Quand les parisiens veulent se couper en 4 pour changer d’air, au Nord-Est c’est Dijon qu’ils préfèrent.
C’est tout du moins ce que l’hebdomadaire l’Express, spécialiste des classements en tous genres, leur conseille.
Le dernier en date « Quitter Paris 2017 » dissèque l’attractivité de 30 villes du Nord-Est et place donc Dijon devant Nancy et Boulogne sur Mer, sur le podium, tandis que Strasbourg et Lille doivent se contenter respectivement de la 4ème et de la 12ème place.
Cette situation s’explique par les critères mis en avant, loisirs, transports, éducation, offre de soins, sécurité et surtout le prix de l’immobilier qui a tendance à s’envoler dans les grandes villes alsaciennes et dans la très BoBo capitale du Nord.
Tandis qu’à Dijon il est possible d’acheter ou de louer à un prix très raisonnable et de profiter, contrairement à Paris, du très bel ensemble architectural de la ville, des hôtels particuliers aux immeubles de type hausmanien.
Le journaliste Pierre Falga, auteur de l’enquête, considère que « Dijon (…) dispose des atouts commerciaux, culturels, médicaux et universitaires d’une grande capitale régionale« .
Une ville équilibrée et bien dosée alliant attractivité de la zone commerciale de la Toison d’Or et offre plus feutrée des boutiques indépendantes du centre ville, préservation d’un patrimoine unique, ouvert à tous et présentation des cultures du monde par de nombreux festivals, des Fêtes de la vigne aux Nuits d’Orient, un campus décentré et un réseau de transports en commun qui permet aux étudiants (12,6% de l’agglomération) de vivre et de s’amuser au coeur de ville, de la place de la République à la rue Berbisey.
Le tout dans un climat serein, puisque Dijon « affiche des statistiques de délinquance dignes d’une sous-préfecture » ce qui vaut au journaliste de la surnommer « la paisible ».
Une image parfaite de la « Province » abordable et accueillante, offrant tous les critères d’une vraie vie à la fois confortable et active.
Parallèle à ce classement un autre palmarès de l’Express classe Dijon deuxième des villes où il fait bon travailler dans le Nord-Est, devant Lille qui possède tout de même avec Euralille le 3ème quartier d’affaires en France (Après Paris La Défense et Lyon Part-Dieu).
Dijon garde néanmoins une longueur d’avance, même à l’échelle nationale, puisque c’est la seule ville qui figure sur les deux podiums.
Une attractivité propice aux changements de vie.
L’un d’eux a permis à la cité des Ducs de se doter d’une librairie – salon de thé, indépendante, conviviale et inspirée.
Au 5 place des Cordeliers, Clémence et Julien, un couple de jeunes parisiens, y concrétise son rêve en proposant un service à la dijonnaise, alliance de l’exigence, de la convivialité et du partage.
« La fleur qui pousse à l’intérieur » rend hommage par son nom au chanteur libertaire François Béranger (« Vous n’aurez pas ma fleur« ) et à cette offre directe et chaleureuse de l’écrit et du verbe, loin des supermarchés du livre.
Affirmer sa personnalité, tel est l’atout de Dijon et de ceux qui y entreprennent, l’Express relève une force tranquille qui n’est pas nouvelle.
La ville à plus d’un titre se veut Capitale.
Capitale culturelle, au centre historique inscrit en juillet 2015 à l’UNESCO, capitale gastronomique et sa future cité dédiée et surtout l’une des 13 capitales régionales françaises qui se voit déjà en future métropole capable d’attirer les entreprises et les chercheurs afin de confirmer sa dynamique universitaire.
Une ambition confirmée par le maire François Rebsamen lors des derniers voeux « Gardons toujours à l’esprit que le rôle d’une métropole est, à travers ses grands projets, à travers ses grandes fonctions urbaines, à travers l’espace cohérent qu’elle forme, de générer du développement économique et de l’attractivité »
Une nécessité pour conserver cette qualité de vie, soulignée par l’Express, mais sans oublier l’essentiel qui fait déjà son succès.