Musée Magnin – 4 rue des Bons Enfants

Dans la culture occidentale la nudité est au paradis ce que le vêtement est à l’humanité, une obligation de la vie en société depuis Adam et Eve.

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Eventail à scène galante en ivoire et vélin, vers 1855

Le musée Magnin par une exposition-dossier « La mode dans le portrait » nous invite à une réflexion sur l’art de se vêtir et sa représentation sociale et personnelle (Comme ce portrait de femme, huile sur toile, vers 1825)

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Certains portraits de sa riche collection sont mis en paralléle avec des vêtements de même époque provenant de la non moins foisonnante collection du musée des tissus de Lyon (Comme ce chapeau baleiné à rubans en taffetas, vers 1830)

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Claire Berthommier, chargée des collections du musée des Tissus et du musée des Arts décoratifs de Lyon, commissaire d’exposition avec Rémi Cariel, conservateur du musée Magnin, me présentait, en octobre dernier, l’exposition pour BFC Radio.

Une collaboration passionnante et taillée sur mesure tant on dirait que les atours et parures choisis sortent des tableaux, du double art de paraître : en société et portraituré.

Mise en perspective dans deux salons feutrés qui invitent à un regard triangulaire, entre parure, portrait et postérité.

Que reste t-il des aspirations esthétiques ? Que reste t-il du passé ? Le vêtement est-il plus porteur d’émotions qu’une peinture ?

Autant de questions à se poser jusqu’au 8 janvier 2017, date de clôture de cette exposition-dossier.

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Tout le mois de décembre, et le reste de l’année, le musée Magnin présente, dans un très bel hôtel particulier du XVIIe siècle, l’Hôtel Lantin, une collection permanente de plus de 2000 oeuvres réunies fin XIXe et début XXe par un frère et une soeur, Maurice et Jeanne Magnin.

Peintures françaises, italiennes et de l’école du Nord (Dont « Les plaisirs de l’Hiver » de Pieter Brueghel le jeune), mais aussi arts graphiques et mobilier.

Des oeuvres classiques, pour la plupart du XVIe au début du XIXe siècle.

En effet, cette fratrie collectionneuse n’avait pas de goût pour l’avant-garde, ce qui n’empêche un choix assez sûr. Ainsi leur indépendance de goût permet d’admirer les oeuvres d’artistes rares dans les musées français, comme Claudio Ridolfi ou Jacopo Bertoja.

C’est aussi l’occasion de découvrir une collection particuliére encore « dans son jus », un vrai Bon dans le temps à deux pas de la place de la Libération.


Le musée Magnin est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h. Fermé les lundis, le 25 décembre et le 1er janvier.

L’actualité culturelle de la grande région Bourgogne-Franche Comté est sur BFC Radio, dont je suis le correspondant dans la région Dijonnaise.

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