l’Atelier du Parfumeur
Boutique qui offre aussi à la garde-robe, mobilier, les senteurs de la maison, bougies et boules de terres cuites, tout comme Ma Belle Parfumerie, entre parfums d’intérieur et parure de nudité, ici.
Les plus jeunes ne sont pas en reste avec Les petites graines, une boutique aux trésors et des ateliers pour dors et déjà préparer la rentrée… ici.
Scalaë chez Les Petites Graines
Une perspective encore lointaine qui encourage d’autant plus à profiter de cette saison pour découvrir le patrimoine du bout de la rue, les musiques sacrées et festives ou l’avant-garde scénique et plastique, comme autant de souvenirs loin des clichés de cartes postales.
Le Consortium, scène plastique contemporaine, ouvre ainsi jusqu’au 14 octobre son Almanach 18, pages d’horizon des créations d’aujourd’hui et hier, entre le benjamin Luc Ming Yan, chantre de l’art actuel dans la prometteuse veine sino-dijonnaise, et Mati Klarwein, avant-garde underground, allemand, juif, arabe et africain en facettes éclairantes, entre scénes bibliques, dyptiques et polyptiques d’une humanité hybride et épanouie.
Un almanach de l’année et d’un passé contemporain comme le Consortium en a le secret : éclairer le regard pour penser en beauté…
Yann Gerstberger – Fresque et fausses tapisseries chatoyantes
Néanmoins pour ne pas griller les étapes de l’histoire de l’Art qui précèdent cette escapade avant-garde, cours de rattrapage au Musée des Beaux-Arts, 1 rue Rameau, pour les périodes médiévale et renaissance, dont un tableau est le jalon parfait (ici !).
Un art souvent religieux qui expose ses instruments sacerdotaux et statues de dévotion au Musée d’Art Sacré, ici, tandis que son voisin ouvre le musée aux arts populaires d’une Vie Bourguignonne d’antan, ici.
Pour les périodes classique, romantique et pompier en attendant la fin des travaux du Musée des Beaux-Arts vous trouverez à deux pas de celui-ci le Musée Magnien, 4 rue des Bons Enfants, magnifique collection permanente qui s’ouvre quelquefois à des découvertes temporaires… (Archives ici et ici)… Et à des concerts, programme de l’été ici.
Pour le XIXe grandiloquent passage obligé le 14 juillet au Musée Rude, ici, afin de célébrer l’événement devant La Marseillaise.
Imaginaire concret aux Bains du Nord, lieu d’exposition du FRAC Bourgogne, des « Espaces autres » propices aux rêves et à la mise à l’écart du monde, à réfléchir jusqu’au 16 septembre… (…)
Une proposition linéaire qui n’empèche pas les confrontations dans une ville qui met un point d’honneur à varier les regards sur l’extérieur et sur elle-même.
Jusqu’au 16 septembre, dans le salon d’Apollon du Palais des Ducs, 1 place de la libération, l’artiste pluridisciplinaire Patrick Carlier présente sa vision 3D des monuments de Dijon, un pliage patrimonial à soulever pour varier les points de vue et les anecdotes architecturales.
Voilà l’été à Dijon ! Flanez au prochain Sunday Market, marché de créateurs (*ici), découvrez la Cathédrale St-Bénigne à l’occasion des Estivales d’Orgue du 15 au 29 juillet (Programme ici)…
Prenez le soleil ou le frais dans les nombreux jardins, ici, ou en terrasse à l’occasion du festival « Garçon la note ! » du 4 juillet au 28 août (Addition ici)…
…Et de la hauteur à l’occasion des fêtes de la vigne, du 20 au 26 août, entre tradition et patrimoine, gastronomie et vins (ici), ou lors de la montée de la Tour Philippe le Bon lors des visites à thèmes de l’Office de Tourisme, sur le parcours de la chouette.
Des vacances multiples et variées dont l’illustratrice Berthine Marceau croquera à jamais, de sa patte de velours, les plaisirs éprouvés.
Devant tant d’objectifs de découvertes, Dijon Design se met en vacances jusque début septembre.
A bientôt pour le festival 360° et d’autres événements de rentrée…
Un retour aux sources est souvent la voie la plus naturelle au destin d’une brindille, exit Dijon et bonjour Chambolle-Musigny, un havre de paix dans la maison de l’ancienne cure (4B rue de l’église) propice aux projets, cueillettes et ateliers, même si une part de la ville demeure dans la morale de l’histoire à suivre…
Pollution, klaxons, empressement et violence plus ou moins sous-jacente sont le quotidien des villes où le peu de temps gagné par l’incivilité fait perdre l’essentiel…
Un monde de nature, de culture aux racines de nos origines qu’il faut sauvegarder pour ne pas s’oublier à jamais dans le rythme implacable d’une évolution à marche forcée qui n’apporte pas toujours la félicité.
Aussi, quelquefois, pousser une porte vous entraîne dans un monde parallèle ou l’important n’est pas d’avoir mais d’imaginer, de pénétrer dans un univers magique ou les cueillettes immémorables donnent corps aux contes de l’enfance et à ceux que certaines fées modernes inventent encore et toujours…
DESTIN D’UNE BRINDILLE
Estelle au destin tout tracé par ses parents inquiets de l’avenir, ne voyait dans le droit qu’une géométrie implacable où les sentiers battus immuables ne se trouvent entourés que d’angles affutés, gardes sans folie des âmes rêveuses.
Pourtant, un jour, le long d’une avenue à la rigueur hausmanienne, dans cet univers mineralo-bitumeux, une minuscule pensée blanche attira l’attention de notre héroïne.
Cette fleur était le symbole d’une vie, certes fragile, mais assez forte pour s’imposer dans un environnement a priori hostile.
Une leçon majeure de volonté afin d’échapper à cette règle implacable : L’ordre est d’or et l’épanouissement manque d’argent !
Pourtant ! Pourtant, quoi de plus important ? Réussir véritablement ne serait-il pas réussir son retour aux sources ? Appréhender sa vie en passion, en savoir-faire, en conscience manuelle, intellectualisme du geste ?
Tout quitter pour les forêts de Pontarlier, respirer, s’inspirer, imaginer au milieu des sapins aux souvenirs enfantins et de certains feuillus dont les branches fiérement dressées abandonnent quelquefois un peu d’eux-même au service des fées.
Ne rien arracher, ne rien couper, simplement récolter et c’est ainsi qu’Estelle découvre une brindille au destin singulier :
Dernière née d’un père plus que centenaire, c’est lors d’une tempête d’hiver qu’elle se décida à se détacher de la sève familiale, trop rigide et tortueuse pour une brindille dans l’air du temps…
… s’offrant tour à tour au mistral, tramontane, sirocco, libeccio, autant et levant, elle atterrit voici 50 ans en couverture des magazines, silhouette longiligne et triste mine du Swinging London, pour encore s’échapper, s’envoler et enfin revenir, desséchée auprès de ses parents.
Tout était dit jusqu’à cette rencontre fortuite lors d’une chasse végétale : baies, fruits défendus, mousses, lichens, lierre, pommes de pins, peau de bouleau et fleurs pétrifiées d’être desséchées… immortelles.
Une fois dans l’atelier, Estelle scie, soude et structure sa récolte nature, sublimant ce que beaucoup voyaient comme insignifiant.
Naissent alors cages à oiseaux, princesses, bracelets et couronnes d’ingénues, jardins de souvenirs, vitrines enchantées et compositions variées pour hôtels distingués, grands horlogers, banquets et jeunes mariés.
Une sortie de route salvatrice en chemins de traverse inspirant une autre façon d’appréhender le monde dont Estelle diffuse par une série d’ateliers la simplicité des éléments et la beauté du geste.
Une thérapie de l’art originel qu’elle a exportée jusqu’au Japon et un goût de faire par soi-même dont les petits secrets seront bientôt dévoilés dans un livre à sortir en avril prochain.
Une atmosphère à part où l’humain renoue avec la nature, comme Estelle et la brindille, dans une métamorphose avide de liberté, union parfaite, intime communion, qui invite à vous demander : Dis-je on ?
A cinq jours du réveillon la mascotte de Dijon Design, l’ours Martial (Boutique « Un ours en ville » ici), vous incite aux cadeaux de dernière minute empreints de nostalgie, de fantaisie et de douceur, pour que l’urgence soit réconfortante.
Les ateliers du parfumeur
Au fil des articles de cette année vous trouverez bien le bijoux parfait, épuré et graphique (ici) ou coloré et ethnique (ici et ici), le parfum ou la bougie odorante propre à envouter les sens, en mode artisanal (ici,ici et ici) et dans toute la variété de la parfumerie de niche (ici et ici), ou encore l’objet beauté simple et original, voir raffiné pour les hommes à poils (ici).
Ma belle parfumerie
Pour les fanatiques de mode et de décoration, direction l’adresse d’une richesse ali babesque (ici), le temple du Made in France (ici) ou la boutique chic et épurée qui cible votre originalité (ici).
Terre de Lune
Pour les enfants, le bonheur se conjugue en jouets colorés et activités (ici), tandis que les fleurs offrent à la fois la fraîcheur d’un bouquet pétillant (ici) et la poésie éternelle d’une couronne, d’un mot doux ou d’une cage aux sentiments (ici).
Destin d’une brindille
Enfin, pour les petites attentions qui donnent de la saveur à la vie, n’oubliez pas les traditions (ici et ici), les tentations (ici), les douceurs de fin de dîner (ici) ou les retrouvailles de l’amitié (ici).
Pierre Hubert
Et évidemment bien d’autres magasins à découvrir, du concept store masculin « La Raffinerie« , 14 rue Charrue, pour des objets décalés et des vêtements de qualité, sans oublier la boîte à outils des bricoleurs bobos qui savent les éviter…
Instagram raffinerieboutique
En passant par le goût du « Fait Main » qui invite à suivre « LeLièvre blanc » jusqu’à son terrier des merveilles, 2b rue Jeannin, torsadé, tricoté, brodé et enrubanné par cette mercerie-curiositée pour passionnés de longue date ou en devenir…
Instagram le_lievre_blanc
Sans oublier l’indispensable boîte de chocolats, aux parfums de mystère, ouverture vers un nouveau monde de grands crus, de mariages gustatifs et de fantaisies grandeur de rêves, marque de fabrique, 21 rue du Bourg, de Fabrice Gillotte…
Instagram fabricegillotte
Autant d’occasions shopping pour déballer, le jour de Noël, le meilleur à Dijon !
Angliciser l’accroche d’un commerce généralisé auprès d’un public qui parle, le plus souvent, uniquement le français, peut faire perdre l’étoile d’un rêve, réduite à un astérisque qui traduit à son juste niveau cette offre banalisée.
A un mois de Noël il est grand temps de découvrir ce que vous n’attendiez plus : Du charme, de l’authenticité, de l’originalité, des saveurs inédites, le peps d’une vie pas plus chère mais bien plus relevée.
Un concept éternel remis au goût du jour par quelques boutiques de bouche.
Comme la dernière née, « Chez mes soeurs » (18 avenue de la Concorde et ici), une entreprise et une atmosphère familiale pour une restauration simple, saine et nomade, issue de l’agriculture biologique ou raisonnée locale.
Instagram chezmessoeurs
Un commerce de quartier, petit, donc chaleureux, où les sandwichs bien garnis et colorés voisinent avec les soupes maison et le déjà fameux gâteau à la carotte à savourer avec un café équitable et un bon bouquin à trouver sur place et à emporter en échange de l’une de vos lectures passées.
Un concept qui revient à l’essentiel des rapport humains, commerce régulier de convivialité.
Un idéal à partager en soirée par l’art de l’apéritif gourmet concocté par Marc Ogé(ici) : Maxi club sandwich, macaron foie gras, burger Saint Jacques-Cèpes ou Morteau-Betterave-Epoisses…
Instagram marcogelartdelaperitif
Du naturel, bon et beau pour un verre entre amis à poursuivre jusqu’au dîner avec désormais des plats à emporter et à partager afin d’éloigner l’inexorable moment de se quitter…
Car le Français se lie autant par la langue que par les papilles, en un rapprochement qui ne déteste rien tant que la banalité.
D’où la nécessité d’une diversité de langages tour à tour sucrés, piquants, croquants, désarmants… A dénicher chez Grain de Cassis(ici), une épicerie fine aux tentations multiples, justements dosées en sensations fortes…
Instagram graindecassis
Du caviar de poche aux bonbons de chardonnay et de riesling, en passant par les rillettes de boeuf, le fondant Baulois ou la fondue de poireau au chévre.
Tout est possible, tout est dégustable.
De la boutique des plaisirs à l’assiette gastronomique il n’y a qu’une fourchette afin de savourer la grande cuisine bourguignonne de la maison Bernard Loiseau (ici), qui une fois de plus nous surprend agréablement en ces temps de fête par une bûche justement fraîche et inattendue.
Instagram bernardloiseau
Un accord cassis-yuzu, local-nippon, dans une architecture savoureuse qui évoque le toit végétalisé du spa de la villa Loiseau des Sens de Saulieu, un an après le clin d’oeil aux toitures traditionnelles de Bourgogne (ici).
Autant d’hommages au goût par le savoir faire d’artisans qui oeuvrent aussi à garnir les sapins, chaussettes et paquets enrubannés de leurs créations d’exception.
Pour les enfants d’abord, avec les doudous et costumes de contes de fée de la boutique « Les petites graines » (ici), un mixage réussi d’atelier ludiques et intelligents et de produits de qualité, comme les laines et cachemires de la marque Collégien, les lotions Minois ou les langes et gigoteuses Lebôme, en coton bio…
Instagram lespetitesgraines
Un choix éclairé et juste qui a permis à ce magasin sympathique et dynamique de s’agrandir en un « Et caetera » qui n’a rien de superflu.
En dehors des boutiques qui ont pignon sur rue, Noël est l’occasion de rencontres et de trouvailles lors des marchés artisanaux qui fleurissent ici et là.
Au détour d’un chalet de bois vous pourrez peut-être fondre devant les créatures de Lilette création (Instagram : lilettecreation), une couturière imaginative qui fabrique des objets en tissu pour les enfants et la maison…
Des ribambelles de baleines, de lapins doudous, de cœurs de lin et de chanvre cousus d’or et d’argent, de poissons de noël aux reflets précieux… Une faune qui donne envie même aux grands enfants.
Instagram lilettecreation
Un exemple parmi tant d’autres du savoir-faire de proximité, de créateur à succombeur.
Aussi ne loupez pas ces occasions presque uniques :
Boutique éphémère « Sur un fil » du 1er au 8 décembre, rue Auguste Comte, de multiples exposants dont la savonnerie Amoa (ici).
Cadeaux originaux et artisanat graphique du 5 au 24 décembre à la galerie Notre Dame, 3 rue Musette, avec entres autres les créations des Hauts Graphismes.
Le Marché de Noël de l’Atelier Petula Green (ici), 69 rue Monge, le 9 décembre de 10h à 19h, avec de nombreux créateurs dijonnais.
Le Christmas Market de Sunday Market (ici), du 16 décembre à 14h au 17 décembre à 18h, Salle de la Coupole, 1 rue Sainte Anne, avec des créateurs bourguignons et lyonnais qui font les joies de la boutique en ligne Etsy.
Le marché de Noël des produits fermiers dans les Jardins du Département, 53bis rue de la préfecture, jeudi 7 décembre de 14h à 21h et vendredi 8 décembre de 10h à 21h. Filières locales côte-d’orienne, animations et illumination des jardins.
Sans oublier le marché de Noël de la ville de Dijon, du 2 décembre au 7 janvier, entre la rue de la liberté, la place Darcy, la place de la libération et celle de la République.
De bonnes trouvailles artisanales au milieu d’objets Made in China qui invitent à se méfier de l’évidence et à privilégier les contacts directs, chaleur d’une saison de fêtes tant attendue.
Illustration de tête : Décorations artisanales de Berthine Marceau, ici.
La rentrée est arrivée, tristesse pour certains, joie de retrouver un train train quotidien douillet pour d’autres.
Les habitudes ont quelquefois du bon surtout quand elles sont un peu bousculées par quelques nouveautés qui renouvellent le cycle journalier.
Le shopping n’échappe évidemment pas à cette règle, et les boutiques tournent, entres celles qui disparaissent, par les aléas de l’offre et de le la demande ou par une attitude « petit poucet présomptueux », et celles qui apparaissent par la magie de leur savoir-faire et la diversité de leur offre séduisante.
Dijon Design vous présente les jeunes boutiques de la fin du printemps et de l’été, pour y trouver votre bonheur et ainsi leur porter chance et leur permettre de durer.
Avant tout les plaisirs de la bouche…
Délices d’Alger – 75 rue Vannerie
Pour les nostalgiques des vacances rien de tel qu’une échappée en pays coloré et sucré à souhait pour s’évader de nouveau.
Dès la vitrine c’est une atmosphère particulière qui vous accueille, du vert, du rose, des cornes de gazelle, des zlabias torsadés au miel… Saveurs d’amande, de cannelle, de miel, de pistache et de dattes, dont le propriétaire, Mourad, a fait depuis quelques années le commerce sur tous les marchés dijonnais, de Chenôve aux grésilles.
Aprés l’ouverture d’une boutique au 145, avenue Gustave-Eiffel c’est au tour du centre-ville de profiter de ces patisseries à la palette voyageuse.
Pralus – 78 rue de la Liberté
Plus près de nous mais tout aussi chatoyant, les produits traditionnels de la boutique Pralus, qui ont fait la renommée de la région lyonnaise, arrivent enfin à Dijon.
Et déjà c’est un succès, les files de clients ne cessent de s’allonger pour profiter des chocolats, des barres de nougats multicolores et de la Praluline, une brioche aux pralines, concoctée en direct, devenue un classique de la pâtisserie française.
Créée en 1955 cette douceur a le mérite de fondre dans la bouche tout en croquant sous la dent, tandis que l’oeil se régale à l’avance de cette rose invitation.
Marc Ogé – 45 rue Jean Jacques Rousseau
Après le sucré, le salé, afin d’ennoblir encore les crus bourguignons et d’accentuer le plaisir de la dégustation.
Marc Ogé, c’est la bonne idée d’une boutique dédiée aux plaisirs de l’apéritif, de la convivialité, de la diversité pour changer des cacahuètes et des éternelles gougères, savoureuses mais à l’originalité limitée.
Ici, les mariages sont multiples entres fromages frais, compotées, épices, pour amuses bouches tendances art de vivre et healthy food, joie des rencontres et esprit vegan.
Le club Tofu-Feta, voisine avec les verrines betterave-fromage blanc-curcuma et des soupes comme un raffraichissement ou un réchauffement sympathique.
Club Tofu-Feta
Autant de grignotages plaisirs qui obligeront peut-être certains à changer de garde robe…
Heureusement l’été, quelquefois capricieux, a pourvu en nouveaux étalages d’objets de sacralisation personnelle.
Scotch & Soda – 63 bis rue du Bourg
Déjà présente chez Paula Coste, qui a fait le gros du travail à Dijon pour sa notoriété, cette marque hollandaise arrive en ville avec son attitude décontractée tout en revendiquant un esprit « couture » mixte et intergénérationel… Pas de jaloux tout le monde est à même enseigne.
L’esprit se veut une philosophie et l’influence des quatres coins du monde vous offre de quoi concocter une tenue pour le prix d’un voyage d’une semaine tout compris.
Un choix cornélien entre liberté et apparence…
Paul Marius – 15 rue Piron
Autre franchise a avoir ouvert une boutique à Dijon en période estivale, le maroquinier Paul Marius se veut vintage et franchouillard.
Originaire de Rouen cette marque à la patine parfaite offre aux quatres coins de la France le fleuron de ses vaches en sacs et accessoires en peau.
Pour la rentrée les cartables sont les stars mais les sacs, besaces et serviettes, pour femmes et hommes, de toutes tailles, et aux couleurs naturelles ne seront pas en reste au bureau.
Les prix sont raisonnables, l’esprit rétro enviable, reste à savoir si le rythme quotidien aura raison de leur robustesse affichée.
Voilà donc cinq nouvelles boutiques à essayer et à s’échanger les plus ou moins bons ressentis.
Beaucoup ont fait leur preuve et leur mérite est d’afficher une personnalité qui donne envie rien qu’en passant devant leur vitrine.
Produits réguliers ou à conserver, la rentrée est prometteuse d’une nouvelle année active de désirs.
Il y a des mots et expressions qui débarquent du jour au lendemain dans notre quotidien et qui, immédiatement, font référence par effet de mode et par l’obligation de rester « dans le vent », jeunisme anglicisé comme une maladie contagieuse dont on se débarassera bien un jour ou l’autre.
Airbnb, fooding ou concept store qui envahissent Dijon, comme les autres villes, d’une originalité tellement rapidement généralisée que souvent le concept dort.
Fuyez l’affiche au profit d’une personnalité, liée non pas à un principe, mais à un personnage dont l’identité vous englobe dans l’originalité.
Paula Coste est le concept fort d’une vie de voyages et de découvertes partagés, l’heureuse compilation de l’élégante sobriété de sa Belgique natale, de l’esprit d’entreprise de sa belle-famille, qui fit les beaux jours de Lacanche, et du goût des belles choses au service de l’art de vivre au quotidien.
Une femme affirmée dont la boutique depuis 40 ans est au service de clientes jumelles avides de confort, de couleurs, de joie de vivre et de liberté.
Des vêtements avant tout, qui libérent le corps sans nier l’élégance, une féminité en mouvement dans ses plaisirs et ses luttes.
Une décontraction assumée sans se renier, des pièces sobres, pas de logo, mais une fantaisie rafraîchissante pour des marques aux univers variés :
HARTFORD, une marque française qui mixe le casual américain avec le preppy français : cool et bcbg !
SESSÙN, made in Marseille, pour une mode bohème, transversale et moderne à la conscience écologique et équitable.
Silhouette Sesùn
PÔLES-MONTAGUT, de la maille tout en souplesse, style et confort.
DES PETITS HAUTSqui promet de voir la vie en plus jolie en regardant de haut en bas, entre couleurs rares et recherche de matières toujours plus légères.
Top en maille et jupe « Des petits hauts », chaussures Tods
MAISON SCOTCH, esthétique rock coulée dans la souplesse du jersey.
Beaucoup de marques françaises ou du nord de l’Europe (Maison Scotch est basée à Amsterdam) et depuis peu quelques noms italiens comme OTTO D’ÂME, Casual sophistiqué, et MALIPARMI, patchwork créatif et technologique.
Une garde robe de tous les instants, de l’esprit, des idées, une conduite, des principes, une tournure, des envies, une vie…
« Des petits hauts »
Chez Paula Coste la vie éclate de couleurs, dans une harmonie aux confrontations chromatiques infinies, de personnalités, ou vous ne pouvez que vous trouver, d’un sens aigu du style pour tous les âges et toutes les âmes éternelles de 20 ans pour qui la curiosité est un bain de jouvence.
Un grand choix, de petites quantités et une ouverture aux talents !
La boutique a depuis ses débuts proposé à sa clientèle l’opportunité de se faire plaisir en passant de bons moments dans une atmosphère ouverte aux découvertes.
Donner son nom à une boutique invite à dévoiler son identité, à faire partager ses goûts, ses voyages, ses trouvailles.
Ainsi, au fil des années, la décoration fait son apparition, ponctuelle mais régulière, lors de la fête des méres ou de Noël, cadeaux chinés en Asie, Inde, Birmanie afin de proposer le changement, l’originalité, aux dijonnais Paula-Addicts.
Un concept d’amour mutuel pour un regard différent.
La décoration y gagne depuis 6 ans un étage réservé dans un mix tendance, vintage et pièces modernes d’un style très pointu.
Les puces de Saint-Ouen dans un cocon « Home sweet home » aux sages couleurs du nord, canapé en lin, lettres d’enseignes d’antan, grainetier, bonbonnes et vert des bouteilles cotoient les luminaires mobiles à la silhouette industrielle des lampes GRAS(DCW Diffusion) et à l’esthétique sculpturale de SERGE MOUILLE, flamboyance du geste et de la fonction.
Quelques marques phares comme la maison d’édition SENTOU, pionnier d’un art de vivre original et coloré, mais aussi des artistes locaux comme FRANCK AUGUSTE PITOISET, professeur d’art plastique à Dijon et créateur de papiers peints d’art entre tradition et modernité, à utiliser en un lé de papier peint pour une ambiance arty ou en total look pour un esprit cabinet de curiosité.
« Franck Auguste Pitoiset »« Franck Auguste Pitoiset »
Raffinement baroque en parfaite harmonie avec les meubles nordiques et japonais à la silhouette épurée qui met en valeur les essences de bois et les arts de la table, poteries de St-Amand en Puisaye ou de JARS, dans le sud de la France, au service des plus grands restaurants étoilés.
JARS
Goût de la nouveauté, de l’artisanat, du sens esthétique mais aussi de la patine du temps qui embellit encore la star du design bourguignon : la chaise TOLIX.
Fabriquée à Autun depuis 1927, la boutique fourmille de modéles anciens dont le vécu apporte encore au charme de la forme originale, en y retrouvant la petite histoire du café du coin.
Un meuble indémodable et inoxydable comme le titre dans son livre de 2007, Brigitte Durieux, spécialiste du design industriel et amie de Paula Coste.
Une valeur sûre, un pivot du style, immuable dans cette boutique, loft idéal à l’atmosphère changeante dont les meubles marocains feront bientôt l’été avant de nouvelles idées et des scénographies qui titillent l’envie et incitent à revenir s’adonner à l’oeil stylisé de PAULA COSTE.
Les vacances arrivent et c’est sur cette séance shopping riche en couleurs et en désirs que Dijon Design vous laisse jusqu’en septembre…
Les Ateliers du Parfumeur, sans fabriquer, diffusent l’essence même des accords particuliers entre la nature et l’Homme.
Nostalgique, par les souvenirs d’enfance, tel l’odeur de bois tronçonné se mélant aux fleurs ambiantes, liant puissance et délicatesse.
Authentique, par l’alliance de deux soeurs en une boutique qui depuis 30 ans propose des produits complémentaires entre essentiel et savoir-faire.
Harmonique, par des parfums aux odeurs « aller simple », voyage sans retour, et des bijoux de pierres fines et de clins d’oeil.
Un univers duel, classique et onirique, où les choix forcément « cornéliens » permettent de vous perdre en un espace, du réduit à l’infini.
En tout, deux maisons de parfum de niche et huit lignes de bijoux, qui demandent une exploration aux racines du désir.
Diptyque, une ligne en odeur de créativité, qui dès sa conception en 1961, par trois amis artistes, met le cap sur la maison avant de franchir les frontières des corps avec la première « Eau » (De toilette), unisexe, 1968 oblige…
Depuis, les bougies se sont multipliées en affinité élective avec les essences de toilette :
« Baies« , le « Best Seller », entraîne dans son sillage, flamme de fraîcheur, « L’Ombre dans l’eau » qui dissimule les doutes du corps en un plongeon de bouquet de roses piqué d’une tête de feuillage de cassis.
« Figuier » embaume ses revendications de véritable fruit défendu, soutenu par l’eau de toilette « Philosykos » qui enflamme tous les attraits de l’arbre : chaleur de l’écorce, fraicheur des feuilles et sève lactée du fruit…
Explosion de sensations en toute discrétion, les écrins de ces détonateurs sont dignes de l’élégance discrète du « Boulevard Saint-Germain », au « 34 », berceau de la marque, tout comme de cette boutique dijonnaise.
Etagères ébènes, lustre de cristal, console de marbre, tapis oriental, murs vert napoléon pour flacons d’empire des sens : Vaporisateurs d’intérieur, photophores Côtes en verre soufflé à la bouche, palets parfumés, diffuseurs sablier, altières haltères à la nouvelle parure moucharabieh…
Une expédition au design épuré qui permet un certain retour aux sources !
Jusqu’au début des années 80 cette boutique était celle de l’un des derniers vinaigriers de Dijon, dont il reste en hauteur les vestiges de la cheminée.
De la fin du XVIIIe siècle aux années 1950 certains Maîtres Distillateurs concoctaient des vinaigres de toilette à base de fleurs, de fruits ou d’épices pour la « conservation du teint ».
En était-il ainsi dans cette boutique ?…
Toujours est-il que l’usage se répand à nouveau, dans la mouvance du retour au naturel, afin d’adoucir la peau et de régler les petits problémes cutanés.
Diptyque offre une version raffinée aux effluves d’épices, de bois et de plantes, pour l’eau du bain, en massage après la douche, pour rafraîchir et tonifier après le rasage ou tout simplement dans de l’eau chaude pour assainir et parfumer.
Un exemple parmi tant d’autres de leur ligne de soin pour le visage et le corps : savon, huile de douche, émulsion pour les mains à l’eau de rose, crème, huile infusée…
Un retour aux traditions et aux savoirs-faires traditionnels que l’on trouve également chez « L’Artisan Parfumeur ».
Une maison de parfum en pleine force de l’âge qui depuis 41 ans met en bouteille les jardins secrets.
1976 marque alors un tournant, entre les parfums dit « de luxe » qui basculent vers le tout-marketing et la mondialisation et ce que l’on appelera bien plus tard la parfumerie « de niche », objet rare, véritablement luxueux, pensé et conçu comme une exception.
Diptyque a ébauché avec « L’eau » cette façon d’appréhender le parfum comme une odeur d’art, Jean-François Laporte avec L’Artisan Parfumeurapporte l’équilibre parfait entre les notes de la nature et l’orchestration humaine.
Les matériaux s’expriment pleinement dans un champ défini, sans esbrouffe. Des produits vrais, une manière artisanale et une approche originale, qui voit les premiers parfums fruités, signature typiquement 70’s qui fonctionne aujourd’hui plus que jamais.
Même les noms expriment ce qu’ils sont : « Mûre et Musc« , d’une épineuse récolte de fin d’été, « Premier Figuier » offre une provence estivale embouteillée et « Mimosa pour moi » les prémices printaniers.
Les flacons d’une épure de laboratoire nous invitent néanmoins, telle Alice (…au pays des merveilles), à des voyages inédits :
« Noir exquis » offre un café oriental à Montréal, où la fleur d’oranger nappée de sirop d’érable se trouve couronnée d’un marron glacé, « Al Oudh » est un philtre magique qui nous entraîne en un instant d’Arabie en Russie, de la rose du désert au cuir des steppes, et « Amour nocturne » vibre entre calme et champ de bataille, évocation de lait chaud et de poudre à canon…
Périples intimes mouvementés qui demandent le repos intérieur des odeurs classiques de la Maison, en bougies et boules d’ambre, sphères de terre cuite sculptées et finements ciselées afin de permettre la diffusion des cristaux d’ambre enfermés en leur sein.
Un travail artisanal révélateur de nature, tout comme dernièrement les créations du parfumeur Daphné Bugey au sein de la collection « Natura Fabularis« .
Inventions d’un jardinier alchimiste aux 6 formules latines fascinantes : « Venenum » parcoure une Asie terreuse, plus addictive que nourricière où le bois de santal dicte sa loi, tandis que « Tenebrae » nous plonge dans une forêt sombre dont seuls les arbres voient la lumière, tandis que l’homme s’échappe par les vapeurs d’écorces entre sève, résine et encens.
L’Artisan Parfumeurprône une nature victorieuse pour mieux y replacer l’humain.
La réinventer n’est pas la nier et permet même d’y retrouver une place aussi précieuse que l’abeille qui orne le flacon, bijoux butineur dont la valeur permet de préserver l’équilibre.
Ecologie et habileté artisanale se mêlent ainsi dès les origines de la maison dans le respect et la promotion de l’excellence des sens.
Les Ateliers du Parfumeurperpétuent cet esprit originel par les effluves voyageuses qui titillent le nez et réveillent le goût et par les parures qui attirent l’oeil, flattent la peau et indiquent votre présence par d’éclatants cliquetis, avertisseurs d’une séduction naissante.
La fantaisie sophistiquée de Gas Bijouxdrague depuis la fin des années 60 le désir de chaque femme d’exprimer sa féminité sans cliché.
Des plages de Saint-Tropez, où le fondateur André Gas a fait ses débuts, aux terrasses de la place Rude, ces bijoux savent lier l’intime et le délicat à une personnalité moderne et résolue.
Une affirmation personnelle servie par un savoir-faire rare en bijouterie fantaisie, les 65 artisans de l’atelier marseillais maîtrisent une multitude de techniques, de la gravure aux broderies métalliques, qui ont valu à cette maison d’être nommée Entreprise du Patrimoine Vivant au même titre que les grandes maisons de joaillerie.
Un statut de « Trésor National » initié depuis 2006 par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie afin d’affirmer fièrement une certaine exception française.
De jeunes maisons en sont les héritières, et même si elles affirment une primesautière volonté de différence, cet esprit non conventionnel est souvent le moteur du renouveau de l’excellence.
L’atelier de création TARATATA, situé en Normandie, mêle fantaisie, originalité et humour, le kitsh se mêle à l’insolite et à une enfance toute animalière.
« Quenotte » sourit des dents de lait sous l’oreiller, « Grasse Mat’ » ronronne des heures durant et « A l’Huile » murmure à vos oreilles les secrets qu’il conserve.
Une collection colorée, exhubérante, un brin « Arty », qui offre à notre innocence perdurée un temps des cerises qui ne cesse de parader.
Comme les créations « Bling Bling » de la marque CREZUSfaçonnées dans un petit atelier du « Bobo » Saint-Germain-des-Prés qui se joue sans complexe du conventionnel.
On y retrouve la bonne humeur des bijoux Lacroix des années 80-90 associée aux pierres volumineuses que Victoire de Castellane, pour Dior joaillerie, a remis au goût du jour.
L’opulence est de retour en accumulation de cristaux Swarovski, amplificateurs du généreux soleil d’été et de la joie des cérémonies éternelles.
Pour les plus discrètes, sans être effacées, « By Garance » propose en direct de son atelier nîmois des bracelets et manchettes conçus avec des multiliens en tissus et en cuir agrémentés de perles et pampilles.
Un esprit « bohéme-chic » du quotidien, entre fraîcheur et symbolique, que l’on retrouve aussi dans la marque « Sable chaud » qui porte en son nom tout un mode de vie.
Les bijoux en période estivale permettent d’affirmer son style en contrepoint du minimalisme des tenues légères.
Une importance non négligeable de l’accessoire que comprennent plus naturellement les créateurs issus de régions ou de pays à l’ensoleillement maximal.
Ainsi, les créatrices marseillaises de la marque JORGINA proposent depuis 2010 des bijoux aux inspirations multiples et aux riches couleurs (Or, corail, pastéque) dont le principal atout est de mettre en valeur votre teint parfait.
Focus sur votre bronzage maîtrisé et responsable avec les boucles d’oreilles de la marque niçoise LUXY, un travail de l’argent aux formes et aux incrustations riches de cristal et de nacre, des capteurs de lumière qui ne peuvent que vous mettre en valeur.
Quittons la France pour Israël à la decouverte d’une créatrice exploratrice, Ayala Barinvente et mélange les matériaux et les textures, métaux, perles, cristaux et textiles avec une curiosité duel.
Le tout avec de multiples inspirations, des jeux de contrastes et un talent inouï de coloriste qui rend l’ensemble d’une modernité absolue quand chaque élément est porteur d’Histoire.
Un universalisme esthétique qui illustre parfaitement ces Ateliers du Parfumeur : un lieu où trouver de quoi se sentir différent tout en valorisant sa personnalité.
Depuis les débuts de Dijon Design vous découvrez des commerces d’exception et le patrimoine dijonnais, témoin d’un passé riche de ses évolutions et souvent porteur d’un message pour l’avenir.
A l’approche de l’été et de ces « beaux jours » propices aux découvertes, quelle est la marotte patrimoniale de ces commerçants ?
Pascale, des Ateliers du Parfumeur, nous invite au château de Brochon, dernier grand château de Bourgogne, né des rêves du poéte Stéphen Liégeard, grand figure dijonnaise qui inspira à Alphonse Daudet son « sous-préfet aux champs » (Les lettres de mon moulin).
Une fantaisie néo-renaissance à découvrir ici et sur site du 16 juillet au 21 août.
Aller voir l’ailleurs, rêver de « là-bas », explorer la face cachée… demande de la hauteur à différents degrés :
Technologique, depuis les années 60, à vivre en ce moment avec l’astronaute de l’Agence spatiale européenne, Thomas Pesquet, qui satellise les réseaux sociaux par l’image de notre vaisseau spatial et par ses sages paroles « La beauté de la planète rayonne dans la nuit. Elle est tellement belle, il faut la faire durer le plus longtemps possible. Il faut la protéger« .
Mystique, à la symphonie des chants d’Hildegarde de Bingen, une abbesse bénédictine rhénane du XIIe siècle, compositrice de plus de soixante-dix chants, hymnes et antiennes (« Symphonia Harmoniae Caelestium Revelationum« ), auteur d’ouvrages de théologie, issus de ses visions et de médecine qui prônent l’image globale de l’être humain : corps, âme et esprit. Une approche très contemporaine entre alimentation choisie et énergie vitale.
Se découvrir au-dedans et au-delà en un espace voyageur, telle est la philosophie de Terre de Lune.
Un concept store dont les mélanges construisent la personnalité dans une ambiance métissée et colorée, vibrante d’une énergie apaisante.
Isabelle, sa fondatrice, y propose son goût et ses principes de vie : « Le beau contribue à la paix intérieure ! »
Par les odeurs, l’encens qui permet en un instant de passer de la rue à un univers serein, bougies parfumées, mélodie d’Arménie, naturel indien et purifiant benjoin.
Atmosphère de baba à bobo avec « Astier de Villatte », ses céramiques chics et sobres et ses odeurs plus ou moins lointaines, suivant l’histoire, la géographie ou la cimétographie du lieu, de Delphes et sa Pythie à Kobé et son fameux boeuf, des plages à fleurs d’Honolulu à Delphine Seyrig, mystérieuse Marienbad.
Une élégante façon d’humer l’inattendu jusqu’à l’eau de vaisselle… Snobisme quand tu nous tiens.
Les « Bougies la Française », offrent une ambiance plus terre à terre et colorée, au « coin du feu » couvert d’un plaid « vanille cashmere » pour mois de janvier enrhumé, en rêvant d’une « Summer Party » au soleil des caraïbes.
En attendant soyez zen avec « Hypsoe par Gilles Dewavrin » et sa collection « Wooden », une épure olfactive addictive, en bougies et diffuseurs de parfum, pour cérémonie du thé et séance de yoga.
Se régénérer par l’odeur, tout comme votre intérieur depuis 1885 avec le « Papier d’Arménie », en classiques feuilles détachables pour désodoriser et depuis peu en bougies, odeur classique ou de rose, pour se reposer, enfin assaini.
Un rôle dévolu aussi aux huiles essentielles à diffuser dans la maison ou à saupoudrer dans vos assiettes, alliance de la gastronomie et de l’aromathérapie, le tout certifié agriculture biologique.
Thomas Pesquet l’affirme de haut « On voit des embouchures de fleuves très sales (…) On voit les coupes dans la forêt d’Amazonie. On voit l’activité humaine et ça fait vraiment réfléchir. »
Un retour au naturel, aux produits éternels, vital pour continuer la route.
Essentiellement grâce aux plantes comme avec « Les Fleurs de Bach » du nom d’un médecin homéopathe et bactériologiste qui a répertorié 38 fleurs correspondant chacune, selon lui, à un état d’esprit particulier. Ces élixirs à base de fleurs d’arbres et de fleurs sauvages ne soignent pas les maladies mais l’individu, en corrigeant ses émotions négatives.
Une manière de rétablir l’équilibre intérieur par voie orale et par une ligne d’eau de toilette et de gel douche sans savon.
Une vogue de la beauté traditionnelle tout en douceur avec « Graine de Pastel« , deux amies qui depuis plus de dix ans remettent au goût du jour cette plante médicinale et tinctoriale ancestrale. Une ligne de soins naturels et réconfortants fabriquée dans le Sud-Ouest de la France.
Même retour aux sources avec le savon d’Alep, ville de tradition, de culture et aujourd’hui de souffrances, ancêtre du savon de Marseille, un mélange d’huile d’olives et de lauriers, qui en fait le savon idéal des peaux sensibles.
Une harmonie du corps et de l’esprit que l’on trouve aussi chez « Aromandise » avec de l’encens, des senteurs à vivre et à boire, café vert, thés et tisanes bio qui rendent hommage à Hildegarde de Bingen et à sa grande connaissance de la pharmacopée, par les plantes mais aussi les minéraux.
Terre de Lune propose un ensemble de pierres fines à utiliser en lithothérapie, une médecine douce se servant de l’énergie des pierres pour rééquilibrer et réharmoniser l’ensemble du corps.
En pierres roulées ou en colliers, de lapis-lazuli ou de turquoise, pour être et paraître, looké en toute sérénité.
Merveilleuse caverne chinée pour Ali Bobo en goguette ethnique
« Reminiscence » nous rappelle d’ailleurs une valeur essentielle à une bonne harmonie : se plaire et séduire. Par ses parfums et ses bijoux en argent, pleins de fantaisie, cette marque affirme depuis 40 ans une certaine « charmothérapie ».
« Reminiscence » d’une Inde Moghol
Tout comme les bijoux artisanaux de « Ciclon » réalisés entièrement à la main en Espagne et ceux de « Satellite » dont chaque pièce, d’inspiration ethnique est unique.
A l’instar des étoles et sacs réalisés par « Epice« , un duo de designers danois qui conçoit chaque article comme une oeuvre d’art de fibres naturelles, tissés et imprimés en Inde, aux couleurs vibrantes.
« Epice », singulier comme vous !
Un amour des matières et du travail manuel qui permet de sauvegarder des emplois très qualifiés en France et en Europe.
Une démarche militante pour des objets de qualité et une dignité sauvegardée.
Les objets présents dans cette boutique répondent pour la plupart, quand ils sont réalisés dans des pays en voie de développement, à une démarche équitable.
L’occasion d’aider des peuples qui n’ont pas notre chance.
Que ce soit les croix et les Tours Eiffel réalisées avec du métal de récupération par des Haïtiens, qui subissent plus que d’autres le réchauffement climatique, ou des pintades symboles des femmes affranchies d’Addis Abeba en Ethiopie, qui leur permettent d’acquérir un statut social et d’avancer sans être soumises au mariage.
Autant d’exemples d’un métissage des cultures au service de l’harmonie, de l’entraide et du beau qui fait du bien, en une boutique qui vous emmène ailleurs pour mieux vous retrouver.