11e GéNéRiQ Festival – Le Festival des tumultes musicaux en ville

Février, dernier mois à pleurer avant de crever… de la chaleur des tropiques galopantes, ce qui nécessite un rapprochement en chaleur humaine dont la musique est le meilleur vecteur naturel.

L’homme calorifère du festival GéNéRiQ est un hybride garçon vacher-super héros, produit pop bourguignon d’une affiche signée Mr Choubi, d’où l’envie irrépressible, tortueuse… tordante d’un gros besoin de musique étonnante, détonnante, pulsante, voire même reposante…

Super BFC vous entraîne à la vitesse de l’éclair, du 7 au 11, entre Besançon, Belfort, Montbéliard et Mulhouse mais pour les plus surexcités des pantouflards, clubbers-charentaises, restons à Dijon pour découvrir un programme déjà bien mouvant.

7 lieux en 5 jours, parmi eux la Vapeur renaissante, 42 avenue de Stalingrad, dont l’inauguration le 7 février est le générique de GéNéRiQ, pour ceux qui suivent le film…

Le Cellier de Clairvaux, 27 boulevard de la Trémouille, en est le saloon-gotham officiel, à boire, à s’occuper, à manger et à écouter, la salle des actes de l’Hôtel Despringles, 47 rue Crébillon, goûte, brunche et savoure, la Minoterie, 75 avenue Jean Jaurès, occupe les petits, le Consortium, 37 rue de Longvic, s’art-monise en Barnum et l’Hôtel de Vogüé, 8 rue de la chouette, accueille les ronfleurs casqués.

Un tour de la ville, avec ou sans bourse mais toujours avec vie, pour un tour d’horizon de la scène nationale et internationale dont quelques têtes d’affiche à ne pas louper.

A tout seigneur tout honneur La Vapeur essuie les plâtres avec Tricky en un trip hop envoûtant et sussuré, qui a fait son succès au sein de Massive Attack. Ca brume, ça fume pour mieux camoufler sa gueule cabossée et ne retenir que sa voix qui l’est tout autant…

Que seraient Oasis, les Stones Roses ou les Smiths sans Wire, un groupe new wave des cavernes au son punk des origines, so vintage et british, du costume de Saville Row à la bière pas chère qui le parfume…

Le lendemain, toujours à la Vapeur, les DJs allemands de Modeselektor oscillent entre électro, techno et hip hop qui forment le chaos d’un son unique diffusé dans les clubs des quatres coins du monde…

Des « pointures » qui donnent envi de découvrir ailleurs la prochaine santiag sur mesure.

Pour bouger, collé, serré et transpirer sans frais, samedi à 17h passez au YachtClub de l’Hôtel Despringles, quatres jeunes musiciens, un bazar d’objets et un clavier 90’s pour des mélodies enfantines crashées dans l’adolescence par une explosion de guitares et de batteries…

Un autre petit nouveau qui a fait ses armes dans deux groupes, Alan Cock et Moon Pallas, avant une aventure en solo : Malik Djoudi s’inscrit dans la lignée des new romantic à la française, avec des sons-émotions pour emballer grave (!?.) sur des beats entêtants et des synthés planants… samedi 20 h La Vapeur…

Enfin, parmi tant d’autres incontournables à découvrir révisons nos classiques pas si sages, nos antiquités lubriques, dimanche au Consortium, à travers le prisme dingue de Lysistrata, trois petits jeunes prêts à en découdre avec la scène, le public et le rythme dans une transe énergétique. Faites du son pas la guerre ! …

Un festival qui bouge les murs, ouvre les voies et fait découvrir l’avenir d’une musique bien trop souvent cantonnée aux ascenseurs, supermarchés et plateaux télés en roue libre… Car c’est beau une ville qui vit !


Programme complet ici

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