Après le cheval le végétal ne serait-il pas la plus belle conquête de l’Homme ?
Entre le fier destrier et la couronne de laurier les puissants y gagnent une gloire qui perdure, sacralisation de leur ingéniosité à contrôler l’eau et les plantations, des jardins suspendus de Babylone à ceux de Versailles.
La verte nature se maîtrise, s’harmonise et s’humanise, source d’inspiration de textes fondateurs et songeurs, bibliques ou féériques, contes et légendes, du jardin d’Eden aux arbres joyaux d’Aladin, des légendes Arthuriennes de la forêt de Brocéliande au Livre de la jungle.
Pouvoir, symboles et fantaisie font prospérer le champ d’une imagination à l’ornementation quasi infinie.
Une Haute Création credo de deux jeunes femmes aux univers complémentaires.
Après des études aux Arts Décoratifs de Paris, département scénographie théâtre, Marion, fleuriste free lance et Léa, mécanicienne spécialisée en machinerie, ont réuni leurs compétences pour créer Atelier f.
…f comme … forêt, feuille, fleur, fruit d’une délicate technicité, travail d’Atelier, nourri du savoir-faire artisanal et mûri de notre époque avide de rêves.
Réalisation de la vitrine de la boutique « Noir Animal » en 2015 – Un travail de création et d’artisanat qui nécessite un mois de préparation pour une journée de montage
Un travail dans la lignée des créations Haute Couture dont les petites mains ornent les corps, comme l’espace de présentation, d’une identité maison qui s’affirme dans la démesure d’une riche nourriture pour réseaux sociaux affamés : murailles d’orchidées monochromes (Dior 2012), fleurs automates (Chanel 2015), bois de lucioles pour bal frivole (Dior 2017).
Un objet de communication qui affirme la personnalité du commanditaire par des créations florales, à la ligne, au style et aux unions originales.
Marion et Léa, par leurs scénographies aériennes, apportent une insoutenable légèreté de paraître qui envoie aux orties les lourdes compositions florales inspirées de la pâte meringuée de certaines robes de mariée.
Rideau végétal pour mariage au Temple protestant de Dijon
Une imagination qui demeure en apesanteur tout en restant simple et naturelle, les éléments glanés (bois, mousse, feuilles, lierre) et les bois torturés (Noisetier, saule) se mêlent aux fleurs fraiches pour un instant ou aux notes précieuses pour plus longtemps, vie d’une campagne se retrouvant en vitrine, quand la plume effleure à nouveau l’écorce brodée.
A Dijon, la boutique « Noir Animal » présente à plus d’un titre la dualité du brut et du précieux, magnifiée par l’Atelier f. en carbone taillé et fleurs dorées, au service d’une image qui ne se veut pas toujours sage.
Du caractère végétalisé qui affirme l’évidence d’une dramaturgie ciblée, du lys suspendu aux lèvres d’une pureté mariale au charbon d’os appelé noir animal.
Une touche légère et inspirée offerte aux particuliers, sociétés, magasins, hôtels, restaurants et artistes en harmonie d’idées créatrices à Dijon, où Atelier f. est basé, mais aussi dans toute la France.
Léa et Marion ont créé un microcosme de savoir-faire, kokedama* passionné, dont l’humus fertile se répand là où leur fantaisie printanière peut faire germer la beauté.
Beauté scénique avec le groupe « Facteur chevaux » aux scènes atypiques (Grottes, jardins, églises) et aux textes taillés (If le grand if), et beauté du geste, de partage et de relais, avec des ateliers en milieu scolaire, du terrarium de primaire au « Land Art » de lycée.
Facteur Chevaux
Atelier f. fertilise l’imagination par des réalisations qui la surpasse et apporte une fraicheur d’idées à faire grandir tous les univers.
*Kokedama : boule de glaise au riche substrat qui permet de faire vivre une plante, entourée de mousse pour conserver l’humidité.
Depuis septembre 2013, Gaëlle et Olivia, ont créé un univers dédié aux enfants, des vêtements à la décoration en passant par ateliers créatifs et animations festives.
Un jardin aux teintes pastel, à la faune doudou et aux loisirs ludiques pour des moments privilégiés entre « petites graines » avides de pousser, arbres maman et papa voulant se relaxer et forêt familiale prête à célébrer un nouveau printemps.
L’espace est divisé en deux parties : boutique sur rue, qui attire l’oeil par les petits trésors d’enfance affichés en vitrine et les salles d’atelier, au fond, pour plus d’intimité dans les différentes activités.
Et vous voilà immergés immédiatement dans un univers protecteur et onirique, que l’on peut, après les séances, transporter chez soi.
Gaëlle et Olivia proposent des produits originaux qui répondent à des valeurs écologiques et équitables.
« N°74 » est la marque de deux cousines italiennes, Poupy Sfez, installée en France, et Nancy Fanton qui parcourent le monde afin d’élaborer une collection d’objets textiles et de meubles pour enfants.
L’univers de princesses et de fées (Qui, bien élevées, laissent leur baguette à l’entrée) est d’une richesse d’imagination, de fantaisie et de rêves à nul autre égal que celle du coeur, ces produits étant conçus en Italie et fabriqués en Thaïlande, au sein d’une coopérative de femmes des campagnes qui leur permet de vivre et leur évite ainsi d’aller en ville, où la prostitution est souvent la seule alternative possible.
Une marque qui a le vent en poupe et dont la variété des produits (déguisements, vêtements, linge de lit, accessoires…) et les valeurs humaines permettent de sauvegarder le savoir-faire et la dignité des femmes.
D’une conscience solidaire à écologique avec « Poudre Organic » dont les vêtements cocon, dessinés à Auxerre et fabriqués au Portugal, présentent des motifs raffinés et des teintes douces pour des vêtements et du linge pour bébé entiérement réalisés à partir de coton biologique.
Scalaë
Les tissus responsables se plient à toutes les volontés d’ornements de charme et à tous les désirs calins avec les poupées oiseaux douillets de la marseillaise « Scalaë » (Paon, cygne noir et perroquet de fantaisie), avec les mannequins espagnoles « Minina Love » aux mensurations interdites de défilés malgré leurs jambes interminables, et avec le zoo de contes de fées de « Talena et Louison« , souris de Cendrillon parées pour le bal sur le dos d’une Licorne.
Minina Love
De quoi donner des envies aux princesses, hôtesses de ces chambres bestiaires, qui dans la même marque trouveront des bijoux, accessoires et barrettes, à moins de ne préférer les serre-têtes de « Nini la Duchesse » ?
Niveau jeux, la tendance est aux classiques nomades 100% français.
« Les jouets libres » conçoivent des pochettes en tissus transportables pour jeu de dames ou de morpions en plein air et mouton « Woody » à rhabiller pour l’hiver.
« Ratatam! » dont les ballons et les jeux de boules oscillent entre GRS et tendance disco.
Tandis que « Deuz » propose des tapis de jeu, tapis bébé, en coton bio fabriqués en Inde dans un atelier solidaire, et des jeux d’éveil à emporter partout.
Une mobilité et une phase d’appropriation qui permet à l’enfant de développer son imagination et sa créativité en accord avec l’évolution de son mode de pensée et de ses capacités.
Une manière de pousser sans contrarier sa personnalité naissante.
C’est dans ce but que « Les petites graines » proposent toute l’année des ateliers pour les enfants de 3 à 10 ans : art plastique (Lundi 17h30-18h30), éveil à la danse (Mardi 17h30-18h15), chant (Mercredi 11h-11h45), cuisine (Mercredi 15h30-17h00), expression corporelle (Mercredi 17h30-18h15) et initiation à l’anglais « Fun in English » (Samedi 10h30-11h15 & 11h15-12h), menés par des intervenants spécialisés.
Autant d’opportunités pour l’enfant de s’ouvrir à la diversité du monde, d’appréhender l’espace et son corps, tout en lui permettant de découvrir ses capacités et peut-être une passion au sein d’un espace de sociabilisation.
Une phase d’auto-découverte qui suit les ateliers destinés à l’interaction entre l’enfant et ses parents, par l’éveil musical (Lundi 9h45-10h30 & 10h30-11h15), l’atelier créatif (Vendredi 10h-11h) et l’éveil corporel (Samedi 9h40-10h25).
Les parents ne sont pas en reste puisque des ateliers spécifiques à une certaine « remise en forme » leur sont proposés le jeudi, Stretching Postural (9h30-10h30) selon la méthode Moreau pour rééquilibre corporel et renforcement du dos mis à rude épreuve par les assauts quotidiens de portage familial, et Apéro créatif (19h15-20h45) pour échange de bons plans entre nouveaux parents.
Les samedi et dimanche après-midi sont l’occasion d’observer l’évolution de ces « petites graines » qui poussent au fil des anniversaires, des ateliers ludo-éducatifs et des stages éducatifs de vacances, autant de périodes d’arrosages ludiques et culturelles afin de pousser en harmonie avec ses défauts et ses qualités.
Chaque année l’été provoque à son arrivée un tsunami d’enthousiasme qui submerge les esprits les plus sceptiques quant aux joies d’un sauna quotidien, aéré par les doigts de pieds en éventail des voisins, sur fond du doux sifflement des maringouins.
A chaque saison ses joies et même si mon esprit du Nord regrette souvent le frais crachin de l’enfance, Dijon offre la possibilité de sur-vivre en mode protection ou satisfaction.
De quoi se rafraîchir, se régaler, se cultiver et découvrir ce que le reste de l’année ne donne pas toujours le loisir d’apprécier.
La Côte-d’Or étant trompeuse quant à son offre de rivages ensoleillés, la ville de Dijon pare à ce poétique mirage en aménageant sur les rives du lac Kir une plage équipée d’activités sportives à la pelle : Sandball, Canoë Kayak, aviron, voile… Mais aussi des concerts et un feu d’artifice le 14 juillet, que demande le peuple ?
(Plage du lac Kir – Avenue du 1er Consul – 03.80.74.51.51)
Fraicheur pour les adeptes de longueurs la piscine Olympique, 12 rue Alain Bombard, s’offre à tous les rêves de médailles.
Et pour crawler, brasser et papillonner en famille, la piscine du Carrousel, 1 Cours du Parc, ouvre son bassin intérieur sur la plus chic avenue de Dijon, en attendant la future piscine d’été pour 2019.
Encore plus select le couloir de nage de la Cour Berbisey (Image d’ouverture) est réservé à des chambres d’hôtes haut de gamme à découvrir ici.
Patauger et frimer ouvre l’appétit ou tout du moins une soif de fraicheur.
Morgane Poillot – Les Hauts Graphismes
Plusieurs glaciers font alors leur apparition pour une multitude de tentations sur cône de gaufrette.
Trois pourtant se démarquent très nettement !
Fabrice Gillotte, 21 rue du Bourg, meilleur ouvrier de France qui, au-delà de ses chocolats d’exceptions, propose des glaces et sorbets aux goûts très affirmés.
Des ingrédients vrais pour des saveurs à croquer : Sorbets Cassis, abricot, fraise garantis 50 à 60% de fruits et crèmes glacées royales en vanille bourbon et grands crus de chocolats frappés.
Pour la Maison Carbillet, 58 rue des Forges, la qualité se mêle à l’originalité pour des saveurs d’ailleurs : Abricot-Romarin, Citron-Basilic, Framboise-Violette, Tiramisu…
Mentions spéciales pour les alliances mystérieuses : Framboise-Betterave et Glace de la Mort qui tue, un gingembre sexy allié à un biscuit craquant pour petite mort annoncée…
Chez Simone et Maurice, 6 rue de la Chouette, la glace se déguste à table depuis décembre 2016. Ouvrir en hiver dénote l’amour du froid porté à sa gourmandise ultime.
Les saisons volent en éclats, seul demeure le plaisir offert toute l’année : Glace pain d’épice « Mulot et Petitjean », Sorbet Poivron Rouge-Framboise… Saveurs locales et surprises des papilles que Anne-Claire Guinard, formée à l’école Ferrandi, porte au paroxisme.
D’autres plaisirs sucrés sont à savourer tout au long de l’été, que ce soit les macarons parisiens et les éclairs au cassis (A tomber !) du pâtissier-créateur Pierre Hubert, ici, ou le Must-Have dijonnais, pain d’épices de Mulot & Petitjean, institution gourmande au musée dédié ici .
Pierre Hubert
Pour ceux qui préfèrent le sel des apéros tardifs, les Halles offrent toutes les joies de produits ensoleillés, ici, ainsi qu’un brunch dominical jusqu’au 23 septembre (ici). Tandis que l’épicerie de luxe, Grain de Cassis, permet toutes les expérimentations à différents degrés d’alcool (Modérément !) ou de challenges entres copains, ici.
Jiminis chez Grain de Cassis
Un régime ultra-protéiné pour un regain d’énergie en mode shopping et culture.
Société de consommation oblige, les boutiques s’ouvrent les premières sur autant d’articles de rencontres partagées depuis les débuts de ce blog.
Qui dit été dit voyage, Terre de Lune est LA boutique qui vous entraîne ailleurs dès le pas de porte franchi.
Bougie La Française chez Terre de Lune
Une explosion de couleurs, de parfums, de saveurs pour une imagination sans borne.
Un magasin destination à découvrir ou redécouvrir ici.
Quand à Paula Coste, avant une phase de travaux, les vêtements pimpants et la décoration dépaysante vous entraînent entre le Maroc et les Caraïbes… ici.
Des petits hauts & Repetto chez Paula Coste
Une garde-robe, panoplies, à assortir aux bijoux de Noir Animal pour un look affirmé, ici, ou à ceux des Ateliers du Parfumeur qui portent une ethnicité communicative, ici.
Ayala Bar chez l’Atelier du Parfumeur
Boutique qui offre aussi à la garde-robe, mobilier, les senteurs de la maison, bougies et boules de terres cuites, tout comme Ma Belle Parfumerie, entre parfums d’intérieur et parure de nudité, ici.
Les plus jeunes ne sont pas en reste avec Les petites graines, une boutique aux trésors et des ateliers pour dors et déjà préparer la rentrée… ici.
Scalaë chez Les Petites Graines
Une perspective encore lointaine qui encourage d’autant plus à profiter de cette saison pour découvrir le patrimoine du bout de la rue, les musiques sacrées et festives ou l’avant-garde scénique et plastique, comme autant de souvenirs loin des clichés de cartes postales.
Le Consortium, scène plastique contemporaine, ouvre ainsi jusqu’au 14 octobre son Almanach 18, pages d’horizon des créations d’aujourd’hui et hier, entre le benjamin Luc Ming Yan, chantre de l’art actuel dans la prometteuse veine sino-dijonnaise, et Mati Klarwein, avant-garde underground, allemand, juif, arabe et africain en facettes éclairantes, entre scénes bibliques, dyptiques et polyptiques d’une humanité hybride et épanouie.
Un almanach de l’année et d’un passé contemporain comme le Consortium en a le secret : éclairer le regard pour penser en beauté…
Yann Gerstberger – Fresque et fausses tapisseries chatoyantes
Néanmoins pour ne pas griller les étapes de l’histoire de l’Art qui précèdent cette escapade avant-garde, cours de rattrapage au Musée des Beaux-Arts, 1 rue Rameau, pour les périodes médiévale et renaissance, dont un tableau est le jalon parfait (ici !).
Un art souvent religieux qui expose ses instruments sacerdotaux et statues de dévotion au Musée d’Art Sacré, ici, tandis que son voisin ouvre le musée aux arts populaires d’une Vie Bourguignonne d’antan, ici.
Pour les périodes classique, romantique et pompier en attendant la fin des travaux du Musée des Beaux-Arts vous trouverez à deux pas de celui-ci le Musée Magnien, 4 rue des Bons Enfants, magnifique collection permanente qui s’ouvre quelquefois à des découvertes temporaires… (Archives ici et ici)… Et à des concerts, programme de l’été ici.
Pour le XIXe grandiloquent passage obligé le 14 juillet au Musée Rude, ici, afin de célébrer l’événement devant La Marseillaise.
Imaginaire concret aux Bains du Nord, lieu d’exposition du FRAC Bourgogne, des « Espaces autres » propices aux rêves et à la mise à l’écart du monde, à réfléchir jusqu’au 16 septembre… (…)
Une proposition linéaire qui n’empèche pas les confrontations dans une ville qui met un point d’honneur à varier les regards sur l’extérieur et sur elle-même.
Jusqu’au 16 septembre, dans le salon d’Apollon du Palais des Ducs, 1 place de la libération, l’artiste pluridisciplinaire Patrick Carlier présente sa vision 3D des monuments de Dijon, un pliage patrimonial à soulever pour varier les points de vue et les anecdotes architecturales.
Voilà l’été à Dijon ! Flanez au prochain Sunday Market, marché de créateurs (*ici), découvrez la Cathédrale St-Bénigne à l’occasion des Estivales d’Orgue du 15 au 29 juillet (Programme ici)…
Prenez le soleil ou le frais dans les nombreux jardins, ici, ou en terrasse à l’occasion du festival « Garçon la note ! » du 4 juillet au 28 août (Addition ici)…
…Et de la hauteur à l’occasion des fêtes de la vigne, du 20 au 26 août, entre tradition et patrimoine, gastronomie et vins (ici), ou lors de la montée de la Tour Philippe le Bon lors des visites à thèmes de l’Office de Tourisme, sur le parcours de la chouette.
Des vacances multiples et variées dont l’illustratrice Berthine Marceau croquera à jamais, de sa patte de velours, les plaisirs éprouvés.
Devant tant d’objectifs de découvertes, Dijon Design se met en vacances jusque début septembre.
A bientôt pour le festival 360° et d’autres événements de rentrée…
Un retour aux sources est souvent la voie la plus naturelle au destin d’une brindille, exit Dijon et bonjour Chambolle-Musigny, un havre de paix dans la maison de l’ancienne cure (4B rue de l’église) propice aux projets, cueillettes et ateliers, même si une part de la ville demeure dans la morale de l’histoire à suivre…
Pollution, klaxons, empressement et violence plus ou moins sous-jacente sont le quotidien des villes où le peu de temps gagné par l’incivilité fait perdre l’essentiel…
Un monde de nature, de culture aux racines de nos origines qu’il faut sauvegarder pour ne pas s’oublier à jamais dans le rythme implacable d’une évolution à marche forcée qui n’apporte pas toujours la félicité.
Aussi, quelquefois, pousser une porte vous entraîne dans un monde parallèle ou l’important n’est pas d’avoir mais d’imaginer, de pénétrer dans un univers magique ou les cueillettes immémorables donnent corps aux contes de l’enfance et à ceux que certaines fées modernes inventent encore et toujours…
DESTIN D’UNE BRINDILLE
Estelle au destin tout tracé par ses parents inquiets de l’avenir, ne voyait dans le droit qu’une géométrie implacable où les sentiers battus immuables ne se trouvent entourés que d’angles affutés, gardes sans folie des âmes rêveuses.
Pourtant, un jour, le long d’une avenue à la rigueur hausmanienne, dans cet univers mineralo-bitumeux, une minuscule pensée blanche attira l’attention de notre héroïne.
Cette fleur était le symbole d’une vie, certes fragile, mais assez forte pour s’imposer dans un environnement a priori hostile.
Une leçon majeure de volonté afin d’échapper à cette règle implacable : L’ordre est d’or et l’épanouissement manque d’argent !
Pourtant ! Pourtant, quoi de plus important ? Réussir véritablement ne serait-il pas réussir son retour aux sources ? Appréhender sa vie en passion, en savoir-faire, en conscience manuelle, intellectualisme du geste ?
Tout quitter pour les forêts de Pontarlier, respirer, s’inspirer, imaginer au milieu des sapins aux souvenirs enfantins et de certains feuillus dont les branches fiérement dressées abandonnent quelquefois un peu d’eux-même au service des fées.
Ne rien arracher, ne rien couper, simplement récolter et c’est ainsi qu’Estelle découvre une brindille au destin singulier :
Dernière née d’un père plus que centenaire, c’est lors d’une tempête d’hiver qu’elle se décida à se détacher de la sève familiale, trop rigide et tortueuse pour une brindille dans l’air du temps…
… s’offrant tour à tour au mistral, tramontane, sirocco, libeccio, autant et levant, elle atterrit voici 50 ans en couverture des magazines, silhouette longiligne et triste mine du Swinging London, pour encore s’échapper, s’envoler et enfin revenir, desséchée auprès de ses parents.
Tout était dit jusqu’à cette rencontre fortuite lors d’une chasse végétale : baies, fruits défendus, mousses, lichens, lierre, pommes de pins, peau de bouleau et fleurs pétrifiées d’être desséchées… immortelles.
Une fois dans l’atelier, Estelle scie, soude et structure sa récolte nature, sublimant ce que beaucoup voyaient comme insignifiant.
Naissent alors cages à oiseaux, princesses, bracelets et couronnes d’ingénues, jardins de souvenirs, vitrines enchantées et compositions variées pour hôtels distingués, grands horlogers, banquets et jeunes mariés.
Une sortie de route salvatrice en chemins de traverse inspirant une autre façon d’appréhender le monde dont Estelle diffuse par une série d’ateliers la simplicité des éléments et la beauté du geste.
Une thérapie de l’art originel qu’elle a exportée jusqu’au Japon et un goût de faire par soi-même dont les petits secrets seront bientôt dévoilés dans un livre à sortir en avril prochain.
Une atmosphère à part où l’humain renoue avec la nature, comme Estelle et la brindille, dans une métamorphose avide de liberté, union parfaite, intime communion, qui invite à vous demander : Dis-je on ?
A cinq jours du réveillon la mascotte de Dijon Design, l’ours Martial (Boutique « Un ours en ville » ici), vous incite aux cadeaux de dernière minute empreints de nostalgie, de fantaisie et de douceur, pour que l’urgence soit réconfortante.
Les ateliers du parfumeur
Au fil des articles de cette année vous trouverez bien le bijoux parfait, épuré et graphique (ici) ou coloré et ethnique (ici et ici), le parfum ou la bougie odorante propre à envouter les sens, en mode artisanal (ici,ici et ici) et dans toute la variété de la parfumerie de niche (ici et ici), ou encore l’objet beauté simple et original, voir raffiné pour les hommes à poils (ici).
Ma belle parfumerie
Pour les fanatiques de mode et de décoration, direction l’adresse d’une richesse ali babesque (ici), le temple du Made in France (ici) ou la boutique chic et épurée qui cible votre originalité (ici).
Terre de Lune
Pour les enfants, le bonheur se conjugue en jouets colorés et activités (ici), tandis que les fleurs offrent à la fois la fraîcheur d’un bouquet pétillant (ici) et la poésie éternelle d’une couronne, d’un mot doux ou d’une cage aux sentiments (ici).
Destin d’une brindille
Enfin, pour les petites attentions qui donnent de la saveur à la vie, n’oubliez pas les traditions (ici et ici), les tentations (ici), les douceurs de fin de dîner (ici) ou les retrouvailles de l’amitié (ici).
Pierre Hubert
Et évidemment bien d’autres magasins à découvrir, du concept store masculin « La Raffinerie« , 14 rue Charrue, pour des objets décalés et des vêtements de qualité, sans oublier la boîte à outils des bricoleurs bobos qui savent les éviter…
Instagram raffinerieboutique
En passant par le goût du « Fait Main » qui invite à suivre « LeLièvre blanc » jusqu’à son terrier des merveilles, 2b rue Jeannin, torsadé, tricoté, brodé et enrubanné par cette mercerie-curiositée pour passionnés de longue date ou en devenir…
Instagram le_lievre_blanc
Sans oublier l’indispensable boîte de chocolats, aux parfums de mystère, ouverture vers un nouveau monde de grands crus, de mariages gustatifs et de fantaisies grandeur de rêves, marque de fabrique, 21 rue du Bourg, de Fabrice Gillotte…
Instagram fabricegillotte
Autant d’occasions shopping pour déballer, le jour de Noël, le meilleur à Dijon !
Dijon est par la gastronomie, les vins de Bourgogne et un patrimoine riche et varié, une des villes de France les plus agréables au niveau des plaisirs terrestres.
Un art de vivre, flatteur des sens, qui a longtemps éclipsé sa position majeure en Europe dans les découvertes célestes, une cité au-delà des nuages que l’Office du Tourisme du Grand Dijon invite à redécouvrir avec la Société Astronomique de Bourgogne.
Suivez le guide en costume XVIIIe, au gilet parsemé d’étoiles et de croissants de lune, montez 350 marches de la Tour Philippe le Bon, phare de Dijon, et pénétrez dans une pièce qui fut en son temps l’épicentre des sciences européennes.
Commence alors un voyage dans le temps, solaire, intergalactique, historique, savoureux par les anecdotes et les explications scientifiques d’Eric Chariot, responsable du développement et animateur de la Société d’astronomie bourguignonne.
Au-dessus de tous vivez à l’heure des astres et découvrez pourquoi le soleil frappe la méridienne, ligne au sol de métal et de marbre blanc, pour indiquer midi alors qu’à votre montre il est 12h40.
Un décalage espace-temps favorable pour faire connaissance avec les scientifiques des lumières, les astronomes Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, l’abbé Bertand ou Jean Fabarel, premier directeur de l’observatoire situé dans cette pièce, et sur le toit terrasse de la tour, de 1783 à 1940.
Fermez les yeux et imaginez ce lieu équipé des plus beaux instruments d’astronomie, comme le téléscope de William Herschel, inventeur d’Uranus, qui traversa la France en août 1789… Où d’autres objets utiles à la géographie et à l’astronomie encore conservés aujourd’hui à l’Université de Bourgogne.
Une richesse d’évasion pour grandes explorations concentrées dans quelques mètres carrés, les plus magiques en souvenirs et imagination de la capitale bourguignonne.
Le plein d’aventures, le nez aux vents curieux, pour transmettre aux nouvelles générations ce goût de l’inconnu et transformer le visiteur en acteur, dans une salle appellée à s’étoffer.
Une occasion nouvelle à travers cette visite théatralisée de redonner corps à l’une des fonctions premières de la tour.
Voulue par le duc Philippe le Bon, donjon symbole médiéval de la puissance du seigneur sur ses états, elle aurait pu être dès le départ, au-delà du pouvoir temporel l’objet innovant d’une des cours les plus prestigieuses de l’Europe du XVe siècle.
Théorie séduisante d’un édifice dès l’origine dédié à la science, ce qui en ferait le plus ancien observatoire d’astronomie en Europe, un donjon élevé pour éclairer les mystères de la nuit, dont certains ornements donnent peut-être raison à cette pratique…
Une visite qui chamboule les principes et les conceptions de notre univers quotidien, dédiée aux groupes d’enfants et aux scolaires, elle leur permettra d’observer le ciel et d’y voir plus loin que le bleu et le gris d’une météo basiquement duelle.
Ouverte aux visiteurs individuels pour le solstice d’hiver (20 et 21 décembre) elle ouvre les regards sur un Dijon scientifique grâce à un feuillet quizz qui invite à lever les yeux au ciel comme signe d’une passion à réexplorer dans une ville à la fois gastronomique et astronomique.
Angliciser l’accroche d’un commerce généralisé auprès d’un public qui parle, le plus souvent, uniquement le français, peut faire perdre l’étoile d’un rêve, réduite à un astérisque qui traduit à son juste niveau cette offre banalisée.
A un mois de Noël il est grand temps de découvrir ce que vous n’attendiez plus : Du charme, de l’authenticité, de l’originalité, des saveurs inédites, le peps d’une vie pas plus chère mais bien plus relevée.
Un concept éternel remis au goût du jour par quelques boutiques de bouche.
Comme la dernière née, « Chez mes soeurs » (18 avenue de la Concorde et ici), une entreprise et une atmosphère familiale pour une restauration simple, saine et nomade, issue de l’agriculture biologique ou raisonnée locale.
Instagram chezmessoeurs
Un commerce de quartier, petit, donc chaleureux, où les sandwichs bien garnis et colorés voisinent avec les soupes maison et le déjà fameux gâteau à la carotte à savourer avec un café équitable et un bon bouquin à trouver sur place et à emporter en échange de l’une de vos lectures passées.
Un concept qui revient à l’essentiel des rapport humains, commerce régulier de convivialité.
Un idéal à partager en soirée par l’art de l’apéritif gourmet concocté par Marc Ogé(ici) : Maxi club sandwich, macaron foie gras, burger Saint Jacques-Cèpes ou Morteau-Betterave-Epoisses…
Instagram marcogelartdelaperitif
Du naturel, bon et beau pour un verre entre amis à poursuivre jusqu’au dîner avec désormais des plats à emporter et à partager afin d’éloigner l’inexorable moment de se quitter…
Car le Français se lie autant par la langue que par les papilles, en un rapprochement qui ne déteste rien tant que la banalité.
D’où la nécessité d’une diversité de langages tour à tour sucrés, piquants, croquants, désarmants… A dénicher chez Grain de Cassis(ici), une épicerie fine aux tentations multiples, justements dosées en sensations fortes…
Instagram graindecassis
Du caviar de poche aux bonbons de chardonnay et de riesling, en passant par les rillettes de boeuf, le fondant Baulois ou la fondue de poireau au chévre.
Tout est possible, tout est dégustable.
De la boutique des plaisirs à l’assiette gastronomique il n’y a qu’une fourchette afin de savourer la grande cuisine bourguignonne de la maison Bernard Loiseau (ici), qui une fois de plus nous surprend agréablement en ces temps de fête par une bûche justement fraîche et inattendue.
Instagram bernardloiseau
Un accord cassis-yuzu, local-nippon, dans une architecture savoureuse qui évoque le toit végétalisé du spa de la villa Loiseau des Sens de Saulieu, un an après le clin d’oeil aux toitures traditionnelles de Bourgogne (ici).
Autant d’hommages au goût par le savoir faire d’artisans qui oeuvrent aussi à garnir les sapins, chaussettes et paquets enrubannés de leurs créations d’exception.
Pour les enfants d’abord, avec les doudous et costumes de contes de fée de la boutique « Les petites graines » (ici), un mixage réussi d’atelier ludiques et intelligents et de produits de qualité, comme les laines et cachemires de la marque Collégien, les lotions Minois ou les langes et gigoteuses Lebôme, en coton bio…
Instagram lespetitesgraines
Un choix éclairé et juste qui a permis à ce magasin sympathique et dynamique de s’agrandir en un « Et caetera » qui n’a rien de superflu.
En dehors des boutiques qui ont pignon sur rue, Noël est l’occasion de rencontres et de trouvailles lors des marchés artisanaux qui fleurissent ici et là.
Au détour d’un chalet de bois vous pourrez peut-être fondre devant les créatures de Lilette création (Instagram : lilettecreation), une couturière imaginative qui fabrique des objets en tissu pour les enfants et la maison…
Des ribambelles de baleines, de lapins doudous, de cœurs de lin et de chanvre cousus d’or et d’argent, de poissons de noël aux reflets précieux… Une faune qui donne envie même aux grands enfants.
Instagram lilettecreation
Un exemple parmi tant d’autres du savoir-faire de proximité, de créateur à succombeur.
Aussi ne loupez pas ces occasions presque uniques :
Boutique éphémère « Sur un fil » du 1er au 8 décembre, rue Auguste Comte, de multiples exposants dont la savonnerie Amoa (ici).
Cadeaux originaux et artisanat graphique du 5 au 24 décembre à la galerie Notre Dame, 3 rue Musette, avec entres autres les créations des Hauts Graphismes.
Le Marché de Noël de l’Atelier Petula Green (ici), 69 rue Monge, le 9 décembre de 10h à 19h, avec de nombreux créateurs dijonnais.
Le Christmas Market de Sunday Market (ici), du 16 décembre à 14h au 17 décembre à 18h, Salle de la Coupole, 1 rue Sainte Anne, avec des créateurs bourguignons et lyonnais qui font les joies de la boutique en ligne Etsy.
Le marché de Noël des produits fermiers dans les Jardins du Département, 53bis rue de la préfecture, jeudi 7 décembre de 14h à 21h et vendredi 8 décembre de 10h à 21h. Filières locales côte-d’orienne, animations et illumination des jardins.
Sans oublier le marché de Noël de la ville de Dijon, du 2 décembre au 7 janvier, entre la rue de la liberté, la place Darcy, la place de la libération et celle de la République.
De bonnes trouvailles artisanales au milieu d’objets Made in China qui invitent à se méfier de l’évidence et à privilégier les contacts directs, chaleur d’une saison de fêtes tant attendue.
Illustration de tête : Décorations artisanales de Berthine Marceau, ici.
La rentrée est arrivée, tristesse pour certains, joie de retrouver un train train quotidien douillet pour d’autres.
Les habitudes ont quelquefois du bon surtout quand elles sont un peu bousculées par quelques nouveautés qui renouvellent le cycle journalier.
Le shopping n’échappe évidemment pas à cette règle, et les boutiques tournent, entres celles qui disparaissent, par les aléas de l’offre et de le la demande ou par une attitude « petit poucet présomptueux », et celles qui apparaissent par la magie de leur savoir-faire et la diversité de leur offre séduisante.
Dijon Design vous présente les jeunes boutiques de la fin du printemps et de l’été, pour y trouver votre bonheur et ainsi leur porter chance et leur permettre de durer.
Avant tout les plaisirs de la bouche…
Délices d’Alger – 75 rue Vannerie
Pour les nostalgiques des vacances rien de tel qu’une échappée en pays coloré et sucré à souhait pour s’évader de nouveau.
Dès la vitrine c’est une atmosphère particulière qui vous accueille, du vert, du rose, des cornes de gazelle, des zlabias torsadés au miel… Saveurs d’amande, de cannelle, de miel, de pistache et de dattes, dont le propriétaire, Mourad, a fait depuis quelques années le commerce sur tous les marchés dijonnais, de Chenôve aux grésilles.
Aprés l’ouverture d’une boutique au 145, avenue Gustave-Eiffel c’est au tour du centre-ville de profiter de ces patisseries à la palette voyageuse.
Pralus – 78 rue de la Liberté
Plus près de nous mais tout aussi chatoyant, les produits traditionnels de la boutique Pralus, qui ont fait la renommée de la région lyonnaise, arrivent enfin à Dijon.
Et déjà c’est un succès, les files de clients ne cessent de s’allonger pour profiter des chocolats, des barres de nougats multicolores et de la Praluline, une brioche aux pralines, concoctée en direct, devenue un classique de la pâtisserie française.
Créée en 1955 cette douceur a le mérite de fondre dans la bouche tout en croquant sous la dent, tandis que l’oeil se régale à l’avance de cette rose invitation.
Marc Ogé – 45 rue Jean Jacques Rousseau
Après le sucré, le salé, afin d’ennoblir encore les crus bourguignons et d’accentuer le plaisir de la dégustation.
Marc Ogé, c’est la bonne idée d’une boutique dédiée aux plaisirs de l’apéritif, de la convivialité, de la diversité pour changer des cacahuètes et des éternelles gougères, savoureuses mais à l’originalité limitée.
Ici, les mariages sont multiples entres fromages frais, compotées, épices, pour amuses bouches tendances art de vivre et healthy food, joie des rencontres et esprit vegan.
Le club Tofu-Feta, voisine avec les verrines betterave-fromage blanc-curcuma et des soupes comme un raffraichissement ou un réchauffement sympathique.
Club Tofu-Feta
Autant de grignotages plaisirs qui obligeront peut-être certains à changer de garde robe…
Heureusement l’été, quelquefois capricieux, a pourvu en nouveaux étalages d’objets de sacralisation personnelle.
Scotch & Soda – 63 bis rue du Bourg
Déjà présente chez Paula Coste, qui a fait le gros du travail à Dijon pour sa notoriété, cette marque hollandaise arrive en ville avec son attitude décontractée tout en revendiquant un esprit « couture » mixte et intergénérationel… Pas de jaloux tout le monde est à même enseigne.
L’esprit se veut une philosophie et l’influence des quatres coins du monde vous offre de quoi concocter une tenue pour le prix d’un voyage d’une semaine tout compris.
Un choix cornélien entre liberté et apparence…
Paul Marius – 15 rue Piron
Autre franchise a avoir ouvert une boutique à Dijon en période estivale, le maroquinier Paul Marius se veut vintage et franchouillard.
Originaire de Rouen cette marque à la patine parfaite offre aux quatres coins de la France le fleuron de ses vaches en sacs et accessoires en peau.
Pour la rentrée les cartables sont les stars mais les sacs, besaces et serviettes, pour femmes et hommes, de toutes tailles, et aux couleurs naturelles ne seront pas en reste au bureau.
Les prix sont raisonnables, l’esprit rétro enviable, reste à savoir si le rythme quotidien aura raison de leur robustesse affichée.
Voilà donc cinq nouvelles boutiques à essayer et à s’échanger les plus ou moins bons ressentis.
Beaucoup ont fait leur preuve et leur mérite est d’afficher une personnalité qui donne envie rien qu’en passant devant leur vitrine.
Produits réguliers ou à conserver, la rentrée est prometteuse d’une nouvelle année active de désirs.
En ce début d’année comment allier bonnes résolutions, citoyenneté et qualité ?
En achetant français !
Pour sauvegarder des emplois locaux et lutter contre les licenciements souvent provoqués par l’envie, ou l’obligation, pour les consommateurs d’acheter de moins en moins cher.
Une situation difficile qui doit encourager les plus aisés à un acte responsable et militant pour maintenir des savoirs-faire uniques, agir contre le gaspillage et limiter l’empreinte carbone des produits.
Un petit pied de nez aux pratiques économiques et écologiques des grands groupes : Plus besoin de brandir des pancartes les étiquettes suffisent !
A Dijon, depuis septembre dernier, une boutique devient l’épicentre de ce phénomène initié par un célèbre pull marin porté par un certain ministre (Bourguignon) du « redressement productif ».
Reprenons à Larousse sa devise « Je sème à tous vents » et reconnaissons à M. Montebourg la capacité à provoquer un outil activiste.
Ainsi depuis 2012 déferlent les boutiques « Made in France » (En anglais dans le texte) qui doivent pourtant plus leur réussite aux entreprises locales et à l’entraide qu’à un bref coup médiatique.
Un concept d’économie de proximité solidaire qui a encouragé Marie-Laure, suite à un licenciement, à créer sa boutique à tire-d’aile jusqu’à son ouverture en septembre dernier :
Chouette France, un nom hybride entre le cocorico national et la chouette, symbole de Dijon, qui nous ramène à l’ancien français et au verbe « choeter » qui signifiait « faire le coquet ».
Quoi de plus normal dans une boutique de mode et d’accessoires qui regroupe environ 25 marques.
Des Dijonnaises avec Gustave & Cie, une société en acier inoxydable, du noeud papillon au Y d’une patte de confort qui réinvente les bretelles et OlivPom dont les créations donnent peps et formes aux textiles, à l’image du doudou chouette, logo de la boutique.
Gustave & Cie – Noeuds papillons et bretelles Y
Mais aussi des Bourguignonnes :
Madame fait des sacs by Isabel Marin, une artiste-peintre qui donne à l’utilitaire toute la beauté de son geste, à travers une ligne de sacs en petite série, afin d’allier l’unique à l’authentique, de ses dessins réalisés dans son atelier d’Autun, aux matières premières d’origine française et jusqu’à la production parisienne.
Toujours à Autun et dans l’accessoire de mode pratique, Neyrat fabrique depuis 1852 des parapluies jusqu’à la délocalisation en Chine en 1990. Le retour en 2014 d’une production locale « Haut de Gamme » surfe sur la vague du « Made in France » qui permet de retrouver le fameux parapluie rayé noir et blanc.
Gauthier, créateur de chemises depuis 1947, tout d’abord à Buxy et depuis 1956 à Chalon sur Saône. Un atelier familial riche de l’expertise et des valeurs acquisent en 70 ans au service d’un style entre tradition et modernité pour « rester dans l’équilibre d’une élégance intemporelle et d’une attitude contemporaine« .
La manufacture Perrin de Montceau Les Mines qui depuis 1924 est spécialisée dans la chaussette française à travers aujourd’hui quatres marques, de la chaussette technique à la haut de gamme en passant par la fantaisie « Dagobert à l’envers » que vous retrouvez chez Chouette France.
Dagobert à l’envers
Nin-Nin, un mot patois pour dire « dodo », où, quand un couple creusotin réinvente (« Traficote » selon leur mot !) depuis 2012 le doudou en s’appuyant sur le savoir-faire de couturières de la ville. Original, stylé, tout doux et sans visage pour donner libre cours à l’imagination de l’enfant.
nin-nin
Autant d’alliances de la qualité, de l’originalité et de la renaissance des techniques anciennes que l’on trouve aussi dans les productions d’autres régions.
Les Bôjoueurs, comme des figurines de baby-foot en fonte d’aluminium, fabriquées et peintes à la main et ensuite montées sur la coutellerie de Thiers, tire-bouchon, décapsuleur, rondelle à pizza.
Retour aux chaussettes, de sport !?, avec Labonal, spécialiste de la chaussette de qualité depuis 1924 à Dambach-la-ville, en Alsace. Pour femmes, pour hommes, l’entreprise est toujours à la pointe en ce qui concerne les nouveaux procédés, les nouvelles matières, alliance du confort et de la fantaisie offerte à vos pieds.
Autre aisance, plus intime, Le Slip Français, n’est pratiquement plus à présenter. La petite entreprise qui monte fondée en 2011 par Guillaume Gibault, entrepreneur es communication, fait beaucoup parler d’elle avec un ton délicieusement ou pernicieusement décalé… Multipliant les partenariats avec d’autres marques du « Made in France » pour des produits de plus en plus diversifiés, vous trouverez des slips (masculins et féminins), des charentaises (Avec Rondinaud, manufacture charentaise depuis 1907), des sacs, des maillots de corps, des « sweats »… produits aux quatre coins de la France, de Saint-André-lez-Lille (59) à Les Cars (87).
… sans être vraiment « à poils ». (Epiler n’est pas habiller !)
Même si le vêtement peut dévoiler telle cette marque à l’anglicisme révélateur French Appealdont le slogan pousse à l’exhibitionnisme et au voyeurisme « Jeans créateur de belles fesses« . Quand une mode éthique et responsable n’oublie pas l’essentiel !
Autre fabricant de jeans, l’Atelier Tuffery, le plus ancien en France avec sa marque Tuff’s jeans. Depuis 1892 à Florac, dans les Cévennes, ces confectionneurs de génération en génération magnifient la toile de Nîmes, un tissus épais, de qualité, authentique, sobre et élégant en édition limitée pour une vie de tous les jours qui ne l’est pas.
D’après Alain Souchon « La seule chose qui tourne sur terre c’est leurs robes légéres« , à l’image des créations d’Inari, de Marseille, à la coupe étudiée méticuleusement pour être à l’aise, active et voyageuse. Des jupes, des tops et des robes aux matières naturelles et fluides associées à des imprimés Liberty ou cravate pour un style raffiné et confortable.
Tout comme les sweats à message de la Gentle Factory, To Be or not to be French ?…
Ou les créations, sérigraphiées et confectionnées en France par Orijns, depuis 2013 adepte du casual tricolore pour toute la famille et qui réinvente, par des choix de tissus et de confection rigoureux, le concept de vêtements à vivre et à user.
En réaction aux délocalisations et à l’exploitation des enfants du bout du monde, un alsacien a décidé de réagir en 2011 en brandissant trois cigognes, en logo et en une marque : Storks (= les cigognes en alsacien), une production locale de polos, de t-shirts, de boxers et de chaussettes en coton Bio pour consomm’acteurs.
Storks
Tout contrôler pour mieux fabriquer est la philosophie de Galucebo (Loire), écolo et 100 % française mais dont la logique est poussée à l’extrême par la production de la laine nécessaire à l’élaboration des gilets et pulls.
La marque Béton Ciré, propose les miki traditionnels bretons en toile denim, patte de serrage en cuir au dos et broderie ton sur ton pour un look à la Querellede Brest.
Béton Ciré
Loin des embruns mais fidèle au pompon des marins, l’entreprise Blanc Bonnet, en Haute-Loire, propose l’évidence pour les sports d’hiver.
Fantome, une maroquinerie alternative en recyclage de chambre à air de vélo, sans colle, sans cuir, 100% vegan, produite en petite série pour un look affirmé et digne.
Comme le retour aux bretelles de papa, ou plutôt Les Bretelles de Léon, basée à Lyon… Et, accessoires masculins, assez rares pour ne pas être oubliés, pour un style affirmé, coloré et branché.
Charlie Watch, une jeune maison d’horlogerie française dont la première collection, en 2014, à la fois classique et moderne inspirée des monuments de la Capitale, a été lancée grâce au financement participatif. Une alternative au monde du luxe pour des montres entièrement assemblées à Paris aux bracelets interchangeables, pour affirmer son identité au fil des heures.
Charlie Watch
Enfin, pour le « Chez soi, doux chez soi » et la corvée de vaisselle, optez pour le stylé Moutet, un linge de maison d’élite par une manufacture installée depuis 1919 à Orthez et labellisée « Entreprise du Patrimoine vivant ». Un linge Jacquard moderne, coloré et toujours de qualité.
Et pour se détendre après un si long périple ?
Les bougies à la cire végétale La Belle Méche vous éviteront de la vendre afin de garder pour vous ses senteurs réconfortantes et essentielles à la relaxation.
De multiples produits originaux qui offrent l’opportunité de redécouvrir notre pays à travers ses traditions, sa maîtrise manufacturière et de multiples initiatives personnelles, dans l’air du temps.