GéNéRiQ met depuis 10 ans l’eau à la bouche des afficionados musicaux qui ne veulent pas être à l’Ouest des nouvelles tendances annoncées par ce festival de Bourgogne-Franche-Comté, avant-garde des Eurockéennes de Belfort.
Une pré-collection d’artistes de tous styles, de toutes époques et de tous horizons pour une organisation symphonique entre Le Moloco (Audincourt), Le Noumatrouff (Mulhouse), La Rodia (Besançon), La Poudrière ( Belfort) et La Vapeur (Dijon).
Une mélodie citadine pour lieux intimistes, monuments de prestige et endroits bizarres qui ne s’ouvrent pas toujours aux notes, tout au moins aux rythmes que peuvent leur imposer le rock rageur de Shame, la folie de Super Parquet ou l’électro pop classieuse de Paradis.
Un festival pochette surprise aux 53 artistes, 38 lieux investis et 21 rendez-vous gratuits, pour une fête ouverte entre scène locale et internationale.
Le pompon de ce manège musical étant en ouverture, le mardi 14 février, bien que doublé déjà complet, le concert de Patti Smith dans la chapelle de Ronchamp, seule exception à la règle urbaine, à la demande express de la marraine du punk, pour une offrande, à ce lieu de culte et de design du Corbusier, de ses œuvres entre poésie Beat et garage Rock.
Un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui comme le centre ville de Dijon bruisse des notes de la vie aux gammes multiples.
Trente artistes pour la capitale de la grande région avec pour point de ralliement quotidien le Cellier de Clairvaux, afin de prendre un verre, croquer l’appétit, fabriquer de belles choses en famille ou entre amis et assister à un concert différent, et gratuit, chaque soir, du 16 au 18, à partir de 18h30.
Jeudi, rythmes indie soul avec l’islandais aux accents Motown Jùnius Meyvant, vendredi, les frangins américain Tonstartssbandht se la jouent stoner-indie-foutraque pour un style qui matraque et samedi rock & roll qui trinque au Bourbon, à la boue et au sud des Etats-Unis avec King Mud.
De quoi voyager, bouger et se lâcher sur un m² !
Le festival s’ouvre à Dijon mercredi 15 février à 20h à l’Atheneum, centre culturel du Campus, par une création totale à regarder et écouter « Sympathetic Magic« , un concert dansé co-signé par Peter van Poehl à la musique et Héla Fattoumi et Eric Lamoureux de Via Danse, le centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort.
Une création régionale à l’effet boomerang entre musique pop, voix cristalline, guitare et percussions qui dialoguent avec deux corps entremêlés sur scène, de quoi vibrer en se sentant bien au chaud comme dans un petit cocon.
Laissez vous aussi bercer par la Péniche Cancale qui vogue gratis, jeudi 16 à 18h, aux rythmes de la techno tribale de Pouvoir Magique pour une rave en plein air et de l’afro-electro de SSCK (Mawimbi), un DJ marionnettiste des kids défoulés.
Le soir à 21h soirée hip hop avec Roméo Elvis, rappeur en mode Snoopy sympa, et Abdu Ali, rappeur queer et résistant du respect à travers la musique, tandis que le vendredi 17, même heure, les trois suisse d’Olten n’offrent pas de remise sur le noir, sombre introduction à l’électro industrielle de Horskh, duo bisontin qui veut tout faire péter.
Lieu plus classique, la salle de Flore du Palais des Ducs invite au bal métal acoustique des belges Amenra, du hardcore charnel qui promet de : « Transpercer ton petit corps »… Si intéressé rendez-vous jeudi 16 à 20h30 !
Autre trésor du patrimoine censé être sage, la salle des Actes (Ex-Rectorat), 51 rue Monge, offre des concerts ouverts à tous, vendredi 17 à 18h avec Super Parquet pour de la musique traditionnelle transcendantale, une expérience totale garantie entre la fête du village en Auvergne et le Technival dans le Larzac. Dimanche 19 à 16h même endroit pour une excursion au son de Bayonne, un DJ américain, groupe solitaire aux entités électroniques fumantes.
Au Consortium, haut lieu dijonnais de la création contemporaine, le mariage est plus naturel, avec la programmation saisonnière pointue de son département musique « Ici L’Onde« .
Les rencontres GéNéRiQ n’en sont pas moins riches de découvertes avec vendredi 17 à 20h le punk electro de HMLTD, à faire rougir les Sex Pistols, et le post pop punk de Kite Base à la mélodieuse noirceur d’un complexe origami musical.
Dimanche 19 à 18h ambiance apaisée avec le duo français Paradis qui propose une electro-pop romantique, sensation parallèle à l’océan de douceur offert par le canadien Andy Shauf tandis que l’australien Alex Cameron nous invite à apprendre de ses rythmes cabossés.
Les enfants ne sont pas en reste de bons sons et de leçons avec La Minoterie qui leur propose samedi 18 à 14h un atelier « Appli qu’on nous » animé par la Gaîté lyrique, suivi d’un concert de musique rock dès 6 ans par Pick’O’Rama de Mamoot.
Enfin en point d’orgue la flamande An Pierlé nous entraîne aux harmonies divines de sa voix puissante et sensuelle vouée aux lieux de culte, de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, mercredi 15 à 20h30, à la cathédrale Saint-Christophe de Belfort, jeudi 16 à 21h jusqu’au Temple Protestant de Dijon, samedi 18 février à 17h30.
Une envolée sacrée pour célébrer en beauté cette musique qui adoucit les mœurs tout en faisant si peur aux extrémistes de tous poils.