Angliciser l’accroche d’un commerce généralisé auprès d’un public qui parle, le plus souvent, uniquement le français, peut faire perdre l’étoile d’un rêve, réduite à un astérisque qui traduit à son juste niveau cette offre banalisée.
A un mois de Noël il est grand temps de découvrir ce que vous n’attendiez plus : Du charme, de l’authenticité, de l’originalité, des saveurs inédites, le peps d’une vie pas plus chère mais bien plus relevée.
Un concept éternel remis au goût du jour par quelques boutiques de bouche.
Comme la dernière née, « Chez mes soeurs » (18 avenue de la Concorde et ici), une entreprise et une atmosphère familiale pour une restauration simple, saine et nomade, issue de l’agriculture biologique ou raisonnée locale.

Un commerce de quartier, petit, donc chaleureux, où les sandwichs bien garnis et colorés voisinent avec les soupes maison et le déjà fameux gâteau à la carotte à savourer avec un café équitable et un bon bouquin à trouver sur place et à emporter en échange de l’une de vos lectures passées.
Un concept qui revient à l’essentiel des rapport humains, commerce régulier de convivialité.
Un idéal à partager en soirée par l’art de l’apéritif gourmet concocté par Marc Ogé (ici) : Maxi club sandwich, macaron foie gras, burger Saint Jacques-Cèpes ou Morteau-Betterave-Epoisses…

Du naturel, bon et beau pour un verre entre amis à poursuivre jusqu’au dîner avec désormais des plats à emporter et à partager afin d’éloigner l’inexorable moment de se quitter…
Car le Français se lie autant par la langue que par les papilles, en un rapprochement qui ne déteste rien tant que la banalité.
D’où la nécessité d’une diversité de langages tour à tour sucrés, piquants, croquants, désarmants… A dénicher chez Grain de Cassis (ici), une épicerie fine aux tentations multiples, justements dosées en sensations fortes…

Du caviar de poche aux bonbons de chardonnay et de riesling, en passant par les rillettes de boeuf, le fondant Baulois ou la fondue de poireau au chévre.
Tout est possible, tout est dégustable.
De la boutique des plaisirs à l’assiette gastronomique il n’y a qu’une fourchette afin de savourer la grande cuisine bourguignonne de la maison Bernard Loiseau (ici), qui une fois de plus nous surprend agréablement en ces temps de fête par une bûche justement fraîche et inattendue.

Un accord cassis-yuzu, local-nippon, dans une architecture savoureuse qui évoque le toit végétalisé du spa de la villa Loiseau des Sens de Saulieu, un an après le clin d’oeil aux toitures traditionnelles de Bourgogne (ici).
Autant d’hommages au goût par le savoir faire d’artisans qui oeuvrent aussi à garnir les sapins, chaussettes et paquets enrubannés de leurs créations d’exception.
Pour les enfants d’abord, avec les doudous et costumes de contes de fée de la boutique « Les petites graines » (ici), un mixage réussi d’atelier ludiques et intelligents et de produits de qualité, comme les laines et cachemires de la marque Collégien, les lotions Minois ou les langes et gigoteuses Lebôme, en coton bio…

Un choix éclairé et juste qui a permis à ce magasin sympathique et dynamique de s’agrandir en un « Et caetera » qui n’a rien de superflu.
En dehors des boutiques qui ont pignon sur rue, Noël est l’occasion de rencontres et de trouvailles lors des marchés artisanaux qui fleurissent ici et là.
Au détour d’un chalet de bois vous pourrez peut-être fondre devant les créatures de Lilette création (Instagram : lilettecreation), une couturière imaginative qui fabrique des objets en tissu pour les enfants et la maison…
Des ribambelles de baleines, de lapins doudous, de cœurs de lin et de chanvre cousus d’or et d’argent, de poissons de noël aux reflets précieux… Une faune qui donne envie même aux grands enfants.

Un exemple parmi tant d’autres du savoir-faire de proximité, de créateur à succombeur.
Aussi ne loupez pas ces occasions presque uniques :
Boutique éphémère « Sur un fil » du 1er au 8 décembre, rue Auguste Comte, de multiples exposants dont la savonnerie Amoa (ici).
Cadeaux originaux et artisanat graphique du 5 au 24 décembre à la galerie Notre Dame, 3 rue Musette, avec entres autres les créations des Hauts Graphismes.
Le Marché de Noël de l’Atelier Petula Green (ici), 69 rue Monge, le 9 décembre de 10h à 19h, avec de nombreux créateurs dijonnais.
Le Christmas Market de Sunday Market (ici), du 16 décembre à 14h au 17 décembre à 18h, Salle de la Coupole, 1 rue Sainte Anne, avec des créateurs bourguignons et lyonnais qui font les joies de la boutique en ligne Etsy.
Le marché de Noël des produits fermiers dans les Jardins du Département, 53bis rue de la préfecture, jeudi 7 décembre de 14h à 21h et vendredi 8 décembre de 10h à 21h. Filières locales côte-d’orienne, animations et illumination des jardins.
Sans oublier le marché de Noël de la ville de Dijon, du 2 décembre au 7 janvier, entre la rue de la liberté, la place Darcy, la place de la libération et celle de la République.
De bonnes trouvailles artisanales au milieu d’objets Made in China qui invitent à se méfier de l’évidence et à privilégier les contacts directs, chaleur d’une saison de fêtes tant attendue.
Illustration de tête : Décorations artisanales de Berthine Marceau, ici.