Grain de Cassis – 14 rue Rameau

A Dijon, dans un jeu de vitrines, les palais se confondent.

Des ducs aux papilles pointe une religion gustative dont les savoureuses prières s’égrènent, de la tradition à la curiosité, pour encourager le péché de gourmandise, éteignoir d’une diabolique morosité.

Cette épicerie propose ainsi de vous convertir au fil de son chapelet, dont chaque étape est une perle, fine ou baroque, du terroir.

Grain de Cassis…

Eponyme hommage à la Bourgogne dont la capitale se fait une renommée d’autres graines, fruits d’une spécialité mondialement réputée et localement  réappropriée grâce aux exploitations et aux productions 100% locales des moutarderies « Fallot » et « La Reine de Dijon« .

Un retour aux sources et à la tradition d’une fabrication au plus près de la consommation, jusqu’au fait maison, avec un coffret ludique proposé par « Radis et Capucine« .

Autre sauce d’accompagnement, le ketchup cassis, réduction du fruit, de son vinaigre et d’épices, est le nouvel ami des viandes, petits légumes et fromages, concocté dans les Hautes-Côtes de Nuits par « La ferme fruirouge« , qui offre, en production biologique, cette goûteuse alternative en plus des confitures, boissons et coulis issus plus généralement de ce petit fruit typique de la région.

Un produit d’exception quand il provient d’une variété de baies d’une qualité incomparable appelée Noir de Bourgogne, puissance d’un terroir que « Mickael Antolin » marie à l’élégance de la violette et à la délicatesse de la vanille, afin d’obtenir une crème de cassis qui se suffit à elle-même, à boire sur un lit de glaçons ou associée à des alcools forts, pour se recréer, libérée de l’aligoté.

Grain d’Orge…

Le fameux mélange n’en perd pas son statut de Nectar Star et l’homme d’église et d’état qui lui donna son nom y gagne par ailleurs un hommage fermenté avec « Elixkir » une brasserie artisanale de Couternon.

Ces bières, blanches, blondes ou ambrées, jouent avec le sacré, « sans foi ni loi« , trinquant au « péché du chanoine » sans prise de tête, « Ibu Profane » oblige…

« La Roteuse« , nom d’une toute jeune brasserie de Brochon, au-dessus de Gevrey-Chambertin, associe à l’une de ses mousses du poivre de cassis, pour un hommage encore plus affirmé.

L’orge malté permet, distillé, d’obtenir du whisky, « Mac Malden » lui octroie une touche bourguignonne, puisqu’il est élaboré à la manière d’un maître de chais, par Jean-Luc Maldant, un viticulteur de Chorey-les-Beaune.

Un whisky, élevé en Ecosse, appellation oblige, mais selon les goûts de ce vigneron bourguignon, avec des arômes, comme un grand vin et un « gras » en bouche tout en rondeur. Les étiquettes au froggy et à l’escargot apportant la touche Frenchy & Burgundy.

Grain de Raisin…

Pas d’épicerie fine à Dijon sans grands vins.

Surtout que l’une des propriètaires de « Grain de Cassis« , Stacie, est diplômée de l’Institut Universitaire de la vigne et du vin « Jules Guyot », composante de l’Université de Bourgogne.

Des champagnes et évidemment des grands crus de Bourgogne, aux noms qui laissent rêveur : Clos de Vougeot, Pommard, Fixin, pour la plupart issus des caves du domaine Méo Camuzet, à Vosne-Romanée, au coeur des « climats » classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Grain de caviar…

Des vins qui demandent un accompagnement digne de leur prestige.

« La conserverie artisanale de l’ile de Groix » propose un confit de homard au kari gosse, un confit de St-Jacques ou des rillettes d’huitres,  « Caviar de Neuvic » méle toute une famille dans des rillettes d’esturgeon au caviar tandis que les sardines « La perle des dieux » sont millésimées comme une bonne bouteille.

Boîtes de sardines « La perle des dieux » illustrées par les artistes peintres Delphine Cossais, la nantaise et Coralie Joulin, la rochelaise (Rose & bleu)

La terre n’a pas à rougir par l’apport en foie gras classique, de blocs de foie gras et de rillettes de canard signés « Duperier« , tandis que les truffes s’offrent à toutes les fantaisies, combinées aux morilles ou en jus chez « Plantin » et au miel d’acacia des «  artisans de la truffe« .

Pour des plats plus consistants « George Blanc » cuisine en pot de verre la potée bourguignonne (chou, lard et vin) ou le fameux boeuf bourguignon, à moins que vous ne préfériez un plat de pâtes « Haute Couture » avec les tagliatelles au safran dessinées par « Cornand« .

Epices précieuses pour donner du goût à la vie, gros sel de Guérande « French Cooker« , poudre, crème, gelée et sirop au piment d’espelette de la « Maison du piment« , produit du fruit, tandis que les fleurs en méli-mélo du « Comptoir des épices » accompagnent toute en légèreté un confit, décorent des glaces ou permettent, en tisane, de digérer en attendant le printemps.

Grain de soleil…

L’avantage de ces produits est de passer un hiver aux avant-goûts d’été.

Les « Ti rhums de Ced’« , une entreprise de Loire-Atlantique, nous invite au meilleur des îles paradisiaques : rhum agricole AOC de Martinique, vanille Bourbon de Madagascar et fruits mûris naturellement au soleil, pour des punchs aux saveurs d’ailleurs…

« Patrick Font » met le sud de la France, particulièrement St-Romain en Jarez, en bouteille par des nectars de melon, de fraise, de pêche de vigne, de mandarine, de fruit de la passion, de citron et d’orange sanguine.

« Coté garrigue » propose des sirops de fleurs et de fruits aux parfums de grenade, figue, fraise-basilic, coquelicot, violette, rose et lavande.

De son côté « Le comptoir des épices » concocte des fleurs givrées à croquer pour s’adoucir de leurs pétales en buvant un « MD l’autre thé« , bio aux arômes naturels, pour régression foetale « Au coin du feu » avec « thé de maman ».

Grain de sucre…

Toutes ces recettes permettent de se replonger en enfance, quel que soit son âge.

Les limonades « Elixia » elaborées et embouteillées dans le Jura, jouent sur le « revival » des vieilles bouteilles et des sodas aux parfums à buller, traditionnel, gingembre, fraise des bois et cola, source de jouvence.

Tout comme les confitures faites en bassine de cuivre, lentement mijotées, par Isabelle et Sylvain Olivier, de la « Ferme Fruirouge » à Nuits-Saint-George, ou par la fameuse alsacienne « Christine Ferber« , aux recettes originales, tomates vertes, poire william-chocolat noir, banane-jus d’orange, qui font sa renommée jusqu’à Hollywood.

Les stars, comme Brad Pitt, craqueront-elles pour le caramel à l’époisse de « La vigne du Pont » ?

Côté chocolat, « Le comptoir de Mathilde » fait régresser tous les quadras atteints par le démon de midi, par des pâtes à tartiner dont la base chocolat au lait noisette s’enrichit (!) de spéculoos, d’un surplus de fruits secs et d’un sucre pétillant pour papilles en pétard.

Eclair de génie à qui n’oublie les sucettes en chocolat agrémentées d’une industrieuse confiserie (Fraise tagada, smarties, collier bonbon) pour s’offrir des plaisirs à bon compte.

Plus traditionnel, pour ne pas dire adulte, « Michel Cluizel« , chocolatier normand, manipule à merveille les grands crus d’origine (Madagascar, Mexique…) aux parfums et saveurs délicates qui quelquefois se marient à des mendiants ou des framboises-cranberries pour un boost hautement fruité.

Pour les plus téméraires, la plaque aux 99% de cacao vous plonge en sensation amer…

Grain de folie…

Une expérience de « ouf » pour qui ne s’est pas encore posé la question de l’apport protéinique contrôlé !

Il existe pourtant une alternative au steak et au tofu.

« Jimini’s » élève aux Pays-Bas et met en boîte, en région parisienne, la bonne conscience du Pinocchio de Walt Disney.

Déshydratés et assaisonnés, les criquets, grillons et molitors (vers de farine) accompagnent les apéritifs à la Koh-Lanta des aventuriers urbains des divans.

C’est surtout, au-delà d’un simple challenge, une vraie réponse aux problèmes écologiques et nutritionnels.

Manger des insectes est déjà une réalité, même une tradition, en Afrique où l’on consomme particulièrement des chenilles, en Asie, les coléoptères et criquets frits se vendent sur les marchés ; au Mexique, les oeufs de fourmis se dégustent avec une sauce à l’ail.

Tentez donc l’aventure chez « Grain de Cassis » qui cultive le meilleur et l’inattendu afin de satisfaire vos plaisirs et de vous convertir aux saveurs de l’avenir.


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.

Un été dijonnais

Chaque année l’été provoque à son arrivée un tsunami d’enthousiasme qui submerge les esprits les plus sceptiques quant aux joies d’un sauna quotidien, aéré par les doigts de pieds en éventail des voisins, sur fond du doux sifflement des maringouins.

A chaque saison ses joies et même si mon esprit du Nord regrette souvent le frais crachin de l’enfance, Dijon offre la possibilité de sur-vivre en mode protection ou satisfaction.

De quoi se rafraîchir, se régaler, se cultiver et découvrir ce que le reste de l’année ne donne pas toujours le loisir d’apprécier.

La Côte-d’Or étant trompeuse quant à son offre de rivages ensoleillés, la ville de Dijon pare à ce poétique mirage en aménageant sur les rives du lac Kir une plage équipée d’activités sportives à la pelle : Sandball, Canoë Kayak, aviron, voile… Mais aussi des concerts et un feu d’artifice le 14 juillet, que demande le peuple ?

(Plage du lac Kir – Avenue du 1er Consul – 03.80.74.51.51)

Fraicheur pour les adeptes de longueurs la piscine Olympique, 12 rue Alain Bombard, s’offre à tous les rêves de médailles.

Et pour crawler, brasser et papillonner en famille, la piscine du Carrousel, 1 Cours du Parc, ouvre son bassin intérieur sur la plus chic avenue de Dijon, en attendant la future piscine d’été pour 2019.

Encore plus select le couloir de nage de la Cour Berbisey (Image d’ouverture) est réservé à des chambres d’hôtes haut de gamme à découvrir ici.

Patauger et frimer ouvre l’appétit ou tout du moins une soif de fraicheur.

Morgane Poillot – Les Hauts Graphismes

Plusieurs glaciers font alors leur apparition pour une multitude de tentations sur cône de gaufrette.

Trois pourtant se démarquent très nettement !

Fabrice Gillotte, 21 rue du Bourg, meilleur ouvrier de France qui, au-delà de ses chocolats d’exceptions, propose des glaces et sorbets aux goûts très affirmés.

Des ingrédients vrais pour des saveurs à croquer : Sorbets Cassis, abricot, fraise garantis 50 à 60% de fruits et crèmes glacées royales en vanille bourbon et grands crus de chocolats frappés.

Pour la Maison Carbillet, 58 rue des Forges, la qualité se mêle à l’originalité pour des saveurs d’ailleurs : Abricot-Romarin, Citron-Basilic, Framboise-Violette, Tiramisu…

Mentions spéciales pour les alliances mystérieuses : Framboise-Betterave et Glace de la Mort qui tue, un gingembre sexy allié à un biscuit craquant pour petite mort annoncée…

Chez Simone et Maurice, 6 rue de la Chouette, la glace se déguste à table depuis décembre 2016. Ouvrir en hiver dénote l’amour du froid porté à sa gourmandise ultime.

Les saisons volent en éclats, seul demeure le plaisir offert toute l’année : Glace pain d’épice « Mulot et Petitjean », Sorbet Poivron Rouge-Framboise… Saveurs locales et surprises des papilles que Anne-Claire Guinard, formée à l’école Ferrandi, porte au paroxisme.

D’autres plaisirs sucrés sont à savourer tout au long de l’été, que ce soit les macarons parisiens et les éclairs au cassis (A tomber !) du pâtissier-créateur Pierre Hubert, ici, ou le Must-Have dijonnais, pain d’épices de Mulot & Petitjean, institution gourmande au musée dédié ici .

Pierre Hubert

Pour ceux qui préfèrent le sel des apéros tardifs, les Halles offrent toutes les joies de produits ensoleillés, ici, ainsi qu’un brunch dominical jusqu’au 23 septembre (ici). Tandis que l’épicerie de luxe, Grain de Cassis, permet toutes les expérimentations à différents degrés d’alcool (Modérément !) ou de challenges entres copains, ici.

Jiminis chez Grain de Cassis

Un régime ultra-protéiné pour un regain d’énergie en mode shopping et culture.

Société de consommation oblige, les boutiques s’ouvrent les premières sur autant d’articles de rencontres partagées depuis les débuts de ce blog.

Qui dit été dit voyage, Terre de Lune est LA boutique qui vous entraîne ailleurs dès le pas de porte franchi.

Bougie La Française chez Terre de Lune

Une explosion de couleurs, de parfums, de saveurs pour une imagination sans borne.

Un magasin destination à découvrir ou redécouvrir ici.

Quand à Paula Coste, avant une phase de travaux, les vêtements pimpants et la décoration dépaysante vous entraînent entre le Maroc et les Caraïbes… ici.

Des petits hauts & Repetto chez Paula Coste

Une garde-robe, panoplies, à assortir aux bijoux de Noir Animal pour un look affirmé, ici, ou à ceux des Ateliers du Parfumeur qui portent une ethnicité communicative, ici.

Ayala Bar chez l’Atelier du Parfumeur

Boutique qui offre aussi à la garde-robe, mobilier, les senteurs de la maison, bougies et boules de terres cuites, tout comme Ma Belle Parfumerie, entre parfums d’intérieur et parure de nudité, ici.

Les plus jeunes ne sont pas en reste avec Les petites graines, une boutique aux trésors et des ateliers pour dors et déjà préparer la rentrée… ici.

Scalaë chez Les Petites Graines

Une perspective encore lointaine qui encourage d’autant plus à profiter de cette saison pour découvrir le patrimoine du bout de la rue, les musiques sacrées et festives ou l’avant-garde scénique et plastique, comme autant de souvenirs loin des clichés de cartes postales.

Le Consortium, scène plastique contemporaine, ouvre ainsi jusqu’au 14 octobre son Almanach 18, pages d’horizon des créations d’aujourd’hui et hier, entre le benjamin Luc Ming Yan, chantre de l’art actuel dans la prometteuse veine sino-dijonnaise, et Mati Klarwein, avant-garde underground, allemand, juif, arabe et africain en facettes éclairantes, entre scénes bibliques, dyptiques et polyptiques d’une humanité hybride et épanouie.

Un almanach de l’année et d’un passé contemporain comme le Consortium en a le secret : éclairer le regard pour penser en beauté…

Yann Gerstberger – Fresque et fausses tapisseries chatoyantes

Néanmoins pour ne pas griller les étapes de l’histoire de l’Art qui précèdent cette escapade avant-garde, cours de rattrapage au Musée des Beaux-Arts, 1 rue Rameau, pour les périodes médiévale et renaissance, dont un tableau est le jalon parfait (ici !).

Un art souvent religieux qui expose ses instruments sacerdotaux et statues de dévotion au Musée d’Art Sacré, ici, tandis que son voisin ouvre le musée aux arts populaires d’une Vie Bourguignonne d’antan, ici.

Pour les périodes classique, romantique et pompier en attendant la fin des travaux du Musée des Beaux-Arts vous trouverez à deux pas de celui-ci le Musée Magnien, 4 rue des Bons Enfants, magnifique collection permanente qui s’ouvre quelquefois à des découvertes temporaires… (Archives ici et ici)… Et à des concerts, programme de l’été ici.

Pour le XIXe grandiloquent passage obligé le 14 juillet au Musée Rude, ici, afin de célébrer l’événement devant La Marseillaise.

Imaginaire concret aux Bains du Nord, lieu d’exposition du FRAC Bourgogne, des « Espaces autres » propices aux rêves et à la mise à l’écart du monde, à réfléchir jusqu’au 16 septembre… ()

Une proposition linéaire qui n’empèche pas les confrontations dans une ville qui met un point d’honneur à varier les regards sur l’extérieur et sur elle-même.

Jusqu’au 16 septembre, dans le salon d’Apollon du Palais des Ducs, 1 place de la libération, l’artiste pluridisciplinaire Patrick Carlier  présente sa vision 3D des monuments de Dijon, un pliage patrimonial à soulever pour varier les points de vue et les anecdotes architecturales.

Voilà l’été à Dijon ! Flanez au prochain Sunday Market, marché de créateurs (*ici), découvrez la Cathédrale St-Bénigne à l’occasion des Estivales d’Orgue du 15 au 29 juillet (Programme ici)…

Prenez le soleil ou le frais dans les nombreux jardins, ici, ou en terrasse à l’occasion du festival « Garçon la note ! » du 4 juillet au 28 août (Addition ici)…

…Et de la hauteur à l’occasion des fêtes de la vigne, du 20 au 26 août, entre tradition et patrimoine, gastronomie et vins (ici), ou lors de la montée de la Tour Philippe le Bon lors des visites à thèmes de l’Office de Tourisme, sur le parcours de la chouette.

Des vacances multiples et variées dont l’illustratrice Berthine Marceau croquera à jamais, de sa patte de velours, les plaisirs éprouvés.


Devant tant d’objectifs de découvertes, Dijon Design se met en vacances jusque début septembre.

A bientôt pour le festival 360° et d’autres événements de rentrée…


Images d’ouverture : Salvo (Salvatore Mangione) – Exposition « Almanach 18 » au Consortium

Moutarderie Fallot – Rue de la Chouette

Les spécialités culinaires sont-elles le reflet de la personnalité des villes qui les ont vu naître et qui font aujourd’hui leur renommée au niveau national, voir international ?

Dijon s’incarne t-elle dans la moutarde ou la moutarde incarne t-elle Dijon ?

Dans le Monde le mot et le nom semblent indissociables, passant du propre au commun¹, même si les productions varient et ne rendent ni comptes ni justice à une capitale de la gastronomie.

Un savoir-faire qui dès le début du XIVe siècle est remarqué dans divers documents², la « moustarde » est alors le produit du mélange de vin aigre tiré du moût de raisin et de graines de sénevé broyées au goût affirmé, qui donne au terme une origine latine gustative : « Mustum »  (Le moût) et « Ardens » (Ardent).

Ce n’est donc pas la devise « Moult me tarde » du premier duc de Bourgogne de la branche Valois, Philippe le Hardi (1342-1404), qui est à l’origine du mot.

La ville de Dijon très aimable envers ce prince, jusqu’à lui fournir en 1388 une troupe de mille hommes pour l’aider à conquérir la Flandre, y gagne alors le droit de porter cette devise sur son blason.

« Moult me tarde » : « Il me tarde beaucoup« , sous entendu d’aller au combat, résonne d’une ardente dynamique pour le Dijon d’aujourd’hui qui se veut Capitale.

Un désir d’avenir, de conquête de nouveaux marchés, qui passe souvent par un retour aux sources, au vrai et à un savoir-faire unique au service de nos goûts changeants.

La moutarderie Edmond Fallot, qui fonctionne à Beaune, sous ce nom, depuis 1928, a rompu en 2014 le mauvais sort qui éloignait de plus en plus Dijon de sa spécialité.

Dans la boutique-atelier vous pouvez assister à la fabrication à Dijon d’une véritable moutarde, depuis la fermeture de l’usine Amora-Maille en 2009, une moutarde au Meursault réalisée avec 100% de graines cultivées en Bourgogne, réintroduisant une pratique perdue depuis la fin de la seconde guerre mondiale au profit de l’exportation canadienne.

Tradition-Spectacle pour la fabrication sur place d’une moutarde au Meursault réalisée avec 100% de graines de Bourgogne

Un espace de promotion de la tradition et de vente à nos désirs de saveurs et de couleurs.

La partie atelier à la décoration subtilement surannée est un écho aux bâtiments d’origine de la moutarderie, à Beaune, non loin des Hospices, qui depuis 1840 abritent la fabrication des moutardes et vinaigres selon des méthodes traditionnelles.

Fallot est la dernière grande moutarderie familiale de Bourgogne a continuer à broyer les graines à l’aide de meules de pierre, préservant ainsi à la pâte toutes ses qualités gustatives.

La moutarde de Dijon y retrouve ici ses lauriers de gloire car malgré ce que son nom laisse à penser il ne s’agit pas d’une appellation d’origine, « Moutarde de Dijon » relève simplement d’un procédé de fabrication à usage international.

Il s’agit généralement d’une moutarde lisse dont la pâte a été mélangée à du vinaigre et plus typiquement du verjus (Jus de raisin vert) qui donne à la préparation son piquant caractéristique.

Pour rendre à cette moutarde de Dijon son identité locale l’ajout de vin blanc aligoté, en lieu de vinaigre, la transforme en « Moutarde de Bourgogne », toujours lisse et forte avec un surcroit de finesse qui lui accorde une personnalité unique reconnue IGP (Indication géographique protégée).

En moutarde Dijon est de partout tandis que la Bourgogne est bien de chez elle…

Ecran interactif pour Culture moutardière

Une saveur réappropriée qui permet, grâce à cette base solide, toutes les alliances gustatives.

Dijon lui offre le pain d’épices et le cassis, la Côte-d’Or y associe ses grands vins, Meursault pour sa production dijonnaise et Pommard pour des fêtes dorées à l’or fin et la Bourgogne lui procure Marc, truffes et Chablis dans le sillage de l’étoile  gastronomique « Bernard Loiseau » pour des saveurs inédites et des goûts exotiques dont le chef du relais, Patrick Berton, à le secret : cépes et thé fumé, aneth et citron, feuilles de coriandre et oranges confites.

Des voyages en territoires de terroirs qui permettent des jumelages jusqu’alors inconnus :  piment d’espelette, miel et vinaigre balsamique de Modéne ou sirop d’érable relevé de romarin.

Unions que l’on peut juger contre nature mais qui font le sel d’une vie de papilles.

Aussi pour les plus classiques un retour au vert s’impose en poivre de même couleur, basilic ou estragon, une entente de plantes pour la simplicité du bon.

Le choix reste à faire parmi ces 32 variétés propres à titiller les assiettes et palais.

Heureusement la boutique se veut ludique à plus d’un titre : le « Bar à moutardes » (Ci-dessus) permet de goûter les pluriels pour des plats singuliers avec une pincée de conseils avisés, le « Vrac » se la joue écolo pour remplir les pots de grés des classiques maisons au fil de votre consommation et le « Distributeur » de mini-pots (Ci-dessous) joue les casinos pour un euro.

Une proposition qui revient aussi aux sources aigres-douces par la vente de vinaigres, aux combinaisons aussi riches que les moutardes (Vin blanc aux herbes de Provence, vin rouge cépage Merlot, litchi & rose, vanille et curcuma), de cornichons, de la marque et de la maison Marc et d’une confiture de moutarde élaborée par Franck Bourgeon pour une utilisation façon Chutney en association avec un foie gras ou du chèvre.

Les parfums, couleurs, saveurs, mélanges, associations et propositions offrent toutes les audaces du bon goût à partir de simples graines, vendues en sac de jute estampillé, dont la saveur après transformation, comme un défi, est une source d’inspiration pour la ville, la région et l’entreprise qui y est associée : relevée !


La boutique est ouverte 7 jours sur 7 de 10h à 19h.

A Beaune, 31 rue du Faubourg Bretonnière, la moutarderie Fallot se visite suivant deux parcours : « Découverte » et « Sensations fortes » entre Histoire et mise en scène.


Les graines de moutarde entrent aussi dans la composition d’un savon local, AMOA, à découvrir ici.


¹ Etienne Tabourot, « Les bigarrures et touches du seigneur des Accords. … », 1603 – A lire ici.

² Dans le Cartulaire d’Igny (Abbaye cistercienne fondée en 1127 par des moines de Clairvaux) on trouve en 1323 un certain Gilles dit moustardier.

Mulot & Petitjean – 13 Place Bossuet

Depuis plus d’un siècle deux noms attisent la gourmandise des Dijonnais : Mulot et Petitjean.

Une Maison, héritière d’un savoir-faire d’exception, qui a fait de Dijon, dès la fin du XIXe siècle, la capitale française du pain d’épices.

Hôtel particulier du XVe siècle devenu au XVIIe la propriété de la famille Catin de Richemont, qui lui a laissé son nom. Depuis 1805 c’est une Maison de pain d’épices…

Une succulente dignité qui se perpétue dans une maison à colombage, dont les murs sont ornés de décorations à dévorer.

Une histoire digne des frères Grimm et dont les origines, en effet, ne sont pas éloignées d’un conte de fées.

Depuis 1796 et la fabrication de pain d’épices à « façons de Reims et Montbeillard » l’identité dijonnaise s’est affirmée, au fil des alliances et des huit générations qui, après le fondateur Barnabé Boittier, ont perpétué la tradition tout en suivant l’évolution des techniques de fabrication et de vente.

Boîte à délices due au graphiste Benoit Heureaux

Un savoir familial et une manière artisanale que seul Mulot & Petitjean a su lier au monde moderne.

Fusion des archives et de l’innovation, couronnée en  2012 par le label « Entreprise du Patrimoine Vivant« , une première dans le domaine de la gastronomie.

Ainsi Mulot & Petitjean est, aujourd’hui, le gardien et le fournisseur, de tous les mythes, les histoires et les rêves que le pain d’épices porte en sa nature inédite :

De son origine, très vraisemblablement Chinoise, dans ce pain de miel, le Mi-Kong, que l’on retrouve au XIIIe siècle parmi les rations des cavaliers de Gengis Kahn. Du pain fortifiant, qui donne l’énergie et la force aux guerriers.

Au Pavé de Santé, cette recette spécifique à Dijon, faites du mélange de farine, de miel et de sucre (La pâte mère) qu’on laisse reposer une ou deux semaines avant d’ajouter des jaunes d’oeufs, de la poudre à lever et une épice en particulier, l’anis. Pas de matiéres grasses (Ni beurre, ni lait) ce qui donne un pain qui se conserve longtemps et qui est particulièrement recommandé pour la forme physique.

Des textes qui mentionnent, dès le XIVe siècle, le goût de Marguerite de Flandre, épouse du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, pour le boichet, une patisserie à base de farine de froment et de miel blanc.

A cette spécificité dijonnaise d’utiliser la farine de froment, au contraire des Alsaciens qui utilisent la farine de seigle, afin d’obtenir une consistance plus ferme.

Des souvenirs d’une enfance pas si lointaine où le pain d’épices était une gourmandise de fêtes, tout comme les oranges, fruits exotiques, que l’on offrait, à l’unité, à Noël.

A ces nonettes, garnies de marmelade, et de multiples autres saveurs de confitures, présentées dans des boites cylindriques en métal reprenant d’anciens dessins aux motifs chargés de gloire et d’émotion.

Mulot & Petitjean sait faire vibrer la corde sensible d’une époque idéalisée par la notre, à la recherche de repaires dans la nostalgie.

Aussi retrouve-t-on dans les magasins ces petites images à collectionner, les chromo-graphies, actualisées par les exquis dessins naïfs de l’illustratrice Berthine Marceau.

L’entreprise s’amuse avec son image, elle en joue, même si ses produits sont toujours en osmose avec le décor de la splendide boutique de la place Bossuet.

Boiseries aux teintes sucrées où figure, en dessous d’une tête féminine, le blason de la ville de Dijon (A la légion d’honneur reçue en 1899). Signe du lien très fort entre la cité et le fabricant de pain d’épices

Un style éclectique, de tonnelles en trompe-l’oeil, de rocailles et d’un gris trianon teinté de l’esprit d’une exposition universelle Belle Epoque, qui sert d’écrin aux productions maisons, aux marchandises amies (Moutarde, bonbons et liqueurs), ainsi qu’aux recettes sauvegardées.

On peut citer particulièrement les Jacquelines, du nom de la compagne de l’automate Jacquemart, un coeur praliné, ou nougatine, enrobé de glace royale, comme une meringue.

Cette recette créée en 1926 par Anthonin Michelin, patissier très renommé à Dijon au début du XXe siècle, a été rachetée en 2002 par Mulot.

Cette initiative, combinée au rachat d’autres marques de pain d’épices, tel Auger, font de Mulot & Petitjean les gardiens d’un certain savoir-faire dijonnais, ce qui donne encore plus d’impact au label de Patrimoine vivant.

L’objectif est évidemment de conserver mais aussi de développer cette production à l’origine manuelle.

L’entreprise va de l’avant et enrichie sa gamme.

De la tradition des pavés à la coupe…

Au-delà des pavés à la coupe, des pains d’épices aux décorations de fruits confits (Comme la galoche), et des nonettes aux parfums variés (Framboise, cassis, abricot, citron et chocolat), on trouve des produits spécifiques aux saisons et aux fêtes (Figurines de Noël), mais aussi à un nouveau mode de vie.

… à l’innovation des produits du quotidien festif

La vogue des apéritifs dinatoires, inspirée des tapas espagnols, se retrouve dans des pains d’épices aux graines et sons de moutarde, ou aux olives noires et tomates, sans pour autant oublier le traditionnel pain d’épices tranché spécial toasts.

Une innovation ancrée dans l’ADN de Mulot & Petitjean, déjà présent sur le marché bourguignon et de la région parisienne (via la grande distribution), avec une production de 500 tonnes par an, et qui compte bien s’attaquer d’ici peu à la région lyonnaise.

Cet objectif a entrainé l’extension de la fabrique historique, qui depuis 1912 se trouve Boulevard de l’Ouest.

En tout 1000 m2 d’extension, pour la fabrication et un musée de 400 m2, autour de l’Histoire du pain d’épices et du riche patrimoine de Mulot & Petitjean, à découvrir ici.

Affiche-réclame de la fin du XIXe siècle (vers 1895), avant l’alliance avec la famille Petitjean.

Occasion nouvelle d’apprécier l’évolution d’une Maison artisanale préte à conquérir le Monde, grâce aux bienfaits de son éternel pavé de santé (?), tout en renforcant la mémoire sacrément gourmande de Dijon, cité internationale de la gastronomie.


Mulot & Petitjean  a trois boutiques à Dijon :

L’historique, 13 place Bossuet, au 16 rue de la Liberté et au 1 Place Notre-Dame.

Elles permettent, entre autres, de se fournir en glacé mince, à tremper dans le vin, en Malakoff, un « casse-dent » aux amandes et en pavé à la figue, excellent avec un foie gras.

Noël à offrir

A cinq jours du réveillon la mascotte de Dijon Design, l’ours Martial (Boutique « Un ours en ville » ici), vous incite aux cadeaux de dernière minute empreints de nostalgie, de fantaisie et de douceur, pour que l’urgence soit réconfortante.

Les ateliers du parfumeur

Au fil des articles de cette année vous trouverez bien le bijoux parfait, épuré et graphique (ici) ou coloré et ethnique (ici et ici), le parfum ou la bougie odorante propre à envouter les sens, en mode artisanal (ici, ici et ici) et dans toute la variété de la parfumerie de niche (ici et ici), ou encore l’objet beauté simple et original, voir raffiné pour les hommes à poils (ici).

Ma belle parfumerie

Pour les fanatiques de mode et de décoration, direction  l’adresse d’une richesse ali babesque (ici), le temple du Made in France (ici) ou la boutique chic et épurée qui cible votre originalité (ici).

Terre de Lune

Pour les enfants, le bonheur se conjugue en jouets colorés et activités (ici), tandis que les fleurs offrent à la fois la fraîcheur d’un bouquet pétillant (ici) et la poésie éternelle d’une couronne, d’un mot doux ou d’une cage aux sentiments (ici).

Destin d’une brindille

Enfin, pour les petites attentions qui donnent de la saveur à la vie, n’oubliez pas les traditions (ici et ici), les tentations (ici), les douceurs de fin de dîner (ici) ou les retrouvailles de l’amitié (ici).

Pierre Hubert

Et évidemment bien d’autres magasins à découvrir, du concept store masculin « La Raffinerie« , 14 rue Charrue, pour des objets décalés et des vêtements de qualité, sans oublier la boîte à outils des bricoleurs bobos qui savent les éviter…

Instagram raffinerieboutique

En passant par le goût du « Fait Main » qui invite à suivre « Le Lièvre blanc » jusqu’à son terrier des merveilles, 2b rue Jeannin, torsadé, tricoté, brodé et enrubanné par cette mercerie-curiositée pour passionnés de longue date ou en devenir…

Instagram le_lievre_blanc

Sans oublier l’indispensable boîte de chocolats, aux parfums de mystère, ouverture vers un nouveau monde de grands crus, de mariages gustatifs et de fantaisies grandeur de rêves, marque de fabrique, 21 rue du Bourg, de Fabrice Gillotte

Instagram fabricegillotte

Autant d’occasions shopping pour déballer, le jour de Noël, le meilleur à Dijon !

Noël : Réveiller l’inattendu !

Angliciser l’accroche d’un commerce généralisé auprès d’un public qui parle, le plus souvent, uniquement le français, peut faire perdre l’étoile d’un rêve, réduite à un astérisque qui traduit à son juste niveau cette offre banalisée.

A un mois de Noël il est grand temps de découvrir ce que vous n’attendiez plus : Du charme, de l’authenticité, de l’originalité, des saveurs inédites, le peps d’une vie pas plus chère mais bien plus relevée.

Un concept éternel remis au goût du jour par quelques boutiques de bouche.

Comme la dernière née, « Chez mes soeurs » (18 avenue de la Concorde et ici), une entreprise et une atmosphère familiale pour une restauration simple, saine et nomade, issue de l’agriculture biologique ou raisonnée locale.

Instagram chezmessoeurs

Un commerce de quartier, petit, donc chaleureux, où les sandwichs bien garnis et colorés voisinent avec les soupes maison et le déjà fameux gâteau à la carotte à savourer avec un café équitable et un bon bouquin à trouver sur place et à emporter en échange de l’une de vos lectures passées.

Un concept qui revient à l’essentiel des rapport humains, commerce régulier de convivialité.

Un idéal à partager en soirée par l’art de l’apéritif gourmet concocté par Marc Ogé (ici) : Maxi club sandwich, macaron foie gras, burger Saint Jacques-Cèpes ou Morteau-Betterave-Epoisses…

Instagram marcogelartdelaperitif

Du naturel, bon et beau pour un verre entre amis à poursuivre jusqu’au dîner avec désormais des plats à emporter et à partager afin d’éloigner l’inexorable moment de se quitter…

Car le Français se lie autant par la langue que par les papilles, en un rapprochement qui ne déteste rien tant que la banalité.

D’où la nécessité d’une diversité de langages tour à tour sucrés, piquants, croquants, désarmants… A dénicher chez Grain de Cassis (ici), une épicerie fine aux tentations multiples, justements dosées en sensations fortes…

Instagram graindecassis

Du caviar de poche aux bonbons de chardonnay et de riesling, en passant par les rillettes de boeuf, le fondant Baulois ou la fondue de poireau au chévre.

Tout est possible, tout est dégustable.

De la boutique des plaisirs à l’assiette gastronomique il n’y a qu’une fourchette afin de savourer la grande cuisine bourguignonne de la maison Bernard Loiseau (ici), qui une fois de plus nous surprend agréablement en ces temps de fête par une bûche justement fraîche et inattendue.

Instagram bernardloiseau

Un accord cassis-yuzu, local-nippon, dans une architecture savoureuse qui évoque le toit végétalisé du spa de la villa Loiseau des Sens de Saulieu, un an après le clin d’oeil aux toitures traditionnelles de Bourgogne (ici).

Autant d’hommages au goût par le savoir faire d’artisans qui oeuvrent aussi à garnir les sapins, chaussettes et paquets enrubannés de leurs créations d’exception.

Pour les enfants d’abord, avec les doudous et costumes de contes de fée de la boutique « Les petites graines » (ici), un mixage réussi d’atelier ludiques et intelligents et de produits de qualité, comme les laines et cachemires de la marque Collégien, les lotions Minois ou les langes et gigoteuses Lebôme, en coton bio…

Instagram lespetitesgraines

Un choix éclairé et juste qui a permis à ce magasin sympathique et dynamique de s’agrandir en un « Et caetera » qui n’a rien de superflu.

En dehors des boutiques qui ont pignon sur rue, Noël est l’occasion de rencontres et de trouvailles lors des marchés artisanaux qui fleurissent ici et là.

Au détour d’un chalet de bois vous pourrez peut-être fondre devant les créatures de Lilette création (Instagram : lilettecreation), une couturière imaginative qui fabrique des objets en tissu pour les enfants et la maison…

Des ribambelles de baleines, de lapins doudous, de cœurs de lin et de chanvre cousus d’or et d’argent, de poissons de noël aux reflets précieux… Une faune qui donne envie même aux grands enfants.

Instagram lilettecreation

Un exemple parmi tant d’autres du savoir-faire de proximité, de créateur à succombeur.

Aussi ne loupez pas ces occasions presque uniques :

Boutique éphémère « Sur un fil » du 1er au 8 décembre, rue Auguste Comte, de multiples exposants dont la savonnerie Amoa (ici).

Cadeaux originaux et artisanat graphique du 5 au 24 décembre à la galerie Notre Dame, 3 rue Musette, avec entres autres les créations des Hauts Graphismes.

Le Marché de Noël de l’Atelier Petula Green (ici), 69 rue Monge, le 9 décembre de 10h à 19h, avec de nombreux créateurs dijonnais.

Le Christmas Market de Sunday Market (ici), du 16 décembre à 14h au 17 décembre à 18h, Salle de la Coupole, 1 rue Sainte Anne, avec des créateurs bourguignons et lyonnais qui font les joies de la boutique en ligne Etsy.

Le marché de Noël des produits fermiers dans les Jardins du Département, 53bis rue de la préfecture, jeudi 7 décembre de 14h à 21h et vendredi 8 décembre de 10h à 21h. Filières locales côte-d’orienne, animations et illumination des jardins.

Sans oublier le marché de Noël de la ville de Dijon, du 2 décembre au 7 janvier, entre la rue de la liberté, la place Darcy, la place de la libération et celle de la République.

De bonnes trouvailles artisanales au milieu d’objets Made in China qui invitent à se méfier de l’évidence et à privilégier les contacts directs, chaleur d’une saison de fêtes tant attendue.


Illustration de tête : Décorations artisanales de Berthine Marceau, ici.

Magasiner en nouveautés

La rentrée est arrivée, tristesse pour certains, joie de retrouver un train train quotidien douillet pour d’autres.
Les habitudes ont quelquefois du bon surtout quand elles sont un peu bousculées par quelques nouveautés qui renouvellent le cycle journalier.

Le shopping n’échappe évidemment pas à cette règle, et les boutiques tournent, entres celles qui disparaissent, par les aléas de l’offre et de le la demande ou par une attitude « petit poucet présomptueux », et celles qui apparaissent par la magie de leur savoir-faire et la diversité de leur offre séduisante.

Dijon Design vous présente les jeunes boutiques de la fin du printemps et de l’été, pour y trouver votre bonheur et ainsi leur porter chance et leur permettre de durer.

Avant tout les plaisirs de la bouche…

Délices d’Alger – 75 rue Vannerie

Pour les nostalgiques des vacances rien de tel qu’une échappée en pays coloré et sucré à souhait pour s’évader de nouveau.

Dès la vitrine c’est une atmosphère particulière qui vous accueille, du vert, du rose, des cornes de gazelle, des zlabias torsadés au miel… Saveurs d’amande, de cannelle, de miel, de pistache et de dattes, dont le propriétaire, Mourad, a fait depuis quelques années le commerce sur tous les marchés dijonnais, de Chenôve aux grésilles.

Aprés l’ouverture d’une boutique au 145, avenue Gustave-Eiffel c’est au tour du centre-ville de profiter de ces patisseries à la palette voyageuse.

Pralus – 78 rue de la Liberté

Plus près de nous mais tout aussi chatoyant, les produits traditionnels de la boutique Pralus, qui ont fait la renommée de la région lyonnaise, arrivent enfin à Dijon.

Et déjà c’est un succès, les files de clients ne cessent de s’allonger pour profiter des chocolats, des barres de nougats multicolores et de la Praluline, une brioche aux pralines, concoctée en direct, devenue un classique de la pâtisserie française.

Créée en 1955 cette douceur a le mérite de fondre dans la bouche tout en croquant sous la dent, tandis que l’oeil se régale à l’avance de cette rose invitation.

Marc Ogé – 45 rue Jean Jacques Rousseau

Après le sucré, le salé, afin d’ennoblir encore les crus bourguignons et d’accentuer le plaisir de la dégustation.

Marc Ogé, c’est la bonne idée d’une boutique dédiée aux plaisirs de l’apéritif, de la convivialité, de la diversité pour changer des cacahuètes et des éternelles gougères, savoureuses mais à l’originalité limitée.

Ici, les mariages sont multiples entres fromages frais, compotées, épices, pour amuses bouches tendances art de vivre et healthy food, joie des rencontres et esprit vegan.

Le club Tofu-Feta, voisine avec les verrines betterave-fromage blanc-curcuma et des soupes comme un raffraichissement ou un réchauffement sympathique.

Club Tofu-Feta

Autant de grignotages plaisirs qui obligeront peut-être certains à changer de garde robe…

Heureusement l’été, quelquefois capricieux, a pourvu en nouveaux étalages d’objets de sacralisation personnelle.

Scotch & Soda – 63 bis rue du Bourg

Déjà présente chez Paula Coste, qui a fait le gros du travail à Dijon pour sa notoriété, cette marque hollandaise arrive en ville avec son attitude décontractée tout en revendiquant un esprit « couture » mixte et intergénérationel… Pas de jaloux tout le monde est à  même enseigne.

L’esprit se veut une philosophie et l’influence des quatres coins du monde vous offre de quoi concocter une tenue pour le prix d’un voyage d’une semaine tout compris.

Un choix cornélien entre liberté et apparence…

Paul Marius – 15 rue Piron

Autre franchise a avoir ouvert une boutique à Dijon en période estivale, le maroquinier Paul Marius se veut vintage et franchouillard.

Originaire de Rouen cette marque à la patine parfaite offre aux quatres coins de la France le fleuron de ses vaches en sacs et accessoires en peau.

Pour la rentrée les cartables sont les stars mais les sacs, besaces et serviettes, pour femmes et hommes, de toutes tailles, et aux couleurs naturelles ne seront pas en reste au bureau.

Les prix sont raisonnables, l’esprit rétro enviable, reste à savoir si le rythme quotidien aura raison de leur robustesse affichée.

Voilà donc cinq nouvelles boutiques à essayer et à s’échanger les plus ou moins bons ressentis.

Beaucoup ont fait leur preuve et leur mérite est d’afficher une personnalité qui donne envie rien qu’en passant devant leur vitrine.

Produits réguliers ou à conserver, la rentrée est prometteuse d’une nouvelle année active de désirs.

Bibliothèque patrimoniale et d’étude – 3 rue de l’école de droit

Quand une exposition pousse à l’exhibition de livres ouverts et offerts en provenance de l’Enfer*, vos amis rechignent moins à vous accompagner sur ces « Scènes de plaisir » dont les vitrines peep-show dévoilent des écrits et images à rendre majuscule le X d’une position généralement si sage.

Les équipes de la bibliothèque patrimoniale aiment à renverser les clichés, pointer l’originalité et dévoiler les dessous affriolants d’un univers dont le sérieux n’engendre pas la mélancolie.

Lire est un plaisir qu’il faut quelquefois agrémenter pour le partager.

Franchir les portes d’un temple de la culture demande parfois une carotte au goût de péché.

De textes léchés en grivoiseries salaces, de gravures en luxure, de menus en histoires d’O à la bouche, voici une exposition qui ne fait pas dans la dentelle si ce n’est celles des frou-frous indicateurs de ces objets qui ne demandent qu’à s’offrir.

Le XVIIe siècle est l’ensemenceur du libertinage de chair et d’idées (Le bourguignon Bussy-Rabutin et sa fameuse Histoire amoureuse des Gaules) que le siècle des lumières porte à des sommets inégalés, de l’illustration des « culbutes » érotiques de la Régence, aux lettres intimes dévoilant les liaisons dangereuses, en passant par les visions sadiques du divin marquis jusqu’aux prémices des droits de la femme (The fruit-shop) encore simple « réceptacle ».

Le plaisir libère les pensées et certaines idées alors révolutionnaires.

Le XIXe siècle bourgeois abandonne la liberté de penser pour le privilège de jouir, tantôt censeur de gravures et d’écrits qui se vendent alors sous le manteau et tantôt noceur, profiteur d’une promiscuité féminine entre bordel et illustrations licencieuses de menus virils.

Menu du 275e dîner du Cornet, au restaurant du Journal à Paris, le 9 janvier 1930

Une tradition jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, qui voit la démocratisation en même temps que la débandade d’un érotisme fouillé.

Aux gravures inspirées de Fragonard et aux « Ragionamenti« , série de propos d’une prostituée à divers interlocuteurs, de l’Arétin (1589) succèdent les cartes postales kitsch dont l’humour potache inspire la vie de bon nombre de nos contemporains…

Car ces objets de curiosité qui font plus ou moins sourire, marquent l’évolution des moeurs, les différentes époques qui successivement ont construit la notre.

Des documents « archéologiques » précurseurs de notre société ou le sexe est « totem suprême ».

Ils font échos à cette volonté de féminité parfaite construite par la chirurgie, ou à ces séminaires de virilité dont les épreuves de force veulent faire perdurer les clichés inscrits dans ces livres.

La possibilité d’une telle exposition implique une liberté de moeurs qui a évolué en obligation de plaisir, nécessaire au bonheur, tandis que le panneau « Interdit aux moins de 16 ans », à l’entrée, se heurte aux réalités « cinématographiques » qui découlent de ces documents et qui inondent les smartphones des collégiens ou des primaires, privés de cette éducation patrimoniale par une époque sexo-schizophrène.

Car au-delà du clin d’oeil et du dépoussiérage de l’image coincée des bibliothèques, c’est toute une évolution de l’érotisme et du plaisir qui est refusée au seul public qui aurait besoin d’une éducation à ce propos**.

Déjà dans l’action mais privé d’images !

On peut aussi déplorer la quasi abscence dans les collections, ou seulement dans l’exposition (?), de références à l’érotisme homosexuel.

Seul un livre ouvert sur quelques photos du couple d’artistes Pierre & Gilles lève le voile sur des pratiques extrêmes, clichés certainement moins tabous qu’un simple baiser qui devrait pourtant se montrer pour pallier à la montée de l’homophobie dans notre pays, particulièrement chez les adolescents…

Les éditions Gay Kitsch Camp ont pourtant de 1989 à 2006 réédité de rares curiosa dont un texte datant de la révolution française qui prône le respect entre les sexes, l’égalité des sexes et la liberté de tout lien d’affection.

Une exposition à ne pas manquer, une initiative à saluer même si la bibliothèque patrimoniale perpétue, logiquement, une morale dont elle est la gardienne.


Exposition « Scènes de plaisir » à voir jusqu’au 1er juillet, entrée libre.

Visite commentée le vendredi 23 juin à 12h30 (03.80.44.94.14)


Une exhibition en accord avec les rencontres littéraires CLAMEUR(S) qui les 23, 24 et 25 juin réunissent le temps d’un week-end des auteurs et des artistes autour des tourments de l’amour. (Programme disponible le 8 juin)

En attendant, pénétrez cette thématique par une série de conférences et un concert, à découvrir ici.


*L’Enfer est le lieux clos d’une bibliothèque où l’on place les livres dont la lecture est jugée dangereuse.

** Un manuel scolaire va tout de même, à la prochaine rentrée, proposer aux collégiens une représentation exacte du clitoris et de sa fonction de plaisir… Ici.

Les Halles centrales

Panier à la main, baguette sous le bras, petit verre de blanc entre deux achats, étals colorés et parfumés invitant à la convivialité, envie de cuisiner, désir de partager.

Un temple des plaisirs païens qui depuis 1875, sur l’emplacement de l’ancien couvent des Jacobins, présente une armature métallique qui reprend à l’Antique son décor (Pampres de vigne, têtes de chevreuil, de sanglier, profil de Cérès, déesse de la moisson et d’Hermès, dieu des échanges et du commerce), et ses sacrifices rituels à la bonne chère.

Autant de symbôles offerts à la démesure d’un lieu destiné à proposer chaque matin à la ville les produits digne de sa dimension gastronomique : Quatre pavillons articulés autour de deux allées principales en croix, 4400 m², 13 mètres de haut, 246 boutiques, 14 annexes et 728 bancs propres à accueillir les produits de saison et de région.

Miel du Morvan, pain bio ou sans gluten, spécialités allemandes ou portugaises, gibier d’automne, agneau de Pâques, épices, herbes aromatiques, fromages d’abbayes, produits bretons, brioche d’escargot, bonbons d’antan, viandes primées, poissons frais des marées, vin au verre à la buvette du marché.

Même en cette fin d’hiver les couleurs sont multiples, les conversations se mêlent aux rires et aux choix cruciaux d’un week-end dont la table se voudra inoubliable.

La sympathie est de mise, les échanges riches de ce que les papilles proposent aux cordes vocales, une ambiance de marché typique qui quatre fois par semaine (mardi, jeudi, vendredi et samedi matin) s’étend autour de l’édifice classé aux monuments historiques.

Un écrin de prestige pour produits d’exception dont les vendeurs sont bien souvent les producteurs, ce qui garanti une certaine qualité et fraicheur en plus d’un échange direct sur les conditions de fabrication.

Les Halles sont ainsi, à Dijon, un passage obligé pour ne pas rompre avec la convivialité : parler, goûter, acheter et partager dans une folle farandole d’êtres « épanouis, enivrés et heureux« .

Si malgré tout vous ne voulez, ou ne pouvez, pas vous laisser emporter par la foule, depuis décembre 2016, Michelle Poinsot, propriètaire des Salaisons de campagne, une boutique de charcuterie et de produits traiteurs, et Patrick Lebas, journaliste militant du terroir et du bien manger, ont créé « La Conciergerie des Halles« .

Un service pour faire son marché en ligne, des produits de Michelle Poinsot, aux poissons de la famille Saint-George, en passant par les fruits et légumes de Françoise Da Silva, les viandes et volailles de Jean-François Chenu et les fromages fermiers de Patrick Bartalucci.

©La Conciergerie des Halles

400 références, en plus d’une sélection de vins et de produits d’épicerie fine, de la tablette au frigo en illico presto.

Soit vous venez chercher vos produits aux halles, pour profiter de l’ambiance, au point de retrait de la conciergerie, soit vous vous faites livrer dans toute la France dans le respect de la chaîne du froid, grâce à Chronofresh de Chronopost.

Si même l’envie de mettre la main à la pâte n’y est pas la Conciergerie propose également des services sur-mesure pour les événements privés ou professionnels, de la préparation des buffets aux plateaux dégustations.

Ainsi, à pied, en panier, en vélo, en voiture ou directement sur canapé les Halles vous invitent à la diversité, à la qualité et aux échanges de bon goût.

Pierre Hubert « Pâtissier créateur » – 31 rue des Godrans

Pourquoi la pâtisserie est-elle devenue l’objet de tant de conversations, d’articles et d’émissions de télévision ?

Autrefois négligée par la Haute Gastronomie, vue comme un art trop appliqué pour être créatif, les gâteaux éternels, comme hérités de nos aïeux, finissaient éternellement les repas de famille entre religieuse au café et moka.

Depuis, le nouveau siècle s’est éveillé aux couleurs, aux saveurs et au merveilleux que ces nouveaux pâtissiers, souvent trentenaires ou quadra, ont su préserver de leur enfance, digne représentants de la « Génération Tagada ».

Enlevez le chimique, préservez le goût et la fantaisie et vous avez des pâtissiers stars, ou appelez à le devenir, tant leur talent éveille la magie d’un instant, gourmand et savoureux.

Pierre Hubert en est l’exemple parfait.

Ce breton, élève de Laurent Le Daniel, meilleur ouvrier de France, à Rennes et de Jean-Yves Kermarec, chocolatier à Brest, a poursuivi sa formation dans l’Ain et le Rhône pour enfin trouver en Dijon une ville où poser son nom.

Eclair au cassis – Crème fondante aux baies de cassis et fèves de Tonka

Une incarnation nouvelle de ce métier qu’il s’attache à exercer, selon ses propres mots, avec « précision, raffinement et exigence« .

Des principes qui depuis 2012 lui permettent de proposer aux dijonnais un large panel de son savoir-faire.

Plaisirs sucrés avec des confitures maisons, dont les parfums varient selon les saisons, présentées dans des bocaux à l’ancienne dignes d’une fantasmagorique grand-mère, ou bonne maman, la qualité artisanale en plus. (Une « framboise-litchi » à s’évanouir !)

Fruits marmeladés ou en pâte aux parfums complémentaires, « griottes-amande » ou pomme tatin. A croquer pour un voyage express dans le temps.

Fruits confits, aux mandarines joyaux, comme cueillis sur les arbres précieux du conte des milles et une nuit « Aladin et la lampe merveilleuse » et marrons glacés du givre d’une nuit de Noël.

Secrets de confiseur confiés par quelque artisan d’Aubenas, seule exception à la régle du fait maison.

Pierre Hubert est aussi un chocolatier qui, en une région de grands vins, ne propose que des grands crus de cacao (Vietnam, Equateur…).

Le chocolat est multiple de saveurs, de caractéres et de sensations… Par nature ou assemblage, de plaques ornées de mendiants, de carrés ganaches ou pralinés.

Une imagination succulente et personnelle pour des recettes et des savoirs-faire traditionnels français.

Néanmoins le coeur de métier de cette jeune Maison reste la pâtisserie.

Pierre Hubert se présente comme « Pâtissier Créateur » dans toutes ses réalisations (Une vingtaine, deux fois par ans).

Classique d’origine, avec le millefeuille qui passe à la verticale bousculé par une pâte feuilletée caramélisée et une créme légére à la vanille bourbon.

« Mon Paris Brest », comme un clin d’oeil à ses origines, pâte à choux garnie de crème légére à la vanille, mousseline au praliné maison, tout un poème pour une création fondante, harmonieuse et croustillante.

« Baba bocal », interprétation Dadaïste d’un classique absolu où le rhum a invité ses amis, fruits exotiques, pour une fête antillaise qui casse les codes pâtissiers afin, enfin, de ne plus tourner en rond.

Ou le sempiternel éclair au chocolat, Frankenstein de la profession, assemblage du pire et quelquefois du meilleur, comme ici avec une créme légère au chocolat noir, fève Criollo de Madagascar de la région de Sambirano… Un voyage éclair !

Renouvellement régulier des saveurs, les grands crus de cacao changent une fois par an, histoire de ne pas se lasser et de toujours apprécier l’expérience.

Classiques revus et magnifiés qui cotoient les « petits jeunes », créations secouants les papilles par des emprunts d’ailleurs et des associations inédites.

De gauche à droite : « Ma tarte américaine », « Ma tarte au chocolat » et « Summer Time »

« Trésor de Perse » est un streusel croquant imbibé à l’huile d’olive, crémeux au citron, mousse au citron et émulsion de citron noir.

Tradition alsacienne rafraîchie et ensoleillée par un mistral provencal, le résultat d’itinéraires multiples pour un produit juste dosé.

Comme « Summer Time » un biscuit japonais roulé, garni de créme légère et surmonté d’ananas en cascade.

Une inventivité sans limite quel que soit la saison.

Pour Noël ce n’est pas moins de sept recettes de bûches (Dont certaines sans gluten) qui sont proposées.

De haut en bas : « Bûche des Elfes », « Melchior », « Noël en Russie » et « Merry Christmas »

On y retrouve les parfums et textures de fêtes, marron, mandarine, meringue, twisté par une créme-brulée au caramel, des sablés bretons croustillants et sa fameuse mousse légère à la vanille.

Toujours une invitation au voyage, géographique (« Noël en Russie » comme une Pavlova aux fruits exotiques), biblique (« Melchior » une génoise chocolat-amande, sablé croustillant et crème brulée au chocolat noir), ou féérique (« Brocéliande » et « Bûche des Elfes » une impériale mandarine).

Des voyages qui sont souvent synonymes de retrouvailles à l’époque des familles nucléaires.

Exit les crèmes peu transportables et bienvenue aux gateaux de voyage, six cakes au charme d’antan, « Pistache-griotte », « Pomme tatin », « fruits confits »… Qui exportent la joie des rassemblements et un style inimitable fait de valeurs et de personnalité.


Vous pouvez trouver les réalisations de Pierre Hubert dans sa boutique du centre-ville où à l’atelier de fabrication, 10 rue Docteur Stein, à Dijon.

Pour shopper et craquer tout en croquant, Pierre Hubert a ouvert un Kiosque à choux, dans le Hall au rez-de-chaussée du Centre Commercial La Toison d’Or.