Les Ateliers du Parfumeur, sans fabriquer, diffusent l’essence même des accords particuliers entre la nature et l’Homme.
Nostalgique, par les souvenirs d’enfance, tel l’odeur de bois tronçonné se mélant aux fleurs ambiantes, liant puissance et délicatesse.
Authentique, par l’alliance de deux soeurs en une boutique qui depuis 30 ans propose des produits complémentaires entre essentiel et savoir-faire.
Harmonique, par des parfums aux odeurs « aller simple », voyage sans retour, et des bijoux de pierres fines et de clins d’oeil.
Un univers duel, classique et onirique, où les choix forcément « cornéliens » permettent de vous perdre en un espace, du réduit à l’infini.
En tout, deux maisons de parfum de niche et huit lignes de bijoux, qui demandent une exploration aux racines du désir.
Diptyque, une ligne en odeur de créativité, qui dès sa conception en 1961, par trois amis artistes, met le cap sur la maison avant de franchir les frontières des corps avec la première « Eau » (De toilette), unisexe, 1968 oblige…
Depuis, les bougies se sont multipliées en affinité élective avec les essences de toilette :
« Baies« , le « Best Seller », entraîne dans son sillage, flamme de fraîcheur, « L’Ombre dans l’eau » qui dissimule les doutes du corps en un plongeon de bouquet de roses piqué d’une tête de feuillage de cassis.
« Figuier » embaume ses revendications de véritable fruit défendu, soutenu par l’eau de toilette « Philosykos » qui enflamme tous les attraits de l’arbre : chaleur de l’écorce, fraicheur des feuilles et sève lactée du fruit…
Explosion de sensations en toute discrétion, les écrins de ces détonateurs sont dignes de l’élégance discrète du « Boulevard Saint-Germain », au « 34 », berceau de la marque, tout comme de cette boutique dijonnaise.
Etagères ébènes, lustre de cristal, console de marbre, tapis oriental, murs vert napoléon pour flacons d’empire des sens : Vaporisateurs d’intérieur, photophores Côtes en verre soufflé à la bouche, palets parfumés, diffuseurs sablier, altières haltères à la nouvelle parure moucharabieh…
Une expédition au design épuré qui permet un certain retour aux sources !
Jusqu’au début des années 80 cette boutique était celle de l’un des derniers vinaigriers de Dijon, dont il reste en hauteur les vestiges de la cheminée.
De la fin du XVIIIe siècle aux années 1950 certains Maîtres Distillateurs concoctaient des vinaigres de toilette à base de fleurs, de fruits ou d’épices pour la « conservation du teint ».
En était-il ainsi dans cette boutique ?…
Toujours est-il que l’usage se répand à nouveau, dans la mouvance du retour au naturel, afin d’adoucir la peau et de régler les petits problémes cutanés.
Diptyque offre une version raffinée aux effluves d’épices, de bois et de plantes, pour l’eau du bain, en massage après la douche, pour rafraîchir et tonifier après le rasage ou tout simplement dans de l’eau chaude pour assainir et parfumer.
Un exemple parmi tant d’autres de leur ligne de soin pour le visage et le corps : savon, huile de douche, émulsion pour les mains à l’eau de rose, crème, huile infusée…
Un retour aux traditions et aux savoirs-faires traditionnels que l’on trouve également chez « L’Artisan Parfumeur ».
Une maison de parfum en pleine force de l’âge qui depuis 41 ans met en bouteille les jardins secrets.
1976 marque alors un tournant, entre les parfums dit « de luxe » qui basculent vers le tout-marketing et la mondialisation et ce que l’on appelera bien plus tard la parfumerie « de niche », objet rare, véritablement luxueux, pensé et conçu comme une exception.
Diptyque a ébauché avec « L’eau » cette façon d’appréhender le parfum comme une odeur d’art, Jean-François Laporte avec L’Artisan Parfumeur apporte l’équilibre parfait entre les notes de la nature et l’orchestration humaine.
Les matériaux s’expriment pleinement dans un champ défini, sans esbrouffe. Des produits vrais, une manière artisanale et une approche originale, qui voit les premiers parfums fruités, signature typiquement 70’s qui fonctionne aujourd’hui plus que jamais.
Même les noms expriment ce qu’ils sont : « Mûre et Musc« , d’une épineuse récolte de fin d’été, « Premier Figuier » offre une provence estivale embouteillée et « Mimosa pour moi » les prémices printaniers.
Les flacons d’une épure de laboratoire nous invitent néanmoins, telle Alice (…au pays des merveilles), à des voyages inédits :
« Noir exquis » offre un café oriental à Montréal, où la fleur d’oranger nappée de sirop d’érable se trouve couronnée d’un marron glacé, « Al Oudh » est un philtre magique qui nous entraîne en un instant d’Arabie en Russie, de la rose du désert au cuir des steppes, et « Amour nocturne » vibre entre calme et champ de bataille, évocation de lait chaud et de poudre à canon…
Périples intimes mouvementés qui demandent le repos intérieur des odeurs classiques de la Maison, en bougies et boules d’ambre, sphères de terre cuite sculptées et finements ciselées afin de permettre la diffusion des cristaux d’ambre enfermés en leur sein.
Un travail artisanal révélateur de nature, tout comme dernièrement les créations du parfumeur Daphné Bugey au sein de la collection « Natura Fabularis« .
Inventions d’un jardinier alchimiste aux 6 formules latines fascinantes : « Venenum » parcoure une Asie terreuse, plus addictive que nourricière où le bois de santal dicte sa loi, tandis que « Tenebrae » nous plonge dans une forêt sombre dont seuls les arbres voient la lumière, tandis que l’homme s’échappe par les vapeurs d’écorces entre sève, résine et encens.
L’Artisan Parfumeur prône une nature victorieuse pour mieux y replacer l’humain.
La réinventer n’est pas la nier et permet même d’y retrouver une place aussi précieuse que l’abeille qui orne le flacon, bijoux butineur dont la valeur permet de préserver l’équilibre.
Ecologie et habileté artisanale se mêlent ainsi dès les origines de la maison dans le respect et la promotion de l’excellence des sens.
Les Ateliers du Parfumeur perpétuent cet esprit originel par les effluves voyageuses qui titillent le nez et réveillent le goût et par les parures qui attirent l’oeil, flattent la peau et indiquent votre présence par d’éclatants cliquetis, avertisseurs d’une séduction naissante.
La fantaisie sophistiquée de Gas Bijoux drague depuis la fin des années 60 le désir de chaque femme d’exprimer sa féminité sans cliché.
Des plages de Saint-Tropez, où le fondateur André Gas a fait ses débuts, aux terrasses de la place Rude, ces bijoux savent lier l’intime et le délicat à une personnalité moderne et résolue.
Une affirmation personnelle servie par un savoir-faire rare en bijouterie fantaisie, les 65 artisans de l’atelier marseillais maîtrisent une multitude de techniques, de la gravure aux broderies métalliques, qui ont valu à cette maison d’être nommée Entreprise du Patrimoine Vivant au même titre que les grandes maisons de joaillerie.
Un statut de « Trésor National » initié depuis 2006 par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie afin d’affirmer fièrement une certaine exception française.
De jeunes maisons en sont les héritières, et même si elles affirment une primesautière volonté de différence, cet esprit non conventionnel est souvent le moteur du renouveau de l’excellence.
L’atelier de création TARATATA, situé en Normandie, mêle fantaisie, originalité et humour, le kitsh se mêle à l’insolite et à une enfance toute animalière.
« Quenotte » sourit des dents de lait sous l’oreiller, « Grasse Mat’ » ronronne des heures durant et « A l’Huile » murmure à vos oreilles les secrets qu’il conserve.
Une collection colorée, exhubérante, un brin « Arty », qui offre à notre innocence perdurée un temps des cerises qui ne cesse de parader.
Comme les créations « Bling Bling » de la marque CREZUS façonnées dans un petit atelier du « Bobo » Saint-Germain-des-Prés qui se joue sans complexe du conventionnel.
On y retrouve la bonne humeur des bijoux Lacroix des années 80-90 associée aux pierres volumineuses que Victoire de Castellane, pour Dior joaillerie, a remis au goût du jour.

L’opulence est de retour en accumulation de cristaux Swarovski, amplificateurs du généreux soleil d’été et de la joie des cérémonies éternelles.
Pour les plus discrètes, sans être effacées, « By Garance » propose en direct de son atelier nîmois des bracelets et manchettes conçus avec des multiliens en tissus et en cuir agrémentés de perles et pampilles.
Un esprit « bohéme-chic » du quotidien, entre fraîcheur et symbolique, que l’on retrouve aussi dans la marque « Sable chaud » qui porte en son nom tout un mode de vie.
Les bijoux en période estivale permettent d’affirmer son style en contrepoint du minimalisme des tenues légères.
Une importance non négligeable de l’accessoire que comprennent plus naturellement les créateurs issus de régions ou de pays à l’ensoleillement maximal.
Ainsi, les créatrices marseillaises de la marque JORGINA proposent depuis 2010 des bijoux aux inspirations multiples et aux riches couleurs (Or, corail, pastéque) dont le principal atout est de mettre en valeur votre teint parfait.
Focus sur votre bronzage maîtrisé et responsable avec les boucles d’oreilles de la marque niçoise LUXY, un travail de l’argent aux formes et aux incrustations riches de cristal et de nacre, des capteurs de lumière qui ne peuvent que vous mettre en valeur.
Quittons la France pour Israël à la decouverte d’une créatrice exploratrice, Ayala Bar invente et mélange les matériaux et les textures, métaux, perles, cristaux et textiles avec une curiosité duel.
Le tout avec de multiples inspirations, des jeux de contrastes et un talent inouï de coloriste qui rend l’ensemble d’une modernité absolue quand chaque élément est porteur d’Histoire.
Un universalisme esthétique qui illustre parfaitement ces Ateliers du Parfumeur : un lieu où trouver de quoi se sentir différent tout en valorisant sa personnalité.
Depuis les débuts de Dijon Design vous découvrez des commerces d’exception et le patrimoine dijonnais, témoin d’un passé riche de ses évolutions et souvent porteur d’un message pour l’avenir.
A l’approche de l’été et de ces « beaux jours » propices aux découvertes, quelle est la marotte patrimoniale de ces commerçants ?
Pascale, des Ateliers du Parfumeur, nous invite au château de Brochon, dernier grand château de Bourgogne, né des rêves du poéte Stéphen Liégeard, grand figure dijonnaise qui inspira à Alphonse Daudet son « sous-préfet aux champs » (Les lettres de mon moulin).
Une fantaisie néo-renaissance à découvrir ici et sur site du 16 juillet au 21 août.